Reservoir Dogs fête ses trente ans en cette Année 2022 ! Toujours une valeur sure.
Comme très souvent, c'est par impulsion que je me retrouve à sillonné ma Collection de Films et si je ne m'écoutais pas un peu plus soigneusement, c'est souvent vers ce même Reservoir Dogs que je me conduirais incessamment. Il y'a bien quatre ans que je ne me suis plus de manière impulsive et compulsive retrouvé devant cette introduction en plein restaurant à débattre des chansons sulfureuses de Madonna qui se termine sur une réflexion au gout de rapport de force entre la société vis à vis de l'individu et vis versa, le tout agrémenté de quolibets désapprobateurs et acquiesçant ... Autant dire, que ses bases sont déjà, à elles seules, un monument ! Une joie à revivre.
Le tout premier film de la Filmographie de Quentin Tarantino à évidemment tout de d'une merveille en la matière. De son postulat donc, mais que dire de son découpage, de son collage ensuite, il y'a dans ses manigances une fluidité et un rythme absolument intense de seconde en seconde. Reservoir Dogs à un concept, c'est un film de braquage qui ne film pas de braquage, il se focalise sur son après, son avant, à plus ou moins longue distance, d'ailleurs les Flashbacks de sa seconde moitié on belle et bien toute notre attention, il préconfigure des liens pour lequel nous devions en préambule ne pas établir ... Nous voilà donc tous dans le même bateau, pour rester poli.
La mise en scène de son réalisateur / acteur secoue le cocotier également pour sa violence, chaque parcelle de ce long métrage dissimule de la colère en soubassement, le mantra de chacun. Mr. White ( Harvey Keitel grandiose !! ) et Mr. Pink ( Steve Buscemi tout autant ) en théorise même le recours qu'ils en font, la confection n'a rien de personnelle mais englobe un code selon eux, elle est disons plus spontané pour un Mr. Blonde ( Michael Madsen dans le rôle de sa Vie ). Un petit mot pour le petit pas de danse de ce dernier, j'en ai fait des cauchemars dessus !
Pour continuer sur le dénivelé coté réal, j'insiste une novelle fois sur les Flashbacks. J'ai toujours éprouvé un petit regret quand au fait que Mr. Pink n'apparaisse pas dans le processus ( tout comme Mr. Brown et Mr. Blue d'ailleurs ). Pour la première fois j'ai compris qu'au fond son destin étais tout autre. La seule séquence, lors de son évasion livre les infos nécessaires à le découvrir et conserve en même temps les traces de son parcours distillé lors de quelques brides de dialogues avec ses compagnons de fortune.
Sa fin n'est pas non plus acté, en définitif, est-ce qu'un autre " Miracle " c'est produit ?
Il faut vraiment, mais alors vraiment souligné le travail d'orfèvre de la distribution. Keitel, Buscemi et Madsen que j'ai déjà évoqué sont rejoins par Tim Roth, Chris Penn, Lawrence Tierney, Edward Bunker, Kirk Baltz et Quentin Tarantino en personne. De cette tablée d'homme initial ( hormis Marvin qui " s'ajoute " à la fête ) l'on garde un gout prononcé pour la défiance et une envie impressionnante de courir tel des dératés derrière chaque substitut qui atteste des liens qu'ils ont tissés, dans le sang. Chaque acteur ici livre une part de lui-même, j'en suis persuadé.
Reservoir Dogs est depuis toujours l'un de mes films fétiches de la filmographie Made in Q.T. Il le reste encore et encore au fil des revisites. Je crois encore une fois qu'une revisite complète va s'en suivre, la faute à ce tout premier Chef D'Oeuvre !