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Un visiteur
3,0
Publiée le 6 décembre 2017
Ernest Gold s’est vu remettre l’Oscar de la meilleure musique pour Exodus. La trame sonore a quelque chose de puissant et d’épique que le film ne réussit malheureusement pas à rejoindre. La cause première est liée à la construction dramatique. Plusieurs séquences ne font pas avancer l’action. Les scénaristes semblent être tombés dans le piège de l’exposition des faits au détriment de l’action. Pourtant, la matière était plus qu’intéressante. La création de l’État juif est l’une des pages d’histoire les plus importantes de la civilisation, les effets et les sentiments qu’elle a provoqués continuent de se faire sentir encore aujourd’hui. Est-ce que les acteurs auraient pu combler les défaillances du scénario ? Sans être mauvais, loin de là, Paul Newman n’a peut-être pas la drive du héros rebelle pour porter une telle épopée. Il a quelque chose d’hygiénique dans sa présence qui ne sert pas ce type de personnage. Mais cela dit, il n’a certainement pas à assumer le fait que l’œuvre n’est pas à la hauteur des intentions du producteur-réalisateur. Tout comme l’ensemble de la distribution qui s’en tire généralement bien; avec des étoiles à David Opatoshu en Akiva et Jill Haworth en Karen. La sélection et la direction des nombreux figurants affaiblissent la production. Plusieurs n’ont pas le physique de l’emploi ou semblent suivre le troupeau. Cela enlève de la crédibilité à l’univers reproduit. Même si certains on mit en doute la rigueur historique du scénario, l’intérêt du film réside dans l’information reçue. Simplement un trop long métrage.
Le titre est doublement trompeur, d’abord ce n’est pas le célèbre Exodus 1947 dont il est question mais d’un bateau rebaptisé qui transportera les immigrés de chypre en Palestine, ensuite le film portera avant tout sur les terribles tensions entre anglais, palestiniens et juifs qui ont précédé la décision de l’ONU du 29 novembre 1947 partageant la Palestine occupée depuis 1920 par les anglais. C’est forcement different des faits réels mais vraisemblablement très proches de l’ambiance qui devait régner en ces lieux à cette époque. C’est un grand film dont on ne sort pas indemne, il est vraiment douloureux et d’un grand pessimisme d’autant qu’en 2016 la paix entre arabes et juifs n’est toujours pas vraiment présente. On assiste avant tout aux conflits idéologiques entre l’Irgoun et la Haganah puis l’action se déporte sur l’assaut d’une prison à Acre. Le film se terminant par le début de la guerre civile entre juifs et palestiniens de novembre 1947 à mai 1948 qui correspond à la fin du mandat britannique. Une connaissance minimale des événements est indispensable pour bien suivre Exodus qui est bien plus qu’un film d’aventures ou de guerre. Preminger y a mis tout son talent, sa mise en scéne est superbe de bout en bout, les acteurs bien choisis; John Derek en particulier composant un Mukhtar (sorte de Maire) magnifique. Malgré ses 208 minutes il passe vite et il serait utile que le plus grand nombre de spectateurs le connaissent. Une analyse complète demanderait plus de 50.000 caractères.
Preminger signe avec "Exodus" une grande fresque historique retraçant une période décisive pour les juifs. Et même si le scénario du très grand Dalton Trumbo est loin d'être l'exacte vérité historique, il ne perd en rien son ambition et jamais on ne s'ennuie durant les 3h20 qui font le film. La mise en scène est impeccable, l'histoire prenante et servie par de très grands acteurs comme Paul Newman et Eva Marie Saint.
