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gimliamideselfes
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3,5
Publiée le 6 mai 2015
C'est toujours la même histoire... mais bon... si c'est bien fait ? Pourquoi bouder son plaisir ? Qui refuserait de voir un film mis en scène par Walsh avec Bogart narrant les derniers exploits d'un bandit renommé ? (question rhétorique
Alors non ce n'est pas le meilleur film de gangster, ni même celui que j'aime le plus, celui qui me marquerait indéfiniment... mais tout de même, c'était rudement sympathique et ceci notamment grâce au casting féminin et un triangle/quatuor amoureux assez bien trouvé et pas si cliché et déjà vu que ça mine de rien. Comme quoi... les hommes subissent toujours le même sort avec les femmes, même Bogart, rejetés lorsqu'ils sont gentils, aimés lorsqu'ils sont méchants.
C'est clairement le point fort du film, les relations de Bogart avec les femmes, elles sont vraiment justes... et putain, c'était une sacrée époque, cette époque où on pouvait porter le pantalon au-dessus du nombril et avoir la classe !
Là où je suis un peu déçu par contre c'est sur le casse en lui-même, il n'est pas au centre du film et quelque part je le trouve trop vite expédié et ceci même s'il n'est pas "primordial" (bon il reste tout de même important dans l'intrigue). Disons que j'en attendais un peu plus, là c'est juste un détail. Enfin c'est rien de bien grave.
Il faut noter aussi que le titre français peut sembler très con... parce qu'il n'y a pas d'évasion dans le film... mais avec un peu de recul je le trouve très beau et très adapté...
En somme il n'y a pas grand chose à dire, c'est un bon film, avec un Bogart toujours aussi classe, qui arrive à ne pas tomber dans le classicisme sans pour autant renouveler totalement le genre. Faut le voir... et je tâcherai de voir l'autoremake de Walsh la fille du désert, mais qui si mes informations sont bonnes est un western (malheureusement je ne pense pas que le casting puisse rivaliser avec Bogart).
Avec cet excellent film qui sonne le glas du genre "gangster", le grand Raoul Walsh montre encore une fois qu'il n'aime pas les temps morts. L'efficacité de sa réalisation est prodigieuse, sa mise en scène fait une utilisation merveilleuse du décor naturel en particulier dans une scène finale mémorable et il conjugue avec brio scènes d'action pure et scènes psychologiques. Humphrey Bogart, dans le rôle qui le fit accéder définitivement au rang de star, est exceptionnel dans la peau d'un gangster vieilli et sympathique. Ida Lupino est elle aussi excellente dans celui d'un personnage très touchant. Une très grande réussite.
Ce beau film sans nuances est à la gloire du cinéma d’un romantisme désespéré et au service de Bogart et de Lupino, Lupino surtout qui trouve avec Walsh un rôle magnifique. Son scénario improbable avec des personnages très éloignés du réel l’empêche de le prendre au sérieux. Il faut donc le voir comme une pure fiction destinée à nous sortir de notre quotidien. La mise en scène de Walsh est d’une grande sècheresse, il cherche plus à nous impressionner qu’à nous attendrir sauf avec le petit chien qui a vraiment une drôle de gueule inquiétante. Hihg Sierra contient de nombreux symboles de liberté pour son héros sans jamais donner l’impression de se donner les moyens de l’obtenir autrement que par la mort. On comprend cela assez vite sans avoir besoin du chien qui porte malheur. Walsh reprendra tout cela dans un superbe western, de qualité nettement supérieure à celui ci, à voir impérativement par tout cinéphile.
Le scénario est de John Huston et ça se sent. L'intrigue policière simpliste quoique rendue embrouillée de par la multiplicité des personnages secondaires n'est en fait que le prétexte à nous raconter une étonnante valse-hésitation entre Bogart et deux jeunes femmes. A ce propos l'évolution psychologique des personnages est particulièrement bien vue (rare pour un polar) et surprend le spectateur. L'action n'est pas oubliée, Walsh nous filme une course poursuite en montagne digne d'anthologie, et la scène finale est grandiose. A noter le rôle, très important et fort bien joué du chien Zero. Un cocktail gagnant, un chef d'œuvre.
