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real-disciple
81 abonnés
1 024 critiques
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3,5
Publiée le 26 octobre 2012
Ce polar n'a rien d'exceptionnel, le scénario est même des plus banal, mais il est quasiment tourné dans un train ce qui ajoute au suspense. Les acteurs s'en sortent bien, il y a une belle chute et de bons plans par moment (le reflet dans la vitre du train à la fin).
Un policier escorte la veuve d'un gangster appelée à témoigner. Dans le train qui les mène de Chicago à Los Angeles, la jeune femme est sous la menace de truands qui veulent la supprimer. Le voyage est long mais le film de Richard Fleischer est court. Le cinéaste réalise un polar de série B nécessairement très condensé dont la spécificité est de contenir l'action dans le décor réduit des cabines et des wagons du Chicago Express. Sur le fond, Fleischer ne s'embarrasse pas de fioritures. Déjà ses personnages, dépourvus de psychologie, sont des archétypes du film noir: un policier brusque et sans courtoisie, une femme de truand vulgaire aux attitudes de garce, des bandits aux mines patibulaires. On peut voir dans le film de Fleischer une façon d'exercice de style. On peut aussi y voir une trop grande simplicité, caractérisée par une direction d'acteurs assez passable (qui renforce l'aspect vieillot des personnages) et par une intrigue dont les petits rebondissements s'arrangent un peu trop facilement pour faire une action tout à fait crédible.
Ce huis-clos de seulement 70 minutes dans un train, sans acteur ou actrice de premier plan, est extrêmement bien ficelé. Richard Fleischer arrive magistralement à nous prendre à contre-pied à une ou deux reprises alors que l'on était tranquillement campé sur nos convictions depuis le départ. Mis à part le scénario, la mise en scène est aussi très réussie, avec notamment ces fondues enchainés d'une beauté incroyable, et les dialogues ne sont pas en reste non plus, très efficaces et tranchant où Fleischer démontre une nouvelle fois qu'il n'aime pas que l'on parle pour ne rien dire. Un film intelligent donc le suspense est omniprésent qui se laisse regarder sans déplaisir.
Un très bon policier américain des années 50 qui exploite particulièrement bien le huit-clos (l'action se passe principalement dans un train) ce qui permet à son scénario simple mais efficase de se dérouler tranquillement jusqu'au rebondissement final auquel on ne s'attend pas qui pontue en beauté ce film de Richard Fleisher.
Un petit - par le budget, la durée de tournage (13 jours) et la durée filmique (70mn) - film noir produit par la RKO qui est devenu une référence du genre. C'est un modèle de série B policière, un huis clos claustro, parano et prenant de A à Z qui m'avait soufflé par son rythme qu'on peut qualifier d'haletant pour l'époque. Évidemment les personnages ne sont qu'esquissés mais cela n'entame en rien le suspens qui repose sur le doute sur les intentions de chacun. Fleischeir dit à ce sujet avoir voulu retranscrire le climat d'aliénation sociale d'après-guerre, la perte de valeurs et de confiance mutuelle.
Un inspecteur de Police doit escorter la veuve d’un caïd du milieu dans l’express entre Los Angeles et Chicago, et bien sûr la protéger contre la pègre décidée de la descendre pendant le voyage pour l’empêcher de témoigner. N’essayons même pas de comprendre la désespérante traduction française de The narrow margin (Marge étroite) en L’énigme du Chicago express, mais enfin il y a des jours où les bras ne peuvent plus que tomber en silence. Non, concertons-nous plutôt sur ce flic écorché, sur cette belle et insolente provocatrice rebelle déchirée entre peur, complicité et mépris, sur le gorille louche qui ne rode jamais bien loin de son compartiment, sur le corrupteur fourbe qui le suit de près, ou bien sur cette mère et son garçonnet qui ne semblent pas à leur place dans le wagon restaurant, ou encore sur l’apparent chef de la sécurité du train qui a clairement une idée derrière la tête. Jeux de dupes, de chat et de la souris, de poursuites, de planques, d’escamotages, de travestissements, d’usurpation, de leurres, et même de reflets et de lumière particulièrement exploités pour mener à bien ce carrousel qui ne plaisante pas. Les spectateurs autant que les personnages seront ainsi brinquebalés durant tout le temps de ce bon petit polar américain de 1952 de seulement 1h10 agrémenté d’un agréable jeu de swings.