Tout d'abord, voir ce film, c'est s'embarquer pour 3h30 de projection, une longue aventure donc... Ensuite, c'est l'occasion de constater que l'antisémitisme était encore prégnant chez certains anglais. Toute la première partie du film, c'est la revendication d'un état d'Israël à travers cet exode médiatiquement construit par un résistant, fin stratège charismatique, Ari Ben Canaann, interprété par Paul Newman. La seconde partie du film, c'est un peu ce qu'on a vu sur les écrans il y a quelques mois, à savoir "Dancing in Jaffa" ou bien également "Girafada", c'est-à-dire comment les frères peuvent être si proches et devenir ennemis. Juifs et palestiniens, juifs et arabes ne sont pas seulement les ennemis qu'on prétend. Il y a une dynamisation de la haine, comme il pourrait tout aussi bien y avoir la paix. Pourquoi n'est-il pas permis à ces peuples de vivre dans l'ambivalence des sentiments? Pourquoi faut-il absolument du clivage? Comme si la vérité ne pouvait être détenue que par certains et non être partagée ou relative...
Une gigantesque page d'histoire comme on n'en produit plus beaucoup de nos jours. Même si tout n'est pas forcément exact d'un point de vue historique, le souffle épique du film emporte l'adhésion malgré la longueur (3h30). Paul Newman est parfait. Un film intéressant à visionner aussi bien du point de vue du cinéphile que de l'historien.
J'ai vu un film... qui retrace les premières étapes de la naissance de l'Etat d'Israël, avec une narration qui part de l'entassement des survivants de la Shoah dans les camps d'internement anglais à Chypre, jusqu'à l'arrivée dans le port de Haïfa... Cette fresque d'Otto Preminger est une oeuvre majeure qui regroupe un casting 5 étoiles. Paul Newman possède un charisme incroyable et la beauté du diable pour porter un épisode héroïque qui a fait plié l'empire britannique embourbé dans ce qui deviendra une tragédie historique. Cela dit, malgré l'ambition marquée, les dialogues sont bien falots et un peu bêtifiants, voire carrément naïfs... L'aspect romanesque est total, et envoûtant, mais la longueur du film dessert le discours... De plus, il y a une dimension assez stéréotypée qui est le reflet d'une époque... Il y a un effort majeur de reconstitution, et un souffle épique dans ce film. La musique est de très haut niveau, et donne un souffle supplémentaire au film. J'ai eu une émotion en revoyant Sal Mineo qui avait joué avec James Dean, dans La Fureur de vivre... un acteur au destin trafique....
Casting parfait, le grand Otto Preminger et une histoire vraie et forte qui s'inscrit dans la grande Histoire... Sauf que rien n'est vrai et tout y est inventé... Le film reprend un des grands drames du siècle pour en faire un film épique et d'aventure. Ca reste un beau film bien que ce ne soit pas un film historique come il est souvent vendu. Les messages politisés sont trop martelés entre les britanniques racistes, les juifs survivants honnêtes et courageux et les arabes belliqueux et l'américaine compatissante on finit presque par vomir les dialogues. Paul Newman classe et charmant témoin d'un exode vers Israel après des années d'horreur en Europe reste impeccable et le film atteint son but, celui d'un bon film d'aventure avec ce qu'il faut d'héroïsme.
Dans ce film Preminger arrive à créer un subtile et délicat équilibre entre la petite et la grande histoire ainsi malgré sa longueur et un rythme un peu faible on ne s'ennuit pas. Paul Newman en fait peut être un peu trop.
En adaptant le roman-éponyme de Leon Uris, Otto Preminger s’est lançé dans la reconstitution historique d’un des événements géopolitiques les plus importants de l’après-guerre, à savoir la fondation de l’Etat d’Israël. Grâce à un budget colossal, d’un casting prestigieux, d’un ton romanesque et d’une splendide bande origine, cette leçon d’histoire s’est transformée en une fresque épique au ton romanesque. Le traitement réaliste sans un quelconque jugement moral du réalisateur (auquel certains historiens ont reproché certaines inexactitudes, moins dues au scénario qu’au roman d’origine) fut tel qu’il parvint à s’attirer les foudres des autorités britanniques, israéliennes et même arabes, y voyant toutes leur image dévalorisée. En plus de cette approche grandiloquente de la grande Histoire, Exodus est aussi une belle romance passionnelle, elle-même prétexte à une multiplication des points de vue et une absence de parti-pris. La durée de ce film-fleuve est forcément synonyme de baisses de rythme mais Paul Newman, lui, est aussi bon du début à la fin.
