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    Rashômon
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    3,9
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    176 critiques spectateurs

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    Degrace
    Degrace

    31 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2007
    Voici un film toujours considéré comme l'un des 100 plus grands de l'histoire du cinéma. A l'évidence, Rashomon est une oeuvre majeure. D'un point de vue purement technique, le film a des qualités visuelles et sonores indéniables : la scène d'ouverture dans les bois en témoigne déjà (beau travelling, caméra braquée sur le soleil). Au passage, cette fameuse pluie battante est un peu trop dense pour être naturelle. Ensuite, la grande démonstration du film, qui est que l'image ne montre que ce qu'elle veut; avatar de l'idée que toute vérité est subjective; est intéressante pour l'époque. Même si cela n'a plus rien d'original, la manière de le démontrer reste magistrale. On reste d'ailleurs sur sa faim en comprenant in fine qu'on ne saura jamais la façon dont les choses se sont passées. L'idée de versions multiples d'une même scène sera mutatis mutandis reprise dans "Hero" de Zhang Yimou ou "Jackie Brown", de Tarantino. Dernier point, le jeu des acteurs est prodigieux : ils interprètent la même scène avec à chaque fois des nuances dans la gestuelle et les expressions. Ils s'inscrivent ainsi dans l'espace toujours différent accordé par la réalisation, campant admirablement la vérité que chaque protagoniste voudrait voir reconnue comme incontestable. On retiendra le tremblement des épées pendant le combat de la version du bucheron; traduisant la terreur du conteur; mais aussi la scène où la femme tente de percer les pensées de son mari après le viol, et l'époustouflante danse du médium avant la prise de parole du spectre. Le jeu de Mifune peut sembler exagéré, mais le résultat est là: il m'a absolument fasciné. Le physique singulier de Machiko Kyô (sourcils...)et le flegme du bucheron désabusé, joué par Takashi Shimura, contribuent clairement à l'atmosphère singulière qui parcourt le film, et à laquelle la musique est loin d'être étrangère. Au-delà de l'aspect technique, l'intrigue tient en haleine, ce qui n'est pas si fréquent pour les films de l'époque...
    djacno T.
    djacno T.

    37 abonnés 858 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2013
    Un film magistral où la vérité se dérobe à chaque instant pour laisser place à la subjectivité crue de l'existence.
    Un réalisateurs et des acteurs brillants. Incontournable.
    kray
    kray

    50 abonnés 1 266 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 août 2009
    Le film qui a révélé le cinéma japonais au monde entier. Il s'agit d'un pur chef d'oeuvre , doté d'un sens narratif exceptionnel . Le sujet du film dénote d'une acuité et d'un sens de l'observation extraordinaire. Absolument fascinant !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 février 2010
    Un chef d'oeuvre égalable que par les propres oeuvres de Kurosawa. Un suspense qui se tient et une interprétation plus que convenable.
    dougray
    dougray

    238 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2018
    Grand classique du cinéma japonais, "Rashomon" a, également, marqué le cinéma occidental en créant un genre à part : le récit même raconté selon différents points de vue (voir, entre autres, l’excellent "Basic" de McTiernan). On retrouve, donc, ici le meurtre d’un homme raconté par son épouse, son assassin, un témoin et par le fantôme du mort lui-même à grands coups de flash-back… ce qui permet au réalisateur Akira Kurosawa de faire évoluer son histoire au fil du récit, en montrant, au passage, que la vérité n’est pas forcément aussi simple que celle qui semblait s’imposer. La mise en scène du réalisateur se met, ainsi, au service de son propos et contraint le spectateur à revoir constamment son jugement sur les événements. Il a, d’ailleurs, l’intelligence de ne pas forcément donner toutes les clés du récit en laissant un certain nombre de réponse en suspens… le spectateur étant, ainsi, invité à se forger sa propre opinion sans certitude. En cela, "Rashomon" est un exercice de réflexion intéressant, surtout à une époque où les images tendent à imposer une opinion à un public pas forcément désireux de s’interroger plus avant. Le propos du film est, par ailleurs, très politique puisque Kurosawa l’a tournée en 1950, c’est-à-dire après l’explosion des deux bombes nucléaires sur le sol japonais et la capitulation… soit deux évènements traumatisants qui ont profondément bouleversé le pays. Et Kurosawa ne manque pas d’évoquer ce Japon post-Hiroshima à travers cette histoire (qui se déroule, pourtant, à l’époque médiévale) qui traite de l’écroulement des valeurs dans un pays ravagé par la guerre mais, également, de l’espoir de jours meilleurs. Maintenant, soyons clairs : "Rashomon" reste un film japonais de 1950 et, de ce fait, n’est pas forcément très facile d’accès pour un public contemporain. Il faut, quand même, être très cinéphile (ou vouer un culte ou cinéma asiatique) pour ne pas grincer des dents devant les habituels "excès" des productions nippones, que ce soit les interminables envolées lyriques déclamés par un personnage qui se croit au théâtre, le rythme franchement lancinant de la mise en scène (alourdi par la musique !) ou, encore, le jeu terriblement outrancier des acteurs. Pour autant, une fois accepter cet écueil, le casting peut s’avérer surprenant, avec un Toshiro Mifune en bandit complètement barré mais, également, touchant, Machiko Kyo en épouse trop éplorée pour être honnête ou encore un Takashi Shimura en bûcheron traumatisé. "Rashomon" est, donc, un film à voir pour sa culture cinématographique mais suppose un certain effort. Difficile, dès lors, pour moi, de m'enthousiasmer totalement malgré tout ce qu'il aura apporté au cinéma moderne...
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mars 2014
    Quatre versions et points de vue concurrentiels, racontées en flash-back successifs, sur le meurtre d’un samouraï et le viol de son épouse à l’époque médiévale au Japon. Une œuvre à la structure narrative brillante et un conte philosophique subtil, mais quelques excès de longueurs. Oscar du meilleur film étranger et lion d’or à Venise.
    Edgar B
    Edgar B