Parmi la pléiade de films noirs qui ont inondé le marché américain dans les années 40-50, "The Narrow Margin" reste l'un des meilleurs. Basé sur un scénario d'Earl Felton, d'après une histoire de Martin Goldsmith, Richard Fleischer réussit à captiver son auditoire grâce à une intrigue bien ficelé. Dès le départ, on pense avoir identifié les différents protagonistes, en fait, le montage est tellement bien fait, que les véritables personnages ne se dévoilent que progressivement, rendant le suspense encore plus haletant. Charles McGraw interprète un policier intègre et intelligent dont la mission consiste à escorter la femme d'un gangster décédé, qui doit témoigner au tribunal. La femme, jouée par Marie Windsor, se montre désagréable et acariâtre. Dans le train qui les emmène vers Los Angeles, l'inspecteur croise plusieurs personnages intrigants dont le véritable rôle va se révéler au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, notamment l'élégante Madame Sinclair campée par la blonde Jacqueline White. Le voyage va se trouver parsemé d'embûches. Fleisher, ce spécialiste des films d'aventures, a concocté le cas présent, un excellent polar qui tient ses promesses. L'Énigme du Chicago Express ravira les amateurs du genre.
Chargé d'escorter la veuve d'un gangster de Chicago à Los Angeles, le détective Walter Brown se rendra très vite compte que ce long voyage en train ne sera pas de tout repos...
Tourné rapidement avec un budget limité pour un film d'1h10, c'est une vraie prouesse que signe là Richard Fleischer avec L'énigme du Chicago Express. Le postulat de base est plutôt intéressant et tout le long l'intérêt ne fait que monter. Il maintient le suspense de bout en bout et offre plusieurs rebondissements bien amenés, inattendus et sans lourdeur, tout en dressant une intéressante galerie de personnages autour du détective allant des gangsters, à la veuve en question ou d'autres voyageurs dans le train, sachant donner de l'importance à tous.
C'est efficace, Fleischer gère bien les différentes rencontres du détective et laisse planer l'ambiguïté sur les personnages. La mise en scène est nerveuse à souhait et il met en place une tension qui sera de plus en plus fortes pour atteindre quelques pics lors des moments forts. Derrière ce personnage désabusé, se cachent aussi des questions sur le rôle des flics, la corruption et le sentiment de risquer sa vie pour peu de choses. Très bien interprété par Charles McGraw, il est à la hauteur du film, tout comme le reste du casting et notamment les rôles féminins.
La force de l'oeuvre de Fleischer se trouve aussi dans la façon dont il utilise l'espace qu'il a à sa disposition. Des chambres au restaurant en passant par les couloirs, il use de l'immensité du train pour déplacer les gangsters et le détective et créer un vrai jeu de pistes entre eux. C'est caméra à l'épaule qu'il nous emmène régulièrement au plus près des personnages, permettant de bien retranscrire les caractéristiques du train et de nous faire sentir à leurs côtés.
Un film noir qui, en plus d'aborder en finesse des thèmes tournants autour du rôle des flics, déborde d'idées et propose une mise en scène aussi nerveuse qu'efficace pour un film haletant au suspense tenant de bout en bout. Brillant.
Cela démarre très vite, pas de temps mort, pas d'explication de texte, on est tout de suite au coeur de ce que sera le film. Le réalisateur veut que cela aille aussi vite que ce Chicago Express et c'est réussi.
Un style nerveux, du suspens et des rebondissements, assez efficace pour un film assez court. Tous les acteurs sont crédibles, et le film de gangster est revisité, on n'ose pas imaginer ce que ce type de scénario pourrait donner de nos jours...
Une excellente série B au scénario astucieux. La mise en scène est correcte mais ne rend pas totalement honneur au travail d’écriture. On pense bien évidemment aux premières œuvres d’Hitchcock mais sans le génie. A noter que le remake de Peter Hyams avec Gene Hackman est tout aussi recommandable, une fois n’est pas coutume.
Un petit film très dense et plutôt sympathique signé Richard Fleisher! Évidemment, "L'énigme de Chicago Express" n'est pas un chef-d'œuvre, ni même un grand film, mais il se laisse très bien regarder, et l'intrigue policière, la (semi) romance et les petites touches d'humour forment un ensemble cohérent, pas trop désordonné. Bon, le scénario en 70 minutes n'a pas le temps d'aller bien loin, et certaines pistes ne sont pas assez exploitées. Mais plutôt qu'un polar lambda, Richard Fleischer réussit ici à réaliser un film noir très distrayant, qui propose des scènes très en avance sur leur époque (une séquence de bagarre magnifique), et qui tire son épingle du jeu grâce à une mise en scène bien au-dessus de la moyenne. 14/20
Un bon film ! Plein de rebondissement, de tension et de psychologie ... Je pense que l'énigme du Chicago express a dut inspiré beaucoup de films par la suite, comme des James Bond par exemple ! On ne s'ennuie pas du tout, le film est très court et défile à une vitesse assez hallucinante, bref sans être un chef d'oeuvre c'est une belle réussite !
