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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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2,0
Publiée le 13 décembre 2023
Un policier escorte la veuve d'un gangster appelée à témoigner. Dans le train qui les mène de Chicago à Los Angeles, la jeune femme est sous la menace de truands qui veulent la supprimer. Le voyage est long mais le film de Richard Fleischer est court. Le cinéaste réalise un polar de série B nécessairement très condensé dont la spécificité est de contenir l'action dans le décor réduit des cabines et des wagons du Chicago Express. Sur le fond, Fleischer ne s'embarrasse pas de fioritures. Déjà ses personnages, dépourvus de psychologie, sont des archétypes du film noir: un policier brusque et sans courtoisie, une femme de truand vulgaire aux attitudes de garce, des bandits aux mines patibulaires. On peut voir dans le film de Fleischer une façon d'exercice de style. On peut aussi y voir une trop grande simplicité, caractérisée par une direction d'acteurs assez passable (qui renforce l'aspect vieillot des personnages) et par une intrigue dont les petits rebondissements s'arrangent un peu trop facilement pour faire une action tout à fait crédible.
La mise en scène de Richard Fleischer dans L'Énigme du Chicago Express (Narrow Margin, 1952) est aussi remarquable d'inventivité qu'éblouissante de concision. L'utilisation qu'il fait du cadre est constamment mise au service de la dramaturgie de ce scénario qui se déroule essentiellement dans un train. Un membre du département de police de Los Angeles, Walter Brown (Charles McGraw), est chargé de protéger Madame Neall (Marie Windsor), la veuve d'un chef de la mafia, alors qu'elle prend un train, de la Ville des Vents à la Cité des Anges, pour témoigner devant un grand jury contre le syndicat du crime … mais des tueurs se sont lancés à ses trousses pour l'empêcher de parler. Le photogramme est découpé en trois cadres rectangulaires qui, de gauche à droite, permettent au regard du spectateur de passer de l'un à l'autre. Dans ce compartiment exigu, la dynamique et la tension de l'image proviennent de ce que l'on voit, et surtout de ce que l'on ne voit pas.
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: http://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/02/le-train-chez-richard-fleischer.html
Un policier doit convoyer une témoin clé, la veuve d’un gangster, à bord du train Chicago-Los Angeles. Des tueurs vont donc tenter de la supprimer, avant qu’elle n’atteigne sa destination… Malgré des moyens financiers clairement limités, Richard Fleischer pond ici un film noir efficace… et surtout inventif ! A la différence de son sympathique remake, « The Narrow Margin » ne s’étend pas pour exposer son histoire ou ses personnages. On commence d’emblée sur notre héros, qui récupère ce témoin aussi important que désagréable. Puis la quasi-totalité du long-métrage se déroule à bord du train, contexte qui sera pleinement exploité par Richard Fleischer. Le réalisateur joue avec l’exiguïté des couloirs, la limitation de l’espace, la collaboration inconsciente des contrôleurs avec des gangsters qui savent se tenir. Il s’essaie même à plusieurs audaces bienvenues de mise en scène. Une transition entre une lime à ongles frénétiquement manipulée, et la bielle de la locomotive qui fonce. Des jeux sur les réflexions des vitres du train. Une quasi absence de musique, la plupart des sons étant intra-diégétiques et provenant du train lui-même, ce qui aide à pleinement s’immerger dans cette intrigue tendue à souhait. Et une scène de bagarre pour le moins originale pour l’époque. Si question précision et richesse de montage on est très loin de la célèbre séquence de « From Russia with Love » (qui aura cependant un budget bien plus confortable), l’idée de la filmer caméra à l’épaule est très avance sur son temps. On reste toutefois dans une série B, avec des acteurs qui donnent le change sans casser la baraque. Mais le scénario est bien vu, huilé comme il faut, ménageant son lot de surprises, nous tenant sans mal en haleine sur ces 1h11.
Capable de gros nanars lourdingues (Kalidor, Conan le destructeur, Amityville...), Richard Fleischer, était capable de vrais chefs d’œuvre au point que certains échappent totalement à la classification de série B. Cette « énigme » était certes difficile à traiter en raison du paradoxe entre son fond et sa forme. En effet, ce genre de polar exige de la dynamique, or l’action, l’intrigue du film étaient elles sensées se dérouler dans un lieu confiné. De ce point de vue, Fleischer ne parvient qu’en partie à tirer son épingle du jeu. Ainsi des qualités dramatiques du scénario, comme la vraie-fausse identité de certains personnages, sensées relancer le suspense, sont médiocrement exploitées et font qu’on est fort peu étonné lors des coups de théâtre. Intéressant mais un peu décevant.
