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chrischambers86
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4,0
Publiée le 25 avril 2012
Drame psychologique à la Antonioni, "Moderato cantabile" est avant tout un roman de Marguerite Duras paru dans les annèes 50! Aucune complaisance ne se trouve dans son oeuvre filmèe qui ne s'est initièe que très progressivement au travail cinèmatographique avant que Duras ne crèè elle-même son propre langage comme dans ce très beau film de Peter Brook, cèlèbre metteur en scène de thèâtre so british! Voilà de quoi faire craindre un film ennuyeux avec ces deux êtres que tout sèpare mais qui vont vivre un ètrange amour! Or, il n'en est rien! Grâce à la fluiditè de la mise en scène et à la vèritè des personnages (Jeanne Moreau est superbe, Jean-Paul Belmondo, d'une sobriètè exemplaire), Brook nous passionne de bout en bout avec une mèlancolie de tous les instants! La musique peut aussi servir de principe à l'intrigue puisque le fils de Jeanne Moreau apprend une sonatine de Diabelli qui deviendra le thème du film! Très belle rèussite donc, magnifièe par des silences et par la photographie de cette petite ville dèsolèe et enneigèe des bords de la Gironde...
Sorti deux ans après le livre de Marguerite Duras, "Moderato Cantabile" est considéré comme représentatif de la nouvelle vague Française. Ce film court (1h30) évite l'ennuie auquel il pourrait être confronté à cause de son scénario peu développé. Par contre c'est un film assez lent, mais qui reste captivant, le couple Jean Paul Belmondo/Jeanne Moreau est beau, tout comme ce noir et blanc, la mise en scène et la photographie. On ne sort pas vraiment du film. Puis il y a bien cette histoire d'amour impossible, entre cette femme marié à un riche industriel et un simple ouvrier. C'est beau et c'est triste. Quelques notes de piano et touches de poésie viennent s'ajouter en arrière plan, ça rend le film encore plus agréable. On a beau dire ce que l'on veut, le Belmondo de l'époque, c'est la très grande classe. Il a un charisme fou. Et en plus il est talentueux ! Jeanne Moreau aussi, très juste, très belle et sans surjeu. Un beau film, agréable et émouvant.
alors qu'anne desbaredes (jeanne moreau) est avec son fils pour des leçon de piano, le terrible cri d'une femme va alors lui faire rencintré chauvin (jean paul belmondo) ouvrier travaillant pour le mari d'anne, mais c'est alors que les deux personne vont ressentir comme un desir de chacun... peter brook montre comment l'envie de deux personne est olus forte que la difference social et que l'argent n'achete pas le bonheur, jean paul belmondo en second role interprete brillamant un homme pour qui sa vie a changé au moment ou il posa les yeux sur une femme, quand a la belle jeanne moreau, elle est tres convaincante et touchante dans un amour qui ne semblera que reverie, moderato cantabile (moderé et chantant) ce veut etre un doux reve poetique et tragique
«Moderato Cantabile» c'est avant tout le titre d'un roman de Marguerite Duras paru en 1952. Un livre qui fut adapté au cinéma en 1960 par Peter Brook, un réalisateur de théâtre d'outre manche. Ici, il est de nouveau question d'une histoire d'amour impossible entre la femme d'un riche industriel et un simple ouvrier. Leur rencontre se fait à la suite d'un crime passionnel. Celle ci, curieuse veut tout savoir. Celui invente une histoire de toutes pièces. Peu à peu, ces deux âmes solitaires vont se connaître, s'apprécier et s'aimer, mais de manière platonique. Cette relation va aider ces deux personnages à comprendre qui ils sont vraiment. «Moderato Cantabile», c'est aussi la rencontre entre deux grands noms du cinéma. Jeanne Moreau et Jean-Paul Belmondo qui était à l'époque la grande vedette montante de la nouvelle vague. Ce duo très attachant se donne parfaitement la réplique. L'une est très juste et est une personne très fragile tandis que l'autre campe un personnage réaliste, touchant, très juste aussi et désarment de vérité. Une très belle réussite servie par un jeu d'acteurs impeccable.
