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Plume231
3 882 abonnés
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2,0
Publiée le 16 juillet 2012
Un générique au début d'un film, c'est conventionnel, à la fin d'un film, pareil, mais en plein milieu, ça l'est beaucoup moins, il fallait vraiment l'oser et pourtant Guitry l'a fait, une sacrée petite audace qui mérite d'être soulignée... Autrement puisqu'on est ici dans le goût de l'anecdote, c'est ce film qui a inspiré à un certain Jean-Pierre Jeunet le titre de son plus célèbre film... Je dois avouer de Guitry au cinéma que je préfère largement ses films qui se déroule à l'époque contemporaine, du genre "Le Roman d'un tricheur", "La Poison" ou encore "Ils étaient neuf célibataires" qui sont de belles réussites le premier pouvant même être considéré comme un chef d'oeuvre, que ces films historiques qui procurent quelques beaux dialogues du Maître et inévitablement quelques moments intéressants dûs au goût de l'anecdote, vraie ou fausse, de ce dernier, mais qui apparaîssent longuets, répétitifs, superficiels pour ne pas dire parfois ennuyeux. Et "Désirée Clary" qui en effet a eu un destin fabuleux est loin d'être une exception à la règle.
Un biopic de celle qui reviendra Reine de Suède et qui devrait servir de modèle à ceux qui pratiquent ce genre de film. Une relation millimétrée et élégante dans laquelle chaque plan ne dure que ce qu'il doit durer, le rôle de la voix off, les éclairages, la musique, la direction d'acteurs. Bref c'est du Guitry qui se permet tout et se moque des codes en allant jusqu'à placer son générique en plein milieu et en modifiant la distribution en cours de route. Sur le fond, Guitry règle ses comptes avec les serments péremptoires que personne ne sait tenir et avec l'arrivisme. Son interprétation de Napoléon, en dictateur machiavélique, mais tout en nuances est remarquable.
Sans doute le mieux réussi des Sacha Guitry historiques. Toujours un peu inégal avec des complaisances regrettables mais avec de tels moments de grandeur que c'en est un pur plaisir. Parmi ses 33 films, j'ai une préférence pour ''donne moi tes yeux'' ou ''faisons un rêve''qui ne souffrent aucune critique sur le scénario; mais je dois dire de sa ''Désirée Clary'' m'a séduit dans son ensemble et aussi en grande partie grâce à Gaby Morlay qui reste mon actrice française préférée. Le texte est impeccable avec de grands moments comme celui qui concerne Napoléon face au couple Bernadotte-Clary, lorsqu'il les couvre de sa générosité. A propos des couples qui est un des sujets préférés de Guitry, il est difficile de ne pas apprécier ici ses penchants bien que le thème principal semble être la prédestination puisque même l'officier d'état civil (un prêtre en fait à l'époque) soupire lors de la déclaration de naissance de Molière. Enfin l'histoire de Bernadotte et de Clary mérite d'être connue ,même déformée, puisque c'est un de leurs descendants directs qui est actuellement roi de Suède.
Suite au générique espiègle, préambule à la fable historique, le film s’ouvre sur Guitry assis à son bureau, prêt à nous narrer une nouvelle intrigue de l’Histoire. C’est «Le destin fabuleux de Désirée Clary» (France, 1939) qui s’entame. C’est bien là l’image de la forme qui caractérise l’œuvre. Guitry dans son bureau, n’incarnant que lui-même, s’apprête à mystifier le spectateur dans une douceur illusoire. La volonté du cinéaste est de redonner à l’Histoire sa grandeur de droit. C’est ainsi que Guitry se méprend à vouloir mettre en scène une épopée. Soutenu par une absence énergisante de temps morts, son éternel cinéma de situations est construit comme un graphique caricatural. Les traits sont forcés et Guitry se plaît à user de la malice des formes. La gratuité de certains procédés de mise en scène et l’incessante musique illustrative finissent d’alourdir le film. Pourtant l’admiration qui caractérise bon nombre des œuvres de Guitry est ici bien présente. En adulateur de Napoléon, et en éternel romantique emphatique, Guitry dévoile la vie de l’Empereur par le prisme de son amour d’enfance, la dénommée Désirée Clary. Au passage est dénoncée l’hypocrisie de la bourgeoisie révolutionnaire, mais l’essentiel se limite à la rencontre entre la grande Histoire et l’histoire intime. Il est dorénavant certain que le cinéma de Guitry est indissociable de son théâtre. La direction d’acteur demeure la même, les gestes appuyés et clairvoyants paralysent l’authenticité de ces films. «Le destin fabuleux de Désirée Clary» souffre d’autant plus de ce défaut qu’il offre pourtant une longue aventure. Guitry ne s’intéresse pas tant à l’aventure qu’à l’intimité des rapports. Mais les rapports n’ont rien de naturels, ce sont les pantins guitryesques soumis à ses désirs, charmants mais creux. Néanmoins, c’est lorsque l’intrigue est interrompue au profit, déclaré, des fantaisies de Guitry que le film s’étoffe d’une intensité singulière.