Un inspecteur de Police doit escorter la veuve d’un caïd du milieu dans l’express entre Los Angeles et Chicago, et bien sûr la protéger contre la pègre décidée de la descendre pendant le voyage pour l’empêcher de témoigner. N’essayons même pas de comprendre la désespérante traduction française de The narrow margin (Marge étroite) en L’énigme du Chicago express, mais enfin il y a des jours où les bras ne peuvent plus que tomber en silence. Non, concertons-nous plutôt sur ce flic écorché, sur cette belle et insolente provocatrice rebelle déchirée entre peur, complicité et mépris, sur le gorille louche qui ne rode jamais bien loin de son compartiment, sur le corrupteur fourbe qui le suit de près, ou bien sur cette mère et son garçonnet qui ne semblent pas à leur place dans le wagon restaurant, ou encore sur l’apparent chef de la sécurité du train qui a clairement une idée derrière la tête. Jeux de dupes, de chat et de la souris, de poursuites, de planques, d’escamotages, de travestissements, d’usurpation, de leurres, et même de reflets et de lumière particulièrement exploités pour mener à bien ce carrousel qui ne plaisante pas. Les spectateurs autant que les personnages seront ainsi brinquebalés durant tout le temps de ce bon petit polar américain de 1952 de seulement 1h10 agrémenté d’un agréable jeu de swings.
DANS NARROW MARGIN (L’énigme du Chicago express) dès les premières minutes le ton est donné : un des flics chargé de protéger la veuve d’un gangster jusqu’à Los Angeles pour qu’elle puisse témoigné est abattu (7e minute). La suite se passe entièrement dans le Chicago express pour L.A. Un huis clos claustrophobe et frénétique, parfaitement maîtrisé par Fleischer dans un noir et blanc superbe, avec un casting épatant (Charles McGraw un peu too much) dominé par les deux actrices Marie Windsor et Jacqueline White. Seule respiration : une tentative de corruption avortée, qui donne un ton plus réfléchi (sur la violence, le devoir, la corruption et la morale) à cet ensemble dont la réduction à 71 minutes le rend irrespirable par moment.
Avant de signer plusieurs grands classiques du cinéma des années 50 à 70, R. Fleischer avait fait ses armes à la RKO, en tant que simple exécutant à la tête de 12 days wonders, ces petits polars ou westerns tournés en 12 jours avec des budgets faméliques. Alors budget famélique ne signifie pas pour autant scénario au rabais ou mise en scène bâclée mais juste l'absence de grosses têtes d'affiches (essentiellement des habitués de la série B), des décors minimalistes, des intrigues resserrées. Du coup, la mise en scène reste ultra inventive, les éclairages sont très soignés et le scénario ne néglige pas pour autant la psychologie des personnages. On se retrouve donc avec ce faux huis-clos dans un train, avec son héros bien badass, la punchline au bord des lèvres et son intégrité en bandoulière, toujours en mouvement, bien porté par un Fleischer à la caméra et au découpage virtuose. Intrigue menée tambour battant, rebondissements bien trouvés, une série B rondement menée. A noter qu'il s'agit là du dernier produit de ce type signé par Fleischer qui partira ensuite signer "20000 lieues sous les mers". D'autres critiques sur
Le scénario est particulièrement astucieux et a peu près vraisemblable pour un polar. Bien filmé, bien joué, il n' en reste pas moins un film mineur: ambiance un peu molle; quelques longueurs, une histoire d' amour que l' on sent à dix kilomètres; psychologie sommaire (les gentils sont très gentils et gagnent, les méchants sont vaincus) pas de suspens puisqu' on sait dès le début que le bon flic emportera la partie et que la belle Mme Sinclair le rejoindra dans le mariage...L' on peut donc se demander pourquoi il apparaît encore aujourd'hui comme un chef d' oeuvre au yeux de certain.
Avant de passer à la Fox où il réalisera une série de chefs d'oeuvre (citons "20 000 lieux sous les mers en 1954, "Les inconnus dans la ville" en 1955 et "Soleil Vert" en 1973 parmi tant d'autres), Richard Fleischer a fait pour la RKO de nombreux polars, dont "L'énigme du Chicago Express" marque le point d'orgue.
"L'énigme du Chicago Express" fait partie de ces films qui reposent sur une seule idée censée être assez originale pour en faire tout un film : à savoir, renfermer l'action dans un train. Une idée qui, à vrai dire n'est pas vraiment unique : Hitchcock avait déjà réalisé "Une femme disparaît" en 1938 et Lumet réalisera "Le crime de l'Orient-Express" en 1974. En ce qui concerne le film de Fleischer, il parvient habilement à contourner le statisme pouvant habiter une oeuvre en huit-clos. Le film est dynamique, les personnages se déplacent beaucoup dans ce train. Malheureusement, quand on fait un film dans un train, il est nécessaire de se doter d'un excellent scénario (Lumet disposera quand même du célèbre livre d'Agatha Christie pour "Le crime..."). Et c'est le problème de ce film: le scénario est tantôt simpliste (mention spéciale aux méchants, caricaturaux au possible) tantôt douteux (on y reviendra plus tard...). Le film dure 1h10, court parce que sec et sans temps mort disent les critiques positives, mais c'est aussi réversible: court parce que scénario sans épaisseur. De bonnes idées par moment (notamment celle d'introduire dans le train un obèse, bloquant le passage, idée qu'on retrouvera d'ailleurs dans "L'impasse" de Brian De Palma) mais qui sont noyées dans un scénario ou attendu ou complètement tiré par les cheveux.
