Tout d'abord, voir ce film, c'est s'embarquer pour 3h30 de projection, une longue aventure donc...
Ensuite, c'est l'occasion de constater que l'antisémitisme était encore prégnant chez certains anglais. Toute la première partie du film, c'est la revendication d'un état d'Israël à travers cet exode médiatiquement construit par un résistant, fin stratège charismatique, Ari Ben Canaann, interprété par Paul Newman. La seconde partie du film, c'est un peu ce qu'on a vu sur les écrans il y a quelques mois, à savoir "Dancing in Jaffa" ou bien également "Girafada", c'est-à-dire comment les frères peuvent être si proches et devenir ennemis. Juifs et palestiniens, juifs et arabes ne sont pas seulement les ennemis qu'on prétend. Il y a une dynamisation de la haine, comme il pourrait tout aussi bien y avoir la paix. Pourquoi n'est-il pas permis à ces peuples de vivre dans l'ambivalence des sentiments? Pourquoi faut-il absolument du clivage? Comme si la vérité ne pouvait être détenue que par certains et non être partagée ou relative...