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Caine78
6 692 abonnés
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3,0
Publiée le 27 février 2014
Parfois on a des plaisirs simples, comme celui de redevenir le n°2 à égalité d'Allociné en nombre de critiques, ce qui n'arrive évidemment pas tous les jours. J'aurais d'ailleurs pu tomber pire car malgré mes réticences, j'avoue que cet avant-dernier film de Jean-Jacques Beineix m'a assez plu, au point de m'encourager à retenter l'expérience peu concluante de « Diva » il y a quelques années. Alors c'est vrai que le bonhomme a une vision très personnelle de la psychologie de ses héros, ces derniers en devenant parfois agaçants, d'autant que ce côté « New Age » peut prêter à sourire. Oui, mais au moins lui tente des trucs, est capable d'offrir des plans d'une beauté incroyable et de nous surprendre à plusieurs reprises, notamment à travers le personnage d'Yves Montand, magnifique dans son dernier rôle. « IP5 - L'île aux pachydermes » est une sorte de conte moderne, un peu social, un peu écolo, toujours personnel, légèrement raté et souvent séduisant, en tout cas l'œuvre d'un vrai auteur, ambitieux et talentueux : tout a beau ne pas fonctionner, on saura gré à Beineix de nous avoir offert cette expérience originale et plutôt salutaire.
Un trés beau film du réalisateur Jean-Jacques Beineix qui sera le dernier pour son acteur principal Yves Montand décédé sur le tournage !!! Long métrage qui raconte l'histoire de deux jeunes racailles de la banlieue, l'un dont le père est alcoolique, l'autre taggeur, voleurs de voitures et racketteurs, le plus grand tombe amoureux d'une infirmière qui veut l'éviter et lui dit qu'elle l'attend à Toulouse. Les deux jeunes partent pour un long voyage et croisent sur la route un vieil homme avec ses problemes de coeur dont, meme des personnalités et situations opposées, ils vont se rapprocher et se familiariser. Aprés "37°2 le matin" qui avait marqué une génération dans les années 80, Jean-Jacques Beineix signe un film attachant et c'est bien dommage que depuis ce long métrage, il a tourné trés peu car c'est un cinéaste talentueux. Yves Montand est prodigieux dans un role testamentaire, son personnage attachant a lui aussi des problemes de santé, chose qui suivra avec la réalité. A ces cotés deux jeunes acteurs excellents que sont Olivier Martinez et Sekkou Sall, il y a meme aussi la jeune Géraldine Pailhas talentueuse comme souvent. A voir.
J'ai pas tenu + d'1 heure devant ce semblant de film surpenant de la part de monsieur Beneix que je venere depuis toujours pour un certain 37.2 le matin.L'insignifiant scenario ne tiens pas la route une seule seconde et l'interpretation jouant sur l'opposition entre les 2 jeunes branleurs (Martinez juste la pour sa belle gueule et le black au phrasé hesitant) et le vieux fou ne produit pas les etincelles escomptées.La realisation n'a rien de fracassante ,ni la bande son de Yared d'ailleurs ,pauvre Montand qui termine sa filmo sur ce pietre long metrage indigne de son talent.
IP5, l’île aux pachydermes est un bon film de Jean-Jacques Beineix. J’étais relativement jeune lorsque j’ai vu ce film mais j’en garde de très bons souvenirs. Yves Montand était très convaincant dans son rôles, la mise en scène du réalisateur était correcte et le scénario bien travaillé. Bref c’est un film que j’avais apprécié, 12 / 20.
Ce film est une formidable leçon de vie sur la perpétuelle quête et le désespoir existentiels !!! Cette histoire douce-amère a le mérite de mettre en relation des êtres qu'à priori tout oppose, mais qui recherchent poutant l'absolu. La mise en scène comme la distribution sont parfaites, et on a une pensée émue pour Yves Montand, dont ce fut le dernier film.
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3,5
Publiée le 26 janvier 2022
Hommage au cinèaste culte Jean-Jacques Beineix mort un 13 janvier 2022! France 5 diffuse "IP5", un voyage initiatique aussi beau que maudit! Maudit parce que c'est l'ultime rôle de Yves Montand, dècèdè à la fin des prises de vues! il y a des jours où l'on n'a pas le coeur d'y goûter à cette « 'île aux pachydermes » parce que revoir Montand fatiguè à l'ècran et un peu fou sorti de nulle part, fait mal au coeur! Heureusement ces jours là sont rares, et rapprochent du moment de repartir vers les plus belles forêts de France! La performance de Montand est extraordinaire et sa marche à la surface du lac dans les ètangs de Commelles constitue l'un des points culminants de sa carrière! Des moments magiques dans un domaine authentique avec cette touche de bleue chère à Beineix et cette musique de Gabriel Yared qui semble rèellement surgir d'une nature presque inaccessible! C'est donc une oeuvre insolite qui ne se donne pas facilement avec un jeune duo de rappeur / graffeur jamais totalement dedans mais dès que Montand apparait à l'ècran, le rècit de voyage devient poètique et èmouvant . « Au revoir mon ami et place au cinèma » dixit Dominique Besnehard pour son copain de toujours, Monsieur Beineix, un styliste visionnaire comme on n'en fait plus...
Un film d'une ringardise absolue, au scénario indigent, tenant en une ligne: "l'amour c'est beau". Dégoulinant de niaiserie, aux personnages caricaturaux et réduits à des stéréotypes (le gamin est absolument insupportable), même Montant n'arrive pas à surnager et les scènes d'émotion sont grotesques. La réalisation est inexistante, et les acteurs vides. Ajoutez à ça une bonne dose de vulgarité, et vous aurez IP5.