La Grande Évasion, mouture 1941 (High Sierra en version originale), narre les péripéties tant amoureuses que criminelles de Roy Earle qui, à peine sorti de prison, espère achever son existence de gangster par un coup d’éclat et s’assurer, par le butin ravi, une belle retraite. La grande originalité du canevas écrit par John Huston et mis en scène par Raoul Walsh réside dans la déconstruction du film noir qui voit sa voûte urbaine et crépusculaire brisée pour, en lieu et place, gagner les hauteurs. Le cadre s’ouvre, l’intrigue se déploie à ciel ouvert. Le décor du Mont Whitney aère l’espace jusqu’alors cloisonné du thriller américain pour en accentuer l’âpreté et la dangerosité : ses falaises et ses gouffres pondent un relief escarpé, aussi rugueux que l’apparence d’Earle lui-même. Et à cet apport climatique s’ajoute une thématique qui jaillit des aléas incertains du beau Bogart : la terreur d’un homme rattrapé par sa vieillesse et la mort – liée à son mode de vie et à son âge – qui le guette. Isolé, défini non par son groupe d’appartenance mais par sa profonde solitude, Earle éprouve la difficulté du statut de fugitif, incapable de construire une relation un tant soit peu pérenne et stable. Son rapprochement avec la belle handicapée met en exergue le propre handicap qui pénalise notre héros : sa fuite constante. Le mouvement pourrait définir le personnage interprété par Bogart qui, d’une course automobile jusqu’aux montagnes rocheuses, n’a de cesse de privilégier la vitesse au temps tranquille de l’existence complice, au temps exigé par l’amour. Sa fin tragique achève cette caractérisation : il s'agissait de fuir pour se fuir soi-même, pour fuir sa nature. Film policier de grande qualité, High Sierra consacre le trio formé par Walsh-Huston-Bogart comme acteur d’une transition dans le cinéma hollywoodien. Si elle pèche parfois par une dramatisation excessive qui l’empêche d’atteindre la brutalité de son propos, l’œuvre reste efficace et dispose de scènes fortes plutôt mémorables.
Auteur d’une très longue carrière allant de 1913 à 1964, Raoul Walsh connu ses plus belle heures de gloires avec Humphrey Bogart et notamment dans «High Serra » qui nous fait suivre le retour aux affaires d’un gangster qui sort de huit ans de prisons. 1941 est d’ailleurs une année très importante pour Humphrey Bogart, il trouve enfin des vrais premiers rôles et notamment ave « High Serra » et bien évidemment « Le Faucon Maltais », il restera au sommet du cinéma Américains durant encore une quinzaine d’années avant que sa mort bien trop précoce. L’écriture est brillante, que ce soit à travers le scénario dont le déroulement est convaincant et bien écrit, mais surtout l’écriture des personnages et de la société qui les entoure. Rappelons que nous sommes en pleine époque du Code Hays et Walsh nous dresse le portrait d’un gangster sympathique et surtout humain et notamment vis-à-vis de la société souvent moraliste que Walsh n’hésite pas à critiquer, qui a une soif de liberté presque obsessionnelle. Raoul Walsh nous en livre un portrait subtil et psychologique, tout comme il étudie en profondeur la galerie de personnages l’entourant, tous très bien écrit et intéressant. L’histoire est captivante et le déroulement souvent bien pensé, il prend le temps pour étudier les personnages et leurs vies en communauté, les rapports entre le gangster et celle dont il va tomber amoureux, une fille honnête ignorant ses activités, pour c’est avec une autre exclue de la société qu’il va finalement devenir complice ou encore les autres liens entre les divers personnages. L'atmosphère est de plus en plus sombre, notamment lorsque le destin fataliste des personnages est présent, les enjeux sont intense et les personnages savent se faire touchant au moment voulu. Sa mise en scène assez moderne est impeccable, tout comme la photographie en noir et blanc. Il utilise bien les décors qu’il a à disposition et se sert de belle manière du mont Whitney qui apparait régulièrement et qui ouvre et clôt le film. Certaines scènes deviennent mémorables. Les interprétations sont impeccable, Humphrey Bogart se fond à merveille (comme souvent) derrière son rôle de gangsters et nous montre une fois de plus l’étendue de son talent. Ses partenaires Ida Lupino et Joan Leslie sont superbes. Un grand film de gangsters qu’il nous livre et un brillant portrait vis-à-vis de la société, très bien réalisé et interprété.
Mettant en vedette Ida Lupino et Humphrey Bogart, qu'il avait dirigé l'année précédente dans "Une femme dangereuse", le film est une adaptation de roman qui a été confiée au spécialiste John Huston, et qui a connu des soucis au démarrage. Après le refus de Paul Muni (qui détestait le scénario et qui quittera la Warner peu après), George Raft (lui aussi à l'affiche de "Une femme dangereuse" et qui en avait marre de jouer les gangsters) et James Cagney (qui en avait marre de jouer les gangsters aussi, il reviendra tout de même pour un dernier tour quelques années plus tard dans le chef d’œuvre "L'enfer est à lui"), Bogart, après un intense lobbying à base de télégrammes, parviendra à décrocher ce rôle tant convoité. Il s'en tire admirablement, parvenant à composer un personnage attachant, bien que gangster. Pas de glamour, juste un type qui braque, droit dans ses principes, malchanceux mais toutefois compétent dans son domaine. Son duo avec Lupino fonctionne très bien, tandis que Walsh s'en tire très bien avec sa caméra, composant quelques plans de manière admirable, impulsant beaucoup de vigueur avec ses travellings, et spoiler: signant une poursuite finale dans les Rocheuses qui justifie à elle seule le visionnage du film . Un beau polar, avec quelques 2nds couteaux plaisants, comme Arthur Kennedy ou Henry Travers, sans oublier les débuts de Cornel Wilde, impeccable en mouchard couard. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Roy Earle (Humphrey Bogart) sort de prison avant le terme de la lourde peine qu'il purge pour un cambriolage. Il doit sa libération à un caïd de la pègre, Big Mac, qui en échange lui demande de cambrioler un hôtel de luxe à Palm Springs avec la complicité d'un employé. Pour le seconder, Big Mac adjoint à Roy deux gouapes inexpérimentées. Tout se complique quand l'une d'elles ramène Marie (Ida Lupino), une danseuse de cabaret.