« Modéré et chantant » comme leur rencontre. Ce cri c’est la tragédie d’une morte mais c’est l’espoir d’une autre qui invente une histoire pour cultiver son désir. Duras c’est une écriture concise expressive et peu encline à l’épanchement et ici l’on ressent la douceur et la sobriété d’une sonatine mélancolique qui transcende ses mots.
Un hommage vibrant et intelligent à l’œuvre de Marguerite Duras. Tout est là, avec quelques scènes ajoutées qui ont tout leur sens par rapport au récit originel. Les dialogues inimitables de Duras sont heureusement repris au mot près, avec des mimiques tout en retenue des acteurs, définitivement excellents que l'on aime ou pas leur style. L'histoire d'une mère qui ne se complaît plus dans sa vie et oscille, toujours accompagnée de son petit garçon, entre une affaire de meurtre locale dont elle veut tout savoir, les verres de vin qui s'enchaînent, les rendez-vous avec le bel informateur au café du port, ... Si, dit comme cela, le scénario semble être assez vide, il faut vraiment attendre de voir comment le réalisateur Peter Brook a réussi à transposer l'esthétique du vide, si chère à Duras, à l'écran, sans fausse note aucune. Chaque dialogue aussi court soit-il, chaque geste et mimiques aussi insignifiants soient-ils, sont essentiels à la compréhension complète de l’œuvre recelant de sens cachés. Que vous connaissiez ou non l’œuvre, foncez voir ce chef d’œuvre du cinéma, rendant le plus bel hommage à une grande écrivaine pleine de talent.
Malgré la réalisation au cordeau, de bons et beaux acteurs et un sujet trouble juste comme il faut - un meurtre passionnel, un désir interdit - 'Moderato Cantabile' ne prend pas vraiment. C'est long et sans doute assez superficiel, en dépit de ce que son apparente gravité voudrait nous faire croire.
Une sonatine de Diabelli, sublime et mélancolique, pour accompagner cette belle histoire d'amour impossible. Prix d'interprétation pour Jeanne Moreau au festival de Cannes 1960, amplement mérité..
Un film sublime qui m'a transporté. Le couple Jeanne Moreau - Jean Paul Belmondo reste pour moi parmis les meilleurs duos d'acteurs du cinema français et international.
Chef d'oeuvre. Film dont le visionnage n'abîme en rien la lecture personnelle du roman...au contraire, la parole de chacun (je parle ici notamment de Belomondo et Moreau, exceptionnels tous les deux) porte l'écriture, la voix de l'écriture de Marguerite Duras... et la mise en scène et le jeu d'acteurs ajoutent du corps aux silences qui pèsent entre chacunes des lignes de notre lecture. Le roman est encore là et notre lecture aussi... ce film n'est peut-être pas un livre mais c'est encore de la littérature.
Si Jeanne Moreau est admirable, la mise en scène de Peter Brook, très sage, reste trop fidèle à l'oeuvre de Duras, adaptée ici par la romancière elle-même. Proche des films contemporains d'Antonioni, ce "Moderato cantabile" souffre de la comparaison avec les réalisations du cinéaste italien, où la forme est en parfaite adéquation avec les sujets de sa fameuse trilogie (on pense surtout à "La notte", pour Jeanne Moreau).
Le roman de Duras est une tragédie : l’héroïne se meurt d’un amour impossible, prête à tout face à un mâle d’une glaciale indifférence, intéressé uniquement par le fait que la femme du patron, grande bourgeoise qui s’ennuie gravement, en pince pour lui. De ce texte très fort et d’une cruauté désespérante, Peter Brook, illustre metteur en scène de théâtre, s’essaye à la mise en scène de moments faibles. Il en ressort un film mièvre, espèce de sous-Antonioni, sans puissance ni intensité, sauvé par une Jeanne Moreau habitée par le rôle (elle reçu le prix d’interprétation à Cannes), une pellicule remarquablement déprimante d’Armand Thirard et une belle sonatine mélancolique de Diabelli. Malgré sa notoriété, « Moderato Cantabile » est un film moyen, ennuyeux et surestimé.