On pourrait s'arrêter là, mais il y a un dernier point à aborder (beaucoup plus grave): la condition du policier dans ce film. Ici, on a l'impression que les policiers peuvent (et même doivent) mourir pourvu que leur mission soit réussie. spoiler: Ainsi, Walter Brown doit protéger Mrs Neil, une gangster. Or cette dernière sera tuée. Catastrophe ! Elle ne devait pas mourir ! Mais, incroyable coup de théâtre, la morte se trouvait être une fausse Mrs Neil et une policière. Ah bah ça va ! On s'en fiche qu 'elle soit morte. C'était une policière, ils sont faits pour cela non ? Apparemment oui, c'est si normal que ce personnage sera complètement oublié, tout comme son acte courageux . Une certaine forme de cynisme transparaît, au mauvais sens du terme, dans la mesure où cette idée n'est pas traitée car sans doute évidente pour les scénaristes. C'est douteux, presque dégoûtant...
Cette "Enigme du Chicago-Express" est complètement oubliable. Souffrant d'un scénario trop maigre, il n'y a pas grand chose à retenir si ce n'est un parfum aigre émanant des figures de flics : des êtres irréprochables dont la vie a moins d'importance que celle des autres humains. Décevant, mais on pardonne à Fleischer qui réalisera de très bons films par la suite. Confirmation de son talent deux ans plus tard avec "20 000 lieux sous les mers" d'après Jules Verne.
Chargé d'escorter la veuve d'un gangster de Chicago à Los Angeles, le détective Walter Brown se rendra très vite compte que ce long voyage en train ne sera pas de tout repos...
Tourné rapidement avec un budget limité pour un film d'1h10, c'est une vraie prouesse que signe là Richard Fleischer avec L'énigme du Chicago Express. Le postulat de base est plutôt intéressant et tout le long l'intérêt ne fait que monter. Il maintient le suspense de bout en bout et offre plusieurs rebondissements bien amenés, inattendus et sans lourdeur, tout en dressant une intéressante galerie de personnages autour du détective allant des gangsters, à la veuve en question ou d'autres voyageurs dans le train, sachant donner de l'importance à tous.
C'est efficace, Fleischer gère bien les différentes rencontres du détective et laisse planer l'ambiguïté sur les personnages. La mise en scène est nerveuse à souhait et il met en place une tension qui sera de plus en plus fortes pour atteindre quelques pics lors des moments forts. Derrière ce personnage désabusé, se cachent aussi des questions sur le rôle des flics, la corruption et le sentiment de risquer sa vie pour peu de choses. Très bien interprété par Charles McGraw, il est à la hauteur du film, tout comme le reste du casting et notamment les rôles féminins.
La force de l'oeuvre de Fleischer se trouve aussi dans la façon dont il utilise l'espace qu'il a à sa disposition. Des chambres au restaurant en passant par les couloirs, il use de l'immensité du train pour déplacer les gangsters et le détective et créer un vrai jeu de pistes entre eux. C'est caméra à l'épaule qu'il nous emmène régulièrement au plus près des personnages, permettant de bien retranscrire les caractéristiques du train et de nous faire sentir à leurs côtés.
Un film noir qui, en plus d'aborder en finesse des thèmes tournants autour du rôle des flics, déborde d'idées et propose une mise en scène aussi nerveuse qu'efficace pour un film haletant au suspense tenant de bout en bout. Brillant.