    78 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 novembre 2023
    Si le film Noir et blanc est magnifique et la mise en scène novatrice (un cas d'école) le contexte d'époque en place ne suffit malheureusement pas. Cette 1h28 est sabotée par un acting bruyant (hurlements incessants) trop théâtrale, boursoufflé, et les pleurniches incessantes finissent par m'empêcher toute appréciation....
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 mai 2021
    Même en prenant en compte l'influence du théâtre sur la civilisation asiatique ainsi que la dimension symbolique de l'oeuvre, comment ne pas trouver risibles le sur-jeu des acteurs et les réactions psychologiques des personnages (notamment dans la version du témoin)?! Assurément le réalisateur maîtrise l'aspect esthétique de son travail mais cette réflexion sur la vérité reste en réalité vaine. Un conte finalement fort peu didactique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 novembre 2010
    Premier succès internationale pour Kurosawa "Rashomon" raflât le Lion d'or de 1951 ainsi que l'oscar du meilleurs film étranger. Et c'est une chose facilement compréhensible. Car l'œuvre présente les trait d'un grand films. Un prêtre, un bucheron et un paysans s'abritent sous une ruine pour se protéger de la pluie. Pour passer le temps les deux derniers racontent le procès auquel ils ont participé. Kurosawa confronte habilement quatre témoignages donnant lieu à autant de versions de l'histoire. Toshiro Mifune acteur fétiche du cinéaste fait preuve d'un charisme hors norme. On regrettera juste que le personnage féminin (Mashiko Kto) comme dans "Ran" (avec Mieko Harada) soit une nouvelle fois dans un surjeu outrancier. A l'impeccable photographie et à un beau noir et blanc s'ajoute un constat autant réaliste que pessimiste sur la nature de l'homme. En effet, dans la plus grande clarté les points de vue qui prennes la forme de flashback témoigne d'un égo prennant le pas sur la réalité. Kurosawa évite toute prise de position laissant au spectateur le libre arbitre. Pour autant le dernier témoignage, s'impose comme le fil conducteur du propos de Rashomon. Pointant du doigt la lacheté des hommes il s'affirme comme mot final d'une morale que Kurosawa tentera tout de meme d'éclaicir par une fin humaniste.
    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 avril 2014
    Bien avant ses sept samouraïs, Kurosawa introduit sa patte unique dans le cinéma japonais avec Rashomon, où il étudie le système des points de vue de personnages sur une scène de crime. Le film commence de façon classique avec les flash-backs qui devraient établir la vérité. Sauf que tout est perturbé par la découverte des témoignages trafiqués, par peur des représailles ou par intérêt personnelle, si bien qu'à la fin le spectateur ne sait plus quelle version était vraie. La mise en scène de Kurosawa se concentre sur la nature humaine sur laquelle il donne une vision pessimiste : le lieu de rendez-vous des trois témoins est un champ de ruine, métaphore de l'âme humaine, par la forêt où deux guerriers se disputent, à la manière de deux animaux, une pauvre femme désamparée. Les séquences de témoignages sont filmées comme une caméra posée sur une scène de théâtre : on n'entend pas les paroles des juges, seul le spectateur interprète chaque discours. Mais le film manque de rythme, les vraies et fausses vérités s'enchaînent jusqu'à lasser le spectateur qui s'aperçoit que finalement rien ne sera jamais confirmé dans l'affaire, et que le film termine sur une morale un peu bâclée. Ce n'est pas le meilleur film de Kurosawa, cependant il sert de tremplin à sa grande carrière dans son travail scénaristique et cinématographique.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 991 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2024
    Le scénario est malin (3 versions pour un meurtre), le montage habile, la photo et la musique (piquée à Ravel) réussies, mais...il faut faire avec les japonaiseries : jeu outrancier des acteurs, grimaces, rires forcés (Mifune surtout) et c'est assez pénible, voir ridicule (même dans les combats). Très exotique et très daté donc.
    Lotorski
    Lotorski

    17 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2014
    Un film japonais assez remarquable. Qui démontre magnifiquement, et de manière à peine exagérée, la propension de l'être humain à mentir en étant pourtant absolument persuadé d'être sincère. Ainsi l'égoïsme peut-il triompher tout en laissant les consciences au repos… Rashomon termine cette oeuvre extrêmement sombre et pessimiste par le rappel que de rares actes de pur altruisme existent bel et bien, ici ou là.
    ghyom
    ghyom

    84 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 février 2014
    Quelle claque !

