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    Les Amants crucifiés
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    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2023
    Si le cinéma est considéré comme un art, c'est grâce au génie de cinéastes comme Mizoguchi et à ces sublimes "Amants crucifiés". Ici, la description d'un amour impossible est d'une beauté exceptionnelle, entre Dostoïeveski et Stendhal. En effet, malgré un dénouement que révèle le titre-même de l'oeuvre, le réalisateur sublime les sentiments qu'éprouvent les amants l'un pour l'autre, hors de toute mièvrerie, par une mise en scène au cordeau et des dialogues réduits à l'essentiel où tout est suggéré. Les plans de la fuite désespérée des héros, dans la dernière partie du récit, sont admirables, empreints d'une déchirante poésie qu'incarne le jeu subtil des deux comédiens.
    Romain Z
    Romain Z

    13 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 novembre 2022
    Fait partie des tous derniers films du maitre, ou le découpage et la composition des plans atteint un très grand niveau de rigueur et de maitrise.
    Avec une vision très noire d'une société aux ressorts de classes prépondérants et ou domine l'oppression implacable des femmes. L'Amour n'apparait plus alors que comme une ligne de fuite désespérée ou survit la beauté du sentiment pur.
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2022
    Un mélodrame tragique et délicat qui dénonce l’asservissement des femmes dans le Japon féodal, servi par une mise en scène sublime. 3,75
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 600 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2022
    Un authentique chef d’œuvre classique qui constitue d’abord un regard très critique sur la société féodale Japonaise, construite sur la prédominance de l’argent, la domination du pouvoir régalien, et l’inégalité hommes-femmes. Dans ce monde démystifié, plein d’intolérance et d’hypocrisie, Mizoguchi raconte une histoire complexe, qui met principalement en scène quatre personnages dont les rapports le sont tout autant, et qui se révèlent progressivement. La situation peu à peu révélée fait penser à Racine ; en paraphrasant l’argument de « Andromaque », cela donne ici : « O-Tama aime Mohei, qui aime O-San, qui est dévouée à son mari Ishun, qui aime O-Tama ».
    L’histoire, très élaborée, consiste, dans sa première partie, en un enchaînement de décisions, d’actes et de situations qui ne se déroulent jamais comme prévu. Ainsi, paradoxalement, les nobles sentiments des trois personnages positifs, par le jeu de hasards, d’incompréhensions, de malentendus et de circonstances malheureuses, la font évoluer en tragédie.
    Le caractère tragique du film est principalement produit par les déchirements constants que vivent les personnages. Déchirements entre d’une part le « devoir », inspiré par la conscience ou imposé par la loi ou les convenances, et d’autre part les sentiments profonds et intimes. Déchirements entre le devoir et l’amour, qu’il soit de nature amoureuse (Mohei vis-à-vis de O-San et réciproquement) ou de nature filiale (le père de Mohei, la mère de O-San).
    Au service de cette tragédie, la mise en scène de Mizoguchi est exemplaire, à la fois élégante, efficace et pudique. La construction du film est remarquable, les scènes s’enchainent parfaitement, chacune durant ce qu’elle doit durer, pas une seconde manquante, pas une seconde de trop. Et les images atteignent dans la seconde partie du film une beauté poétique presque magique.
    Dans la merveilleuse scène sur le lac Biwa, la tragédie s’élève et bascule. Vers la puissance et la supériorité spirituelle de l’amour, qui culminent lors de la dernière scène, probablement l’une des plus belles de l’histoire du cinéma.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 août 2021
    Un film triste et beau. L'amour sacrifié. Le bonheur remisé au désespoir.
    J'ai vraiment un coup de cœur pour cet acteur découvert dans la "vengeance d'une acteur".
    Un cheminement gardé secret mais qui va se dévoiler au grand jour pour leur malheur en vérité.
    C'est superbe.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    201 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2021
    Les Amants crucifiés est un beau long-métrage japonais réalisé par Kenji Mizoguchi (cinéaste japonais que je découvre ici).
    C'est une belle histoire avec une dramaturgie bien élaborée mettant en lumière une période où les contraintes sentimentales étaient particulièrement cruelles et injustes.
    Les qualités d'immersion du film sont plutôt convaincantes et les décors semblent bien reprendre ceux du XVIIe japonais (même si je ne suis pas du tout expert de cette période historique ni du Japon).
    Les acteurs m'ont semblé bien joué.
    C'est plutôt bon.
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2021
    C'est bien, long par moment. Il y a quelque chose me semblant artificiel, à cause de mon point de vue Français. Il y a de la beauté qui émane de ce film. Une poésie un peu explicite dans les dialogue mais des plans surpassant largement ces faiblesses selon mes goûts. À bien y regarder tout tient sans broncher.
    Après, je me suis lacé des passages de blabla et des digressions ne me parlant pas.
    Je pense que la direction d'acteur est tout de même le gros point fort de ce film. Des visages très expressif et reconnaissables sans efforts. Donc je me suis laissé porté par la sincérité des gens qui on fait ce joli film. Ne parlant pas de quelque chose d'immense mais qui y ont donné beaucoup d'importance. Comme spectateur ça me plaît.
    Oblomov
    Oblomov

