AlloCiné
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Votre avis sur The War Zone ?
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Pour son premier (et donc seul à ce jour) passage derrière la caméra, Tim Roth a pris le pari de traiter d'un sujet âpre et difficile, à savoir l'inceste. Et son long-métrage colle parfaitement à l'image dudit sujet. Sans esbroufe, le réalisateur novice, montrant au passage une belle disposition dans la direction d'acteurs, filme avec beaucoup de pudeur, mais sans la moindre concession. L'objectif de sa caméra n'est jamais voyeur, il est même d'une grande sobriété, bien que celui-ci colle au plus près des acteurs et vive littéralement avec eux au cœur de la maison familiale, véritable zone de guerre pas encore déclarée. Il y a un côté hyper-réaliste qui se dessine alors, chaque image saisit semble d'une incroyable véracité. Le point traité par le film, ravageant bien des familles à cause de l'omerta régnant autour de ce cruel fait de société, est ici exploré avec un silence terrifiant, métaphore de l'incapacité qu'il ressort d'en parler, d'avouer, de ne pas vivre dans le déni, piégé entre la honte, la peur, et le respect de la figure paternelle. Jamais Roth n'en fait trop, jamais il ne veut tomber dans un misérabilisme malsain avec lequel il tenterait de faire du spectaculaire. Non, c'est avec justesse, mais aussi force et rage, qu'il signe son œuvre. Totalement inconnus et venant de l'amateurisme, les deux jeunes acteurs jouant les adolescents de cette famille en apparence comme les autres mais déchirée de l'intérieur sont épatants dans des rôles ardus ; mention spéciale à Lara Belmont, absolument bluffante.
Le résultat est un coup d'essai transformé en coup de maître, chose rare pour être soulignée, surtout lorsqu'elle vient d'un acteur à la réputation déjà faite. "The War Zone" est à ne pas mettre entre toutes les mains, il est brut, cru et dérangeant, parfois glacial et abstrait, voire même amoral ; mais c'est un long-métrage puissant, intense, et rempli de l'amour que les protagonistes de l'intrigue ont bien du mal à se prodiguer les uns et les autres. Un uppercut au menton qui vous sonnera longtemps.
Retrouvez mes critiques, avis et analyses, sur Chronique Mécanique. Merci !
Le résultat est un coup d'essai transformé en coup de maître, chose rare pour être soulignée, surtout lorsqu'elle vient d'un acteur à la réputation déjà faite. "The War Zone" est à ne pas mettre entre toutes les mains, il est brut, cru et dérangeant, parfois glacial et abstrait, voire même amoral ; mais c'est un long-métrage puissant, intense, et rempli de l'amour que les protagonistes de l'intrigue ont bien du mal à se prodiguer les uns et les autres. Un uppercut au menton qui vous sonnera longtemps.
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On sent d'emblée que Tim Roth prend le sujet de son film très à coeur, réalisant un premier long métrage puissant et tragique. Si la mise en scène reste assez traditionnelle, parfois même légèrement pataude c'est pour mieux mettre à nu un propos d'une terrifiante réalité : adéquation remarquable entre forme et contenu. Certes The War Zone n'est pas exempt de défauts : une histoire qui met nécessairement longtemps à démarrer, une photographie rébarbative et typique du cinéma britannique ( couleurs froides, contours floutés, cadrages plaqués ) et une écriture dialoguée souvent peu inspirée... Mais Tim Roth cherche avant tout la sincérité, et il la trouve admirablement en son quatuor de comédiens ( notamment la jeune Lara Belmont et l'excellent Ray Winstone, déjà vu dans le viscéral Scum de Alan Clarke ) qui parvient à instaurer un sentiment de tristesse peu banal. Voilà qu'avec peu de moyens et un bon sujet entre de bonnes mains le cinéma peut encore réserver de très belles surprises. Un film déprimant, dérangeant et qui fait réfléchir.
Caine78
Pour son premier film derrière la caméra, Tim Roth n'a pas choisi la facilité et la réussite du film n'en est que plus remarquable. Ainsi, ce qui aurait pu être un drame lourd et pesant se transforme en superbe témoignage sur l'adolescence et les relations familiales mises à mal par un événement inattendu et terrifiant. Mais Roth se refuse toute complaisance, et nous permet de voir défiler le tragique de la situation à travers les yeux de son jeune héros de 15 ans. Mais attention, "The War zone" est tout sauf un film frileux! L'insoutenable scène entre le père et sa fille est bien là pour nous le témoigner, et continue d'occuper nos esprits longtemps après. Le film n'est pourtant jamais nauséabond ou douteux, se faisant au contraire souvent émouvant dans les rapports frères-soeurs, soutenu par une musique superbe et des décors remarquablement filmés, témoignant bien tout l'aspect morne, la solitude dans laquelle se renferme le jeune héros, qui plus est mis dos au mur par le secret partagé par son père et sa soeur. Bref, être bouleversant sans jamais se complaire tout en n'épargnant rien de l'horreur au spectaeur... N'ayons pas peur des mots : pour un essai, c'est un coup de maitre.
