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QuelquesFilms.fr
268 abonnés
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3,0
Publiée le 19 décembre 2013
Adepte d'un cinéma expérimental, tourné vers l'insolite et sous grandes influences picturales, Peter Greenaway propose ici une adaptation très personnelle, extraordinaire, de La Tempête de Shakespeare. Une hallucinante fantasmagorie baroque. Un foisonnement de décors et de costumes étonnants, de chorégraphies et de chants, d'images incrustées ou superposées, d'écritures animées, entre délires encyclopédiques, ésotériques et poétiques. Greenaway offre une succession de tableaux vivants, puise son inspiration esthétique dans la Renaissance italienne comme dans la mythologie. Et pour animer ses tableaux, il s'appuie sur un casting absolument hétéroclite, puisque l'on trouve associés le très shakespearien John Gielgud, le très bergmanien Erland Josephson et le très "bronzé" Michel Blanc (le voir paré d'un costume du XVIe avec collerette est l'une des hallucinations de ce film, même si l'acteur avait réorienté sa carrière depuis la fin des années 1980). Dans cette matière exubérante et déconcertante, au spectateur de trouver son chemin. Ce n'est pas chose facile. Il faut un peu de temps pour commencer à tirer quelques fils d'une intrigue souvent absconse. Mais l'expérience est unique. L'expérience d'une forme d'art total, multisensoriel, incroyablement ambitieux, inventif jusqu'à l'overdose, fascinant et lassant, raffiné et monstrueux.
Plus qu'une simple adaptation d'une pièce de Shakespeare, Prospero's Book est l'oeuvre d'un plasticien mégalomane et virtuose. Le film est étourdissant formellement, avec un foisonnement de symboles, d'images composées comme des tableaux, des cortèges de centaines de figurants en mouvement, de la danse et du chant... Je me suis laissé prendre par ce tourbillon sans demander mon reste.
un film qui ne ressemble à aucun autre. Il tient quelque part presque plus de la pièce de thétre que du film et peut déplaire ou fatiguer par sa longueur et son côté très "classique".
Un film pas facile d'approche, que je n'aurai sans doute pas vu si une prof d'anglais ne nous l'avait pas "imposé"... mais au final je n'ai pas regretté de l'avoir vu, et avec sa grande originalité, sa beauté visuelle et celle de ses musiques... j'ai toujours garde de ce film un souvenir très fort.