    2 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mars 2021
    Presque un chef d'oeuvre. Je ne metterai pas la note maximal car le début est très brouillon. On a du mal a rentré dans l'histoire et c'est assez confus par moment.
    Mais le reste, c'est du grand art ! que se soit l'interprétation ou meme la réalisation de MYSOGUCHI. On a des plan très beau cadre dans un noir et blanc somptueux. Le montage est lent et apporte un plus au film.
    Un film a voire absolument...
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 321 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2021
    Tragédie qui nous plonge à Kyoto, dans le Japon du XVIIIème siècle avec ses classes sociales, ses codes, ses rites, ses courbettes et ses salamalecs, mais aussi son sens de l’honneur, son machisme et ses magouilles. La mise en scène est nette, précise, avec une belle photo, notamment des scènes en extérieur.
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juin 2020
    À la fin du XVIIème siècle, Osan, l'épouse délaissée d'un grand commerçant de Kyoto, demande à Mohei, le contremaître de son mari, un prêt pour venir en aide à son frère, un joueur invétéré. Mohei, qui est en secret amoureux d'elle, subtilise le sceau de son patron pour voler cet argent. Mais il est découvert et arrêté. Osan subit bientôt le même sort.
    Les deux complices s'enfuient, se déclarent leur amour mais sont finalement rattrapés. Ils seront crucifiés.

    Lorsque Mizoguchi tourne "Les Amants crucifiés" en 1954, il lui reste deux ans à vivre. Il n'a jamais été aussi prolifique ni aussi talentueux. L'année précédente, "Les Contes de la nuit vague après la pluie", Lion d'argent à Venise, l'a fait connaître en Europe et avec lui le cinéma japonais d'après-guerre jusque là enfermé dans un ghetto exotique. La même année il sort "L'Intendant Sansho" et "Une femme dont on parle".

    Comme "La Vie d'Oharu femme galante" ou "L'Intendant Sansho", "Les Amants crucifiés" a pour cadre le Japon féodal. Il s'agit pour Mizoguchi moins de faire oeuvre d'historien que de chercher dans le passé les traces de rapports de classes toujours présents dans le Japon contemporain. Trois pouvoirs dominent la société des "Amants crucifiés" : celui du créancier (l'argent), celui du fonctionnaire (l'État) et celui du mari (le patriarcat). Contre ces trois pouvoirs, les deux amants se rebellent. Mais ils n'ont rien pour eux sinon leur amour fou. Et leur fin sera fatale.
    ORHVETKTA
    ORHVETKTA

    42 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mai 2020
    Le talent de Mizoguchi, c’est de montrer la corruption du pouvoir et l’avilissement de ceux qui l’exercent, et de faire surgir, à travers des héros qui surpassent leur condition, une lueur d’espoir dans toute cette noirceur. Et bien souvent, ça se termine mal... ce film est fidèle à l’ensemble de son œuvre.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2019
    Parmi les derniers films réalisés par Kenji Mizoguchi, Les amants crucifiés est l’un des plus pleins et très probablement l’une des œuvres maîtresses du cinéaste japonais. Avec un brio sans égal, il fait étalage ici de toute la maturité de sa science de la mise en scène. Il joue ainsi sur la verticalité de ses décors avant de renverser sa façon de faire pour s’attacher à souligner les lignes horizontales offertes par ces mêmes décors. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
    jean-marie r
    jean-marie r

    4 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Sublime ! J'ai du mal à analyser froidement ce film. J'en suis incapable. La plus grande histoire d'amour du cinéma mondial. Le sacrifice, le dévouement, l'altruisme, l'abnégation de soi-même, l'amour portés à leur paroxysme. Pour moi, très largement un des 10 plus grands films de tous les temps.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 avril 2016
    C'est au coeur du Japon féodal que Kenji Mizoguchi nous emmène avec Les Amants crucifiés où il met en scène la rencontre entre une femme délaissée et un employé du mari de cette dernière.