Le scénario est particulièrement astucieux et a peu près vraisemblable pour un polar. Bien filmé, bien joué, il n' en reste pas moins un film mineur: ambiance un peu molle; quelques longueurs, une histoire d' amour que l' on sent à dix kilomètres; psychologie sommaire (les gentils sont très gentils et gagnent, les méchants sont vaincus) pas de suspens puisqu' on sait dès le début que le bon flic emportera la partie et que la belle Mme Sinclair le rejoindra dans le mariage...L' on peut donc se demander pourquoi il apparaît encore aujourd'hui comme un chef d' oeuvre au yeux de certain.
Tout à fait d'accord avec Chrischambers86 ! C'est un petit bijou de la série B. Rythme, image, comédiens, humour, scénario, tout est excellent. Les réalisateurs contemporains feraient bien d'en prendre de la graine. Ici les bagarres sont rapides, violentes, sobres et crédibles. Rien à voir avec les interminables et grotesques cascades de certains blockbusters. Richard Fleisher, réalisateur des Vikings, son chef d'oeuvre, confirme ici qu'il est un grand.
Je viens d'apprendre qu'on a tourné un remake avec Gene Hackman. J'espère parvenir à le voir...
Avant de passer à la Fox où il réalisera une série de chefs d'oeuvre (citons "20 000 lieux sous les mers en 1954, "Les inconnus dans la ville" en 1955 et "Soleil Vert" en 1973 parmi tant d'autres), Richard Fleischer a fait pour la RKO de nombreux polars, dont "L'énigme du Chicago Express" marque le point d'orgue.
"L'énigme du Chicago Express" fait partie de ces films qui reposent sur une seule idée censée être assez originale pour en faire tout un film : à savoir, renfermer l'action dans un train. Une idée qui, à vrai dire n'est pas vraiment unique : Hitchcock avait déjà réalisé "Une femme disparaît" en 1938 et Lumet réalisera "Le crime de l'Orient-Express" en 1974. En ce qui concerne le film de Fleischer, il parvient habilement à contourner le statisme pouvant habiter une oeuvre en huit-clos. Le film est dynamique, les personnages se déplacent beaucoup dans ce train. Malheureusement, quand on fait un film dans un train, il est nécessaire de se doter d'un excellent scénario (Lumet disposera quand même du célèbre livre d'Agatha Christie pour "Le crime..."). Et c'est le problème de ce film: le scénario est tantôt simpliste (mention spéciale aux méchants, caricaturaux au possible) tantôt douteux (on y reviendra plus tard...). Le film dure 1h10, court parce que sec et sans temps mort disent les critiques positives, mais c'est aussi réversible: court parce que scénario sans épaisseur. De bonnes idées par moment (notamment celle d'introduire dans le train un obèse, bloquant le passage, idée qu'on retrouvera d'ailleurs dans "L'impasse" de Brian De Palma) mais qui sont noyées dans un scénario ou attendu ou complètement tiré par les cheveux.
On pourrait s'arrêter là, mais il y a un dernier point à aborder (beaucoup plus grave): la condition du policier dans ce film. Ici, on a l'impression que les policiers peuvent (et même doivent) mourir pourvu que leur mission soit réussie. spoiler: Ainsi, Walter Brown doit protéger Mrs Neil, une gangster. Or cette dernière sera tuée. Catastrophe ! Elle ne devait pas mourir ! Mais, incroyable coup de théâtre, la morte se trouvait être une fausse Mrs Neil et une policière. Ah bah ça va ! On s'en fiche qu 'elle soit morte. C'était une policière, ils sont faits pour cela non ? Apparemment oui, c'est si normal que ce personnage sera complètement oublié, tout comme son acte courageux . Une certaine forme de cynisme transparaît, au mauvais sens du terme, dans la mesure où cette idée n'est pas traitée car sans doute évidente pour les scénaristes. C'est douteux, presque dégoûtant...
Cette "Enigme du Chicago-Express" est complètement oubliable. Souffrant d'un scénario trop maigre, il n'y a pas grand chose à retenir si ce n'est un parfum aigre émanant des figures de flics : des êtres irréprochables dont la vie a moins d'importance que celle des autres humains. Décevant, mais on pardonne à Fleischer qui réalisera de très bons films par la suite. Confirmation de son talent deux ans plus tard avec "20 000 lieux sous les mers" d'après Jules Verne.