    Kurosawa nous entraine cette fois-ci dans un petit conte philosophique. Via l'histoire d'un meurtre et du procès qui s'en suit, on assiste aux différents témoignages. Chaque fois l'histoire diffère. Alors qui croire ? Quelle valeur peut-on accorder à un témoignage ? Comment la subjectivité et l'égo et/ou l'honneur des témoins influencent leurs témoignages ? Quid du mensonge ? Le témoignage du mort par l'intermédiaire d'un médium est-il moins valable que celui des vivants ? Finalement qu'est-ce que la réalité ? Qui peut dire que ce n'est pas une illusion, qu'il est trompé par son esprit ? N'y a-t'il qu'une seule réalité ? etc.
    Kurosawa a encore une fois apporté beaucoup de soin au montage sonore, que ce soit par le choix de la musique et son utilisation et les bruits ambiants qui rendent l'histoire dynamique aidés en cela par le comique théâtral de Toshiro Mifune.

    Un très très grand film.
    Spiriel
    Spiriel

    37 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2007
    Rashômon fait parti de l'Histoire du cinéma, dont il est probablement le film le plus impressionnant, plus révolutionnaire encore que Citizen Kane ou Le cuirassé Potemkine pour ce qui est de la mise en scène et de son utilisation. Le film est tellement jouissif qu'il est difficile de rester assis pendant le visionnage tellement l'excitation est forte. Tout est culte culte CULTE. le traveling initial avec la musique, en forme de pénétration de l'âme humaine avec tout ce qu'elle comporte de zones d'ombres et de lumière, en plus de poser la métaphore clée du contraste comme mesure de vérité, qui va être la clé de voûte de la construction du flashback multibranches tout simplement légendaire.
    L'interprétation, hallucinée, d'acteurs géniaux au sommet de leur art comme Toshiro Mifune ou Machiko Kyo, surprendra forcément un occidental non "initié". On sombre dans leur folie, leur schisophrénie. On cherche à démêler le vrai du faux des 3 versions lorsque la 4eme arrive, ce qui semble-t-il porte l'excitation à son comble. 4eme version qui comporte le combat le plus culte de l'Histoire du cinéma. Le "jugement" réservé à cette version, inattendue, est renversante et cette fois-ci on atteint le véritable sommet d'excitation. Quant à la chute, elle est d'une puissance symbolique marquante, et encore une fois inattendue.
    Si on réfléchit au contenu de chaque version (parce qu'on VEUT savoir la vérité malgré tout!), on découvre de nouvelles choses (qui tue le samuraï?), troublantes.
    Le film le plus pillé de l'Histoire du cinéma, celui qui a convaincu les occidentaux que les japonais savaient peut-être faire autre chose que kamikaze. Tout simplement MYTHIQUE.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 avril 2008
    Un très grand film rempli de symboles, à partir d’une démonstration sur la subjectivité qui guide chaque jugement, Kurosawa manifeste son désir de croire en l’homme. Rashomon présente les événements ayant amené la mort d’un homme selon 4 points de vue différents, ceux des protagonistes qui tous déforment lé réalité à leur profit, et la véritable version contée par un témoin qui se tait pourtant devant le tribunal. Kurosawa démontre que toute vérité est subjective dans la mesure où l’on est prêt à croire nos propres mensonges pour ne pas affronter nos erreurs et la honte qui en découle. La culpabilité est ici une question personnelle avant d’être l’affaire de la loi. Le tribunal condamne un coupable en fonction des éléments à sa disposition, mais l’intégrité supposée de la loi perd tout son sens lorsqu’elle est dans l’impossibilité de discerner le vrai du faux face aux mensonges des hommes. La justice de la société est faussée. Kurosawa semble dire que le véritable combat a lieu à l’intérieur de chaque homme, à eux de reconnaître leurs mensonges et d’affronter leurs erreurs. On retrouve la même ambiguité que dans ses autres films, Kurosawa montre toute la médiocrité de l’homme, pire que le démon, tout en réaffirmant sa foi en l’homme et sa capacité à changer. Il fait du bonze une personnification de l’intégrité que peut atteindre l’homme, imparfait mais jamais perdu. Ce même bonze qui dans tous les plans du tribunal, n’apparaît qu’au bord du cadre, comme si la vérité fuyait la loi, prend le devant de la scène lorsqu’à la fin du film il affirme sa foi en l’humanité, un bébé dans les bras, symbole de l’innocence intrinsèque de l’homme. Après l’incompréhension face à l’égoisme de l’homme, le film termine sur une note d’espoir avec la confiance retrouvée entre les protagonistes qui se séparent alors que l’averse prend fin. Magnifique!
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