Un très bon petit film noir que ce métrage, qui ne paye pas de mine, mais s’avère d’une redoutable efficacité. Déjà le casting est vraiment solide. Charles McGraw est absolument impeccable dans le rôle principal. Charismatique, très à l’aise, il campe un héros des plus crédibles. Il est entouré de personnages truculents, haut en relief, non moins bien campés, et qui forme une galerie de têtes atypiques ou chacun est exploité avec justesse et intelligence. Pour moi ce film est l’exemple même du métrage où aucun rôle n’est superflu ou laissé sur le bord du chemin, et c’est très heureux. L’histoire est simple mais très efficace. Le film est court, du coup aucune scène en trop, pas de longueur, le film va à l’essentiel et nous offre rythme, rebondissement, suspens et tension. La fin est très bonne, il y a de réelles surprises, une petite touche d’humour aussi, et le résultat c’est un film ludique, hautement divertissant, et d’autant plus séduisant qu’il est finalement très simple a priori, ne recourant à aucun effet alambiqué. Fleischer, réalisateur dont il vaut mieux oublier les ratés de la fin de carrière livre une mise en scène mémorable. Usant à merveille de l’environnement de son film, il donne des passages d’anthologie (notamment le final), sa mise en scène étant bien servie par une photographie soignée. On aurait vraiment pu se croire dans une pièce de théâtre avec le huis clos, mais non, Fleischer tourne un film, et en effet il utilise bien des procédés de cinéma. La bande son reste quelconque, mais enfin, c’est un détail. Franchement c’est de l’excellente série B que ce petit film aux allures simples de prime abord, mais qui est un divertissement aussi fin qu’élégant. Une démonstration d’intelligence évidente, qui mérite amplement un 4.5.
GÉNÉRAL : Film noir où une fleur pousse dans la garnotte. spoiler: Quelques beaux personnages à travers la racaille, soit le personnage principal, la femme et son fils.
ASPECTS POSITIFS : spoiler: Atmosphère, suspense, triller, huis-clos. Homme fort avec apparence ordinaire qui a des valeurs fortes, qui les croit et qui les maintient. Constance, sens moral. Franc envers lui-même. Il apparaît faible et ordinaire au début. C’est à l’endurance qu’on voit sa force, ses qualités cachées.
ASPECTS NÉGATIFS : spoiler: Trop de monde qui meurt.
PISTES DE RÉFLEXION : spoiler: Ça vaut la peine ce qui a été fait : 2 flics qui meurent ? Ils meurent pour la vérité.
Parmi la pléiade de films noirs qui ont inondé le marché américain dans les années 40-50, "The Narrow Margin" reste l'un des meilleurs. Basé sur un scénario d'Earl Felton, d'après une histoire de Martin Goldsmith, Richard Fleischer réussit à captiver son auditoire grâce à une intrigue bien ficelé. Dès le départ, on pense avoir identifié les différents protagonistes, en fait, le montage est tellement bien fait, que les véritables personnages ne se dévoilent que progressivement, rendant le suspense encore plus haletant. Charles McGraw interprète un policier intègre et intelligent dont la mission consiste à escorter la femme d'un gangster décédé, qui doit témoigner au tribunal. La femme, jouée par Marie Windsor, se montre désagréable et acariâtre. Dans le train qui les emmène vers Los Angeles, l'inspecteur croise plusieurs personnages intrigants dont le véritable rôle va se révéler au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, notamment l'élégante Madame Sinclair campée par la blonde Jacqueline White. Le voyage va se trouver parsemé d'embûches. Fleisher, ce spécialiste des films d'aventures, a concocté le cas présent, un excellent polar qui tient ses promesses. L'Énigme du Chicago Express ravira les amateurs du genre.
Richard Fleischer comme Robert Wise est le cinéaste typique dont les studios raffolent, éclectique, efficace et surtout respectant les budgets, jamais désarçonné par les difficultés. A la fin de sa carrière, Fleischer n'était d'ailleurs pas peu fier de son statut difficilement acquis au sein des studios malgré une ascendance prestigieuse étant le fils de Max Fleischer le créateur de Betty Boop et de Popeye. Ses débuts à la RKO trouvent leur apogée dans ce film noir "nerveux comme un coup de trique" qui se révèle sans doute être le modèle du genre des films dits de "train". En seulement treize jours, Fleischer règle en studio les moindres détails de ce huis clos étouffant d'une inventivité sidérante où les gros plans des acteurs nous immergent dans la tension qui étreint les personnages du périlleux transfert jusqu'à Los Angeles d'un témoin par le Chicago Express. L'inspecteur Walter Brown joué par le très rugueux Charles McGraw doit faire face à une mission sans doute trop grande pour un seul homme confronté à l'organisation qui entend préserver coûte que coûte son impunité. Les faux semblants sont légion dans ce train où personne n'est pas exactement ce qu'il prétend être, Richard Fleischer usant de tous les artifices techniques et scénaristiques pour confondre le spectateur et faire monter savamment la tension tout en usant de l'humour distillé de-ci de-là par un enfant turbulent ou un voyageur obèse sorte d'alter ego de Sidney Greenstreet le pachyderme facétieux récurrent des films noirs des années 1940. Les quelques invraisemblances du scénario écrit par Earl Fenton fidèle collaborateur de Fleischer sont largement compensées par le rythme souvent brutal de l'intrigue imprimé par un Fleischer en état de grâce. Par-delà le suspense parfaitement mené, celui-ci se livre à une charge assez cinglante contre le cynisme des autorités policières qui n'hésitent pas à sacrifier les leurs pour lutter contre le crime organisé. Du grand art sans une once de graisse.