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3,0
Publiée le 14 avril 2012
Première oeuvre tournèe par l'immense Sacha Guitry sous l'Occupation allemande, cette fresque historique et plaisante raconte la vie de la première fiancèe abandonnèe par Bonaparte! il confie à Gaby Morlay, dont le personnage de nurse dans "Le voile bleu" arracha des larmes à la France entière, le rôle de cette femme bafouèe, devenue reine de Suède en vouant une haine farouche à l'empereur! Et comme dans "Les perles de la couronne", Guitry fait de Jean-Louis Barrault son Bonaparte! Du pur Guitry avec une petite originalitè en plus, celle de placer le gènèrique du "Destin fabuleux de Dèsirèe Clary" au milieu du film! Plutôt gonflè monsieur Guitry...
Toujours aussi intelligent et spirituel, Guitry nous emmène cette fois sur les traces d'une proche de Bonaparte, dans une narration enlevée et plutôt fidèle à l'Histoire. On peut cependant regretter que le couple principal soit interprété par deux nouveaux comédiens au milieu du récit, surtout lorsque il s'agit de remplacer Barrault par le maître lui-même.
Une réalisation de temps de guerre plutot austère heureusement le propos reste amusant et éducatif, même si biensur tout ne doit pas être pris pour argent content. Mais peut être que Guitry n'a pas tort de lier certains faits historiques avec de petites mesquineries personnelles.
Dans ses fantaisies historiques, le facétieux Sacha Guitry s'est toujours montré intéressé, au coeur de l'Histoire de France, par l'anecdotisme, les petits incidents et les petites phrases qui font l'Histoire. Comme le titre du film l'indique, le film évoque le destin (méconnu) de Désirée Clary grâce à Napoléon et à Bernadotte. Se partageant entre récit sentimental et politique, Guitry met en scène les personnages célèbres de l'époque napoléonienne. Bien évidemment, et à la façon de toujours du cinéaste, il s'agit d'un survol fantaisiste, en dépit que Sacha Guitry prend au sérieux son personnage et semble tirer une certaine vanité à incarner le grand Napoléon Bonaparte... Fidèle à sa mise en scène des sujets historiques -narration en voix off et courtes séquences théatrales- l'auteur ne voit guère, dans la vie de Désirée Clary, qu'un destin romanesque. Quelques bons mots enjolivent le divertissement, lequel reste néanmoins ce qu'il est, comme un exercice de style un peu superficiel.
Film historique prit sous l'angle de la comédie légère. Plongée dans la vie de Désirée Clary et ses histoires de coeur avec Napoléon et Bernadotte. Guitry ne fait pas dans la narration conventionnelle, il place même le générique au bout d'une heure de film et change les deux interprètes principaux. Ce n'est pas follement passionnant mais regardable.
c'est long, ennuyeux, verbeux du début à la fin, les films de Sacha Guitry ont un genre bein particulier, le mâitre tient la vedette du début à la fin,il raconte, explique le film, montre ses collaborateurs, ici on a même droit à un générique intermédiaire en plein milieu de film, il s'attribue, dans la seconde partie, le rôle de Napoléon; je me suis bien ennuyé voire endormi, la voix de Gitry finit par devenir un leitmotiv, c'est plombant, rasoir, il faut vraiment aimer Guirty pour regarder ce genre de film, il faisait plus de la pédagogie cinématographique que du cinéma, exceptionn faite pour La Poison, un de ses rares films regardables du début à la fin