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Prad12
94 abonnés
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2,5
Publiée le 4 juin 2015
Chi va piano, va sano e va lontano.... mais qui va moderato va où ?............ la prophète voyante nous fait part déjà à cette époque de son goût immodéré pour les faits divers sanglants, et nous livre une histoire d'amour sur fond de rapports sociaux entre riches et pauvres d'une étonnante banalité....... heureusement que le charisme et le jeu de Belmondo et Moreau sauvent ce film d'un naufrage allegro fortissimo..........
Adaptation du roman de Marguerite Duras, un drame sentimental certes élégant mais sans intensité, au rythme languissant que ne parvient pas combler le charme du duo Moreau/Belmondo.
Anne une mère de famille bourgeoise de province s’ennuie. Un jour un crime passionnel est commis dans son village et ce sera l’occasion pour elle de se rapprocher de Chauvin qui était présent au moment du crime. Bon Marguerite Duras ça n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais son texte est ici sublimé par son formidable couple d’acteur Jeanne Moreau et Jean Paul Belmondo qui jouent à merveille le bouillonnement retenu. Les deux sont vraiment touchants et très justes, sobres tout en étant puissant. La mise en scène est elle aussi sobre. Un film sur l’ennui qui évite le piège d’être lymphatique.
C'est une ville de province morne et pluvieuse. D'après un roman de Marguerite Duras, on a déjà une idée du film... Une jolie bourgeoise y promène son enfant d'une leçon de piano à l'autre. Elle parait s'ennuyer, lasse. Bientôt elle rencontre une jeune homme seul grace auquel elle entrevoit une passion exaltante. Ensemble, ils parlent de ce fait divers criminel qui s'est produit en ville, aboutissement d'une passion amoureuse et destructrice. Même exprimé par la métaphore ou par la poésie, le sujet du film a contre lui d'être une énième variation sur le thème de la bourgeoise qui s'étiole. Le ton douloureux et mélancolique du récit, sa lenteur taciturne participent d'une mise en scène affectée, trop visiblement artificielle. Certes, on est séduit par la beauté triste de Jeanne Moreau, et l'actrice suggère brillamment l'espérance d'une femme frustrée puis, spoiler: parce que l'inconnu ne donnera pas suite , sa déception. Mais, en fasse d'elle, Jean-Paul Belmondo, plus précisément son personnage, n'est pas à la hauteur. Quoiqu'énigmatique, c'est un personnage assez terne, moins habité. Dès lors, les déambulations durassiennes du couple, prémices d'une passion quispoiler: n'aura pas lieu , ne m'ont pas touché.
Moderato Cantabile, ainsi porté à l’écran, ne parvient pas à extraire du temps quotidien marqué par les entrées et sorties des travailleurs ouvriers un temps hors du temps, celui de la passion qui rapproche sans jamais les unir Anne et Chauvin, là où le roman de Marguerite Duras tissait remarquablement ces deux temporalités. Il y a, dans la mise en scène de Peter Brook, un figement des scènes et des enjeux associés qui s’oppose pleinement à sa théorie du théâtre, notamment à ce qu’il nomme le « théâtre immédiat » : nulle perpétuelle quête de sens, mais une explicitation permanente de la dimension symbolique de l’œuvre, à savoir le caractère fascinatoire et prémonitoire d’un drame survenu dans un café où se retrouvaient une femme et son amant et où se retrouvent Anne et Chauvin. Cette unité de lieu, maintenue jusqu’à la fin du roman, éclate néanmoins dans son adaptation, donnant forme à un chassé-croisé amoureux sur les espaces vides traversés (les quais notamment) très bien photographié par Armand Thirard. Les reprises musicales participent à la formation d’une boucle narrative que n’incarnent ni la mise en scène, uniformément lancée sur une mesure à quatre temps, ni l’interprétation sérieuse mais sans alchimie des deux comédiens principaux. Brook ne réussit pas à restituer le vertige de la communication, sinon lors d’une séquence de réception bourgeoise : la parole est récitée, écrite dans la perspective d’un effet attendu et obtenu. Nous sommes loin de ce que Duras trouvait passionnant, comprenons « ce que les gens pourraient se dire s’ils en avaient les moyens, et ce qu’ils ne se disent pas tout en se le disant ». Un film soigné mais simpliste et trop schématique, qui ne s’aventure pas assez dans les méandres de l’identité à l’épreuve du temps et des autres.
Très mauvais jeu, peu fidèle au roman et bien loin de la subtilité de celui-ci ... Tout le sens s'en trouve perdu. Pourtant , Marguerite aurait participé à la mise en scène ...
Ah? C’est pour ça! C’est un film de la Nouvelle Vague!!! Je comprends mieux pourquoi je n’y ai rien compris… Quel ennui!!!!!! OK, j’explique: l’amour impossible a deja été traité avec talent( la même situation avec K Scott Thomas et Sergi Lopez).Ici, on ne ressent rien. Si l’impassiblité de Belmondo est voulue, ça tombe à plat. Moreau est certes excellente, mais ça ne suffit pas. Aucun personnage secondaire pour étoffer! Ne parlons pas du mari!