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Hotinhere
580 abonnés
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2,5
Publiée le 27 septembre 2024
Chronique authentique mais assez terne et décousue de la vie d’un village français sur la ligne de démarcation durant l’Occupation, qui témoigne du courage des passeurs qui aidaient les résistants à rejoindre la zone libre.
Avec "La Ligne de démarcation", Claude Chabrol adapte le roman d'un ancien résistant des Forces françaises libres. Après la défaite de 1940, la France était coupée en deux et le film se veut un hommage aux juifs qui tentait de passer la frontière française. Chaque personnage donne son point de vue sur la situation géopolitique et c'est bien la faiblesse du long-métrage. La construction est brouillonne et empêche toute empathie. D'autant plus que le réalisateur oscille dangereusement sur le terrain comique.
Il apparait vite qu'au-delà de l'anecdotisme fictif proposé par le film de Chabrol, "La ligne de démarcation" ne fait pas moins que présenter l'état des lieux et l'état d'esprit de la France rurale occupée. Les rôles, desquels n'émergent pas de personnages véritablement prépondérants, consistent en un échantillon représentatif de la population française: résistants et sympathisants, collabos et profiteurs. Claude Chabrol, en observateur avisé de la province, concentre habilement dans un village typique (dont néanmoins la particularité importante est d'être situé sur la ligne de démarcation) une histoire de l'Occupation et de ses humbles acteurs. L'intrigue, d'abord indécise parce qu'attachée à différentes péripéties, prend forme petit à petit autour du cas d'un résistant blessé que les villageois tentent de faire passer en zone libre en dépit des dangers et des investigations de la gestapo. Le film de Chabrol n'est pas précisément porté par une quelconque exaltation nationale du devoir accompli, comme on a pu la rencontrer dans beaucoup de films de l'après-guerre. C'est son mérite, quoique la dernière scène du film -c'en est même étonnant de la part d'un réalisateur d'habitude volontiers iconoclaste- donne dans l'allégorie patriotique. En revanche, les portraits semblent parfois un peu superficiels, voire convenus (ce vétéran de Verdun interprété bien évidemment par l'irrésistible Roquevert ou ces infâmes gestapistes aux rictus très prononcés). On sera plus convaincu par l'ambiance générale du village, un domaine où excelle ordianairement le metteur en scène.
. On a très peur au début avec la rencontre entre l'officier allemand et Maurice Ronet qui est d'une fanfaronnade ridicule. Heureusement ensuite le film devient bon si toutefois on accepte un certain manichéisme et une vision gaullienne de la période. La tension est palpable et les acteurs sont plutôt bien dirigés mais tous ne sont pas au même niveau, et si Seberg et Gélin sont excellents, le jeu de Ronet et Perrin semble en retrait, quant à Roquevert si la scène du bistrot est excellente, son esbroufe finale passe difficilement. Et puis il y a Jean-Louis Maury interprétant un gestapiste effrayant. L'histoire a le mérite de savoir montrer tous les aspects de cette sombre période, le marché noir, les traitres, le rôle de la BBC, mais aussi une certaine indifférence sur le sort des juifs. Je n'ai pas trop apprécié la musique de Pierre Jansen. La mise en scène est très correcte, c'est du bon Chabrol
Voilà le genre de film qui vous fout une bonne claque! C'est une très bonne retranscription de la vie sous l'occupation, avec ses salauds, ses héros, ses neutres, ses peureux, ses revanchards. Tout y est, rien ne manque dans ce panel d'une population villageoise qui ne sait ce qu'il faut faire, et qui ne réagit que par ce qu'elle a dans le bide. C'est parfait, et ce film devrait être vu pas tous. Le seul reproche, un peu trop de grandiloquence lors de la scène finale ; mais c'est très vite pardonné, tant cela fait chaud au cœur. A voir par tous, sans exception.
"La Ligne de démarcation", dernier film en noir et blanc de Claude Chabrol, production franco-italienne sortie en 1966. Adaptation du roman de Gilbert Renault, connu sous le nom de résistant "colonel Rémy". Un hommage aux "petits" actes de résistance du quotidien durant la guerre. Avec Daniel Gélin, Mario David, Jean Yanne, Jacques Perrin, Noël Roquevert, Jean Seberg et Stéphane Audran. Une réalisation de qualité, une bonne histoire et une bonne distribution. Du Chabrol. Un bon film français.