Bigre 3h20 pour cette fresque sur l'exode des juifs vers la Palestine ! Le réalisateur prend beaucoup de liberté par rapport à l'histoire mais ce serait mentir de dire qu'on ne passe pas un bon moment devant ce film. C'est plutôt bien écrit et certains rebondissement sont bien pensés, dommage que certaines scènes soient un peu trop étiré, mais le film reste plutôt divertissant et c'est bien filmé. Après le sujet aurait mérité une plus grande et vrai réflexion mais il vise aussi principalement le divertissement et son objectif est atteint, c'est plutôt une bonne fresque. Il est emmené par le duo Paul Newman/Eva Marie Saint qui marche à merveille et on retrouve de très bon second rôles (notamment l'excellent Lee C Cobb). La reconstitution et les décors sont très bien fait. Un bon film mais, à défaut d'être juste historiquement, aurait surement mérité une réflexion bien plus grande malgré qu'il soit divertissant et plutôt bien foutu.
Une fresque historique de 205 minutes,qui part d'un sujet fondamental et peu traité au cinéma(normal,il est signé Dalton Trumbo,auteur black-listé à Hollywood)pour malheureusement s'enliser très rapidement. Le traitement mélodramatique de l'œuvre est insupportable,notamment dans la liaison contrariée entre un Paul Newman et une Eva Marie Saint bien palôte. Mais le pire n'est pas là. Il réside dans l'accumulation incessante d'inexactitudes historiques,et dans le fait que seul le point de vue des Juifs soit exposé,celui des extrémistes uniquement. La création d'Israel fut(et est toujours) un problème à deux faces. Où est donc le point de vue des Arabes,des Palestiniens? Si l'on n'est pas trop regardant ,on saura profiter de quelques morceaux de bravoure,impliquant des centaines de figurants. Mais ça s'arrête là pour "Exodus"(1960),film mineur malgré sa durée,pour Otto Preminger.
Bigre 3h20 pour cette fresque sur l'exode des juifs vers la Palestine ! Le réalisateur prend beaucoup de liberté par rapport à l'histoire mais ce serait mentir de dire qu'on ne passe pas un bon moment devant ce film, malgré quelques longueurs. C'est plutôt bien écrit et certains rebondissement sont bien pensés, dommage que certaines scènes soient un peu trop étiré, mais le film reste plutôt divertissant et c'est bien filmé. Après le sujet aurait mérité une plus grande et vrai réflexion. Il est emmené par le duo Paul Newman/Eva Marie Saint qui marche à merveille et on retrouve de très bon second rôles (notamment l'excellent Lee C Cobb). La reconstitution et les décors sont très bien fait. Un bon film mais, à défaut d'être juste historiquement, aurait surement mérité une réflexion bien plus grande.
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1,5
Publiée le 7 juin 2021
Exodus c'est les héros contre méchants dans un cadre simpliste plein de clichés d'acteurs unidimensionnels et d'une mise en scène médiocre. L'un des héros Paul Newman que l'on voit également en action alors qu'il est déguisé de manière très convaincante en Arabe reçoit une balle dans le dos et manque de mourir en étant soigné par une infirmière héroïque qui se surpasse mais pas dans son jeu d'actrice qui se réduit à froncer les sourcils puis oublie son dos et l'utilise son temps pour porter un enfant hors de danger au cours d'une longue et difficile randonnée. Une jeune fille juive naïve et angélique de quinze ans tombe également amoureuse est brutalement abattue par un assassin arabe alors qu'elle gardait héroïquement son kibboutz après avoir beaucoup chanté et dansé puis elle est enterrée dans la même tombe que le bon Arabe assassiné par son propre peuple. Il doit y avoir un message caché que je n'ai pas compris. C'est une bonne chose que des films comme celui-ci montrent combien les choses sont vraiment simplistes mais embarrassante à regarder...