    Pour ma troisième expérience avec le cinéma de Mizoguchi, je ne m'attendais pas à une telle claque. Ici le metteur en scène de Contes de la lune Vague après la pluie nous invite à vivre un mélodrame d'une rare justesse, intelligence et puissance et nous immerge dans une société où les conventions, inégalités et fossés entre les classes sociales peuvent empêcher un amour d'exister et privilégier les plus riches aux détriments des plus pauvres et des femmes. La force de l'oeuvre de Mizoguchi, c'est de jouer sur plusieurs tableaux où il met en place un mélodrame au coeur d'une critique sociale qui ne manque pas d'être pertinente, et juste, encore aujourd'hui.

    D'abord une merveille d'écriture, Les Amants crucifiés met en scène des personnages passionnants, tant les protagonistes que les seconds rôles où chacun est consistant et apportera une importance au film. C'est à travers l'évolution de ceux-ci, tant personnelle que dans les rapports avec autrui, qu'il va peu à peu mettre en place son mélodrame et vision de cette société où sont récompensés ceux qui vont dénoncer les "fautes" telles l'adultère et punir très violemment ces derniers. C'est par l'illégalité que devra s'exprimer l'amour pur des deux protagonistes et devra affronter cette société et le vice des autres personnages. Le traitement parfois très manichéen n'est jamais lourd, bien au contraire tant il est écrit avec justesse et ne faisant qu'accentuer la pertinence des thématiques abordées et la mise en avant de cet amour pur.

    La force de Les Amants crucifiés se trouve surtout dans sa mise en scène où Mizoguchi sublime l'écriture, met en place une ambiance d'abord un peu étouffante avant qu'elle ne prenne une dimension toute particulière et bien plus puissante, où romantisme et cruauté seront présents. Il fait ressortir toute l'émotion et la richesse de son récit, parfois à travers de simples regards ou gestes et trouve toujours le ton juste pour rendre son oeuvre bouleversante. Il maitrise tout à la perfection, tant dans les cadres que la direction d'acteur ou la photographie, et dépeint de puissants tableaux, sachant être à la fois cruel, poétique, beau et intense.

    C'est en utilisant le contexte de la société du Japon féodal, dont il n'est pas difficile d'y faire un parallèle avec celle actuelle, que Kenji Mizoguchi livre une oeuvre bouleversante, à la fois puissante, lyrique et cruelle, d'une incroyable justesse, émotion et intelligence.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 920 abonnés 12 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2014
    Une des qualitès du cinèma èrotique japonais est de ne jamais être misogyne! Tout au contraire, il dènonce constamment, même si c'est parfois de manière dèroutante, l'esclavage de la femme! Les prècurseurs de ce mouvement de libèration sont le grand Kenji Mizoguchi lui-même et un autre metteur en scène moins connu du public occidental, Kon Ichikawa! D'après Chikamatsu Monzaemon, "Les amants crucifiès" est une fois encore un film majeur du maître Mizoguchi qui a dècidèment consacrè aux femmes de très nombreuses oeuvres! Dans ce drame admirable, une jeune fille, marièe contre son grè à un vieillard avare, libidineux et brutal, s'enfuit avec son amant! ils seront dènoncès et, finalement, capturès ensemble! Ligotès dos à dos sur le même cheval, on les promène dans les rues de la ville avant de les conduire à la crucifixion! Tel ètait le sort des amants adultères dans le Japon du XVIIIe siècle! Rien n'est laissè au hasard ici que ce soit les cadrages, le grain de la photographie ou le jeu exceptionnel de Kazuo Hasegawa et Kyōko Kagawa, deux « amants crucifiès » pour l'èternitè et dans nos mèmoires! Un film remarquable à tous points de vue...
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