Claude Chabrol fait place à une période sombre de notre histoire qui est l'occupation allemande pendant la Seconde guerre mondiale durant le régime vichyste. En effet, l'histoire se passe dans la campagne jurassienne près de Dole où de nombreux passeurs essayent d'emmener des juifs de l'autre côté de la ligne de démarcation en zone libre. Chabrol décrit toutes les joyeusetés inhérentes à ces temps noirs du XXème siècle: des profiteurs qui se sont fait de l'argent en faisant traverser la Loue aux traitres de connivence avec les allemands et enfin, bien sûr, de la Résistance. Chabrol met très bien en scène l'ambiance paranoïaque due à l'occupation allemande, on se méfie de tout le monde même de ses compatriotes. De très bons acteurs permettent au film d'être très agréable notamment Maurice Ronet, Daniel Gélin mais aussi la très belle Jean Seberg. De nombreuses scènes sont haletantes et la musique angoissante digne d'un Hitchcock est très réussie. "La ligne de démarcation" fait assurément parti des bons films de Claude Chabrol.
La ligne de démarcation proche de Dôle, une histoire française, c'est un très grand film de Claude Chabrol. On y découvre toutes les faciès de la gente française, la France proche de la ligne de démarcation entre la France occupée et la France libre, sa vie, ses habitants, ses collabos et ses résistants. Un très bon scénario. Un film à voir car il est très bien réalisé et les acteurs ont beaucoup de charismes et beaucoup de personnalités. C'est un très bon Chabrol.
C’est du Chabrol pur jus avec une atmosphère lourde et pesante autour de cette ligne de démarcation. Certes, le film a un peu vieilli mais l’histoire prend aux tripes surtout dans la seconde partie. On y voit la résistance, les collabos, le franchouillard de service, le coco… tout est là pour reconstituer les heures sombres de cette guerre. Les acteurs sont tous excellents avec une mention spéciale pour Noël Roquevert, dans un second rôle, mais plein d'humanité.
J'aime bien les scènes du film qui traitent des différentes catégories de français : Militaires, traîtres, résistants, collabos… On en voit beaucoup et dans différents domaines et différents milieux. C'est un film passionnant sur une époque peu glorieuse, très difficile. J'aime l’orgueil de certains personnages, le courage d'autres et le sacrifices encore d'un bon nombre. Un très bon film, une excellente immersion !
Un film excellent au suspense haletant et à l'ambiance étouffante. Chabrol, le maître du suspense frappe encore avec cette histoire, somme toute classique, mais mise en scène avec brio. On sent toute la lourdeur et l'oppression d'une France occupée, paranoïaque, où chaque mouvement devient suspect et sujet à dénonciation. C'est sans doute cette atmosphère si pesante qui ressort le plus du film. Jamais on avait ressenti autant la pesanteur de l'occupation. Le casting est 5 étoiles et l'histoire, plutôt classique nous permet de croiser des personnages passionnants et de mettre en place une intrigue palpitante. Excellent.
J'adore Chabrol et j'adore les films traitant de la résistance et de l'occupation allemande. Je trouve cette période de l'histoire extrêmement cinématographique depuis la série Un village français, chef d'oeuvre. Ici, même schéma que la série, l'action se déroulant dans un village situé sur la ligne de démarcation. Peut-être moins attachant que la série mais un très bon film qui dure 2 heures et ça c'est bien !
La Ligne De Démarcation est un joli film racontant les déboires d'un village à la frontière de la France libre pendant la seconde guerre mondiale. La distribution est excellente, aussi bien les vedettes (Jean Seberg, Maurice Ronet, Daniel Gélin, Stéphane Audran, Jean Yanne...), que les seconds rôles marquants (Mario David, Noel Roquevert...). Malheureusement, La Ligne De Démarcation souffre, comme la plupart des films sur ce sujet tournés à cette période, d'une vision assez idéalisée de l'occupation allemande. L'immense majorité des villageois y sont décrit comme de fervents résistants (à deux brebis galeuses près) et la scène finale parait peu vraisemblable. Il faudra encore attendre quelques années pour pouvoir parler sereinement de cette sombre période de l'histoire de France.
Même si les scénarios sur la résistance ont souvent été répétés on ne s'en lasse pas. Un bon film qui nous fait voir les différentes façons d'agir pendant la guerre, les Français : les résistants d'un côté et de l'autre les Allemands et les profiteurs. La seule remarque que je fais à ce film est que chaque personne soit dans un camp et pas qu'il ne soit neutre comme la plupart dans la vraie guerre.