Film de gauche réalisé par un chiraquien qui cherche à nous attendrir avec les jeunes de cité, incarnés par deux insupportables petits voyous qui traversent la France à la recherche de celle dont l'un des deux est amoureux. Sur leur chemin ils rencontrent un vieux marginal hanté par un ancien amour, personnage auquel on s'attache d'emblée grâce au jeu subtil de ce monstre de la comédie que fut Montand. Hélas, il entre en scène bien tard, après que Beineix nous ait torturé avec les deux acolytes profondément antipathiques qui nous mettent les nerfs à fleur de peau, dont Montand subit la présence parce qu'il sait au fond de lui que sous ces durs à cuire sommeillent des coeurs tendres. On s'en doutait un peu, et quand leur vraie nature perce au grand jour il pleut des torrents de larmes. L'argument est faible (rien ne vaut l'amour) visuellement c'est aussi poétique qu'une publicité pour du déo, en revanche la musique de Gabriel Yared, très belle, vaut pour elle seule. Après ce ratage (que Beineix devait trouver réussi) Beineix a progressivement sombré dans un oubli assez mérité.
Dans le style rencontre improbable ou pérégrination insolite, je préfère la Belle verte de colline Serreau. Je n’ai vraiment pas accroché à ce langage familier, ces personnages pénibles et même Montand, un peu lunaire, du genre Pierre Richard, ne m’a pas passionné outre mesure.
L’un des rares films de Beineix, le dernière de Montand avant son trépas, un récit initiatif et introspectif de 2 racailles de banlieues avec un vieux guide. A voir au second degré avec ce côté fable pour ne pas sombrer dans la leçon de famille et un côté un peu tarte sur les bords. Film attachant d’un réalisateur trop rare.
« IP 5 - L'île aux pachydermes » de Jean-Jacques Beineix (1992) mérite déjà une explication sur son titre : IP comme Île aux Pachydermes » et 5 car c’est le 5ème film de ce réalisateur. L’histoire est un peu complexe au début : Tony (Olivier Martinez qui a reçu le César du meilleur espoir) graffeur et « Jojo » (Jockey) (Sekkou Sall très expressif et dont c’est hélas le seul rôle) sont amis malgré leur différence d’âge. Lors d'un coma éthylique du père de Jockey, Tony aperçoit une jeune infirmière, Gloria (Géraldine Pailhas), dont il tombe immédiatement amoureux. Forcé par une bande de skinhead de transporter des nains de jardin à Grenoble, les 2 amis partent. Lors du vol d'une voiture, ils vont croiser un vieil homme, Léon Marcel (Yves Montand), qui parait illuminé voire un fou évadé d’un asile, et qui parcourt à pied la France avec une carte sur laquelle tous les lacs sont entourés d'une marque rouge et un Luger dont le chargeur contient 3 balles. Finalement Tony veut aller à Toulouse où il a appris que Gloria travaillait maintenant et Jojo dans les Pyrénées pour voir la neige alors que Léon Marcel les entraîne dans sa quête d’un lac - l'île aux pachydermes (de vieux arbres via lesquels Marcel communique avec la nature et son passé) – souvenir d’un vieil espoir d’amour de sa jeunesse. Progressivement on comprendra que finalement les quêtes de Tony et de Marcel sont identiques bien qu’inversées. Ce film d’une grande qualité en termes de lumière, prend d’autant plus d’ampleur que c’est le dernier film d’Yves Montand qui – comme son personnage – mourra à la fin du tournage d’un infarctus du myocarde.
J'ai fini ma rétrospective Beineix, avec Mortel Transfert et ce IP5 qui sont pas mal mais sans plus (enfin tous ça est une affaire de gouts). Dans ses trois premières oeuvres, tout est poésie et symphonie de couleurs, par exemple dans 37°2 il y aura 2 bouteilles de détergent pour ajouter la touche jaune, un carreau bleu ou un manteau rouge sang dans un bistro jaunâtre dans le but d'achever une sorte de tableau, instantané du temps qui passe...Surtout ne croyez pas que ce soit un hasard, chez Beineix visuellement la moindre image est étudiée, il suffit de regarder La Lune dans le caniveau pour comprendre, car dans La Lune...c'est carrément l'explosion, le paroxysme presque au détriment de l'histoire. Beineix a aussi révélé dans ses premiers films le talent d'acteurs d'Anglade, Pinon, Darmon, Bohringer, Béatrice Dalle qui la pauvre en restera là et nous offrira par la suite les navets somptueux de Claire Denis. 37°2 est culte pour ceux qui l'ont vu a l'époque, pour les autres comme l'a si bien dit un internaute : un début génial, mais un milieu et une fin à vomir (et c'est vrai). Les meilleurs films de ce réalisateur resteront pour moi Roselyne et les Lions (de loin celui que je préfère) et La Lune dans le caniveau... Quant à IP5: L'île aux pachydermes comme j'ai dit, ce n'est pas mal mais sans plus.
C'est à la fois un film poétique et entrainant, Yves Montand joue parfaitement son rôle de ce qui était son dernier film, accompagné de deux jeunes taggeurs qui visiblement vont s'apercevoir qu'ils ont le même but.
Les films de Jean Jacques Beineix sont de vrais montagnes russes. On y est autant agacé que séduit. Voyage initiatique de 3 ames perdus, Il y a indiscutablement de bons moments dans IP 5, des plans de toute beauté, auquel il convient d'ajouter la partition si riche, si émouvante de Gabriel Yared, notamment ces quelques notes de piano céleste qu'on retrouve à plusieurs reprises. Et il y aussi tout ces travers, ces effets d'esbroufe, ces momenrt forcés. Si on parvient à se faire embarquer, ça vaut le coup, le final est bouleversant et secoue le spectateur. Les 4 personnages et leur silhouettes travaillées sont également bien interprétés