"La Grande Evasion" - moins connu que son homonyme de John Sturges sorti en 1963 avec Steve McQueen, Charles Bronson et James Coburn - fait partie des films mythiques qui ont fait l'histoire d'Hollywood. Cette adaptation très fidèle du polar de W.R. Burnett (que j'ai lu dans la foulée en 10/18) consacre le talent de Humphrey Bogart. Jusqu'alors l'acteur, déjà quadragénaire, avait végété dans des seconds rôles. Avec "High Sierra" il occupe pour la première fois la tête d'affiche qu'il ne quittera plus ("Le Faucon maltais", "Casablanca", "Le Grand Sommeil"…). La légende veut que le premier rôle de High Sierra lui soit revenu après le refus successif des autres acteurs auxquels il aurait été proposé : Paul Muni, James Cagney, Edward G. Robinson….
"High Sierra" est aussi important dans l'histoire de Hollywood à un autre titre. Il fait la transition entre le film de gangsters et le film noir - dont la date de naissance homologuée sera "Le Faucon maltais" tourné quelques mois plus tard. Au premier il emprunte son scénario : le braquage d'un grand hôtel par un trio de gangsters. Au second, même s'il n'a pas pour héros un détective privé et n'a pas un décor urbain et nocturne, il emprunte son fatalisme et la complexité de ses personnages. En femme fatale, Ida Lupino - dont la célébrité à l'époque lui avait valu de voir son nom placé au-dessus de celui de "Bogie" - est emblématique de cette veine.
Après avoir subit 8 huit ans de prison, un braqueur de banque se voit libérer et accepte une autre affaire qui pourrait bien lui être fatale... Film de gangster d'une redoutable efficacité, "La grande évasion" tient en haleine grâce à une mise en scène nerveuse (comme en témoigne les très prenantes vingts dernières minutes) et à l'interprétation pleine de charisme d'un Humphrey Bogart qui gagnera ses galons de star grâce à ce rôle. A noter aussi la performance bien touchante d'Ida Lupino et un scénario (co-écrit par un certain John Huston) qui réserve pas mal de surprise. Un grand film de la part de Raoul Walsh !
Pas étonnant que Raoul Walsh eut l'idée de faire un remake de "High Sierra"... Et pour cause, cette première version qui deviendra plus tard "La fille du désert" manque cruellement de rythme et d'intérêt. Certes, il y a bien la formidable Ida Lupino et le grand Humphrey, mais le scénario n'est pas assez bien ficelé pour produire un grand film. L'ensemble est de tenue, mais sans plus.
Un très grand film noir avec une intrigue léchée, des personnages profonds d'une épatante finesse psychologique, une mise en scène très moderne pour l'époque, de la richesse dans le détail des décors, un suspense prenant et magnétique surtout dans le final, de l'émotion. Humphrey Bogart est une nouvelle fois absolument sensationnel dans un rôle un peu différent que celui du "Faucon maltais" tourné la même année, Ida Lupino est, elle aussi, magnifique. Une grosse impression de référence se dégage de ce polar. Tout simplement exceptionnel.
Un très bon film de gangsters porté par la prestation de l'immense Humphrey Bogart mais aussi la superbe Ida Lupino. Le scénario, signé John Huston, est excellent avec une vérité psychologique chez les personnages et dans les dialogues. Mais le genre a fait mieux et la fin traîne un peu en longueurs.
Se présentant comme un film noir classique autour d'un braquage qui ne saurait se bien terminer, l'intrigue gagne en intérêt grâce à l'évolution psychologique fort fine du trio amoureux, mise en évidence par de subtils détails de réalisation (des talons raffinés de la fausse ingénue au chien fidèle de la fausse indécente). Respectant ses codes génériques ainsi que son registre nécessairement tragique, cette course à la liberté inatteignable distille une touchante mélancolie. Plus dense qu'attendu!
Un scénario dans un certain sens assez moderne puisqu'il essaye de nous emmener vers des fausses pistes. Pour le reste c'est du classique avec des bon acteurs et des passages bien réalisés.