Sujet difficile très bien traité.. rythme lent, belle musique, acteurs formidables.. On tient la un très bon premier film (et de Tim Roth qui plus est..). A voir
Si l'angle du film d'auteur psychologique (donc un peu chiant) est pris à bras le corps par Tim Roth, impossible de rester de marbre face à l'excellence de l'ensemble du casting, d'une implication époustouflante. Cette famille est crédible, le drame est prégnant, et l'immersion complète jusqu'à son final. De plus, l'histoire est d'une clarté telle qu'aucune longue critique n'est nécessaire, tout trouve son sens dans l'instant, preuve de l'envie d'aller à l'essentiel...
Un film magnifique et dérangeant, d'une implacable dureté, qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. Porté par un casting parfait, Tim Roth nous prouve qu'il est aussi un réalisateur de talent, il nous emmène sur la face caché de la psychologie humaines avec toutes ses vices et faiblesses. Attention film dur dont on ne sort pas indemne et qui personnellement me hante toujours 10 ans après. A ne pas mettre entre toutes les mains donc.
L'histoire d'une famille anglaise dans laquelle le père viole sa fille. Le fils, plus jeune que sa soeur, voudra la venger, en tuant le père.
Sur ce sujet assez pénible, Roth fabrique un film assez bien réalisé techniquement, mais trop souvent il se complaît dans le sale et le sordide. Ici, il ne s'agit pas d'une famille normale, mais plutôt caricaturale : désordre, saleté dans la maison, des habits, isolement de la maison, désœuvrement des enfants, mère enceinte, comportement aberrant des personnages, du père en particulier ; et par-dessus vient se greffer l'inceste du père sur sa fille. Le film paraît assez manipulateur pour être crédible.
Pauvreté n'inclue pas forcément laideur et violence. Ce film se veut une démonstration et l'émotion ne parvient pas à émerger. Néanmoins le problème de l'inceste est bien posé (père attentif au bébé mais viole la fille, la mère ne voyant rien). Mais tout semble plaqué, les relations entre les gens ne semblent pas vraies. C'est l'artificiel qui prédomine alors que le sujet ne le demandait pas. (plaquer de belles images de la nature ne fait pas un beau film !) Mais il y a parmi cette artificialité quelques moments de vérité parmi d'autres moments d'ennui. La fin est attendu.
Sur ce sujet assez pénible, Roth fabrique un film assez bien réalisé techniquement, mais trop souvent il se complaît dans le sale et le sordide. Ici, il ne s'agit pas d'une famille normale, mais plutôt caricaturale : désordre, saleté dans la maison, des habits, isolement de la maison, désœuvrement des enfants, mère enceinte, comportement aberrant des personnages, du père en particulier ; et par-dessus vient se greffer l'inceste du père sur sa fille. Le film paraît assez manipulateur pour être crédible.
Pauvreté n'inclue pas forcément laideur et violence. Ce film se veut une démonstration et l'émotion ne parvient pas à émerger. Néanmoins le problème de l'inceste est bien posé (père attentif au bébé mais viole la fille, la mère ne voyant rien). Mais tout semble plaqué, les relations entre les gens ne semblent pas vraies. C'est l'artificiel qui prédomine alors que le sujet ne le demandait pas. (plaquer de belles images de la nature ne fait pas un beau film !) Mais il y a parmi cette artificialité quelques moments de vérité parmi d'autres moments d'ennui. La fin est attendu.
Un film sur un sujet épineux, à savoir l'inceste, thème peut exploité par le cinéma. Les acteurs sont bons, mais la réalisation est extrêmement lente, et n'est pas parvenu à me captiver complètement.
Dommage, car cet horrible sujet est plutôt bien traité.
Dommage, car cet horrible sujet est plutôt bien traité.
Premier essai et réussite cinématographique indéniable malgré un côté sombre et dépouillé qui laisse le spectateur trop en surface.
Objectivons
Le sujet est sensible. D'habitude, je préfère regarder des films qui me changent les idées, et là, on ne peut pas dire qu'il en dégage de belles... C'est assez bien traité et joué, mais je ne le reverrai pas.
C'est bien beau de pondre un film Sombre, Malsain, Glauque, Vide. Encore faudrait il le faire avec style (Spider par exemple) . Et Tim Roth se pète franchement la gueule. Son War Zone est plat, mal fimé, mal interprété (Tilda Swinton elle même semble se faire chier, je parle pas des autres 'acteurs'...) La musique aurait pu relever le niveau si elle collait aux images présentées. Ce n'est pas le cas. Un bon rattage. Pas passionnant pour un sous. Dommage!!
On peut reconnaitre à Tim Roth d'avoir choisi pour son premier film un sujet fort, dérangeant voir glauque. On peut aussi lui reconnaitre son traitement, sans fioriture, frontal, pas de manichéisme, le père incestueux est aussi un homme en apparence tout à fait normal et qui n'arrive pas à regarder en face ses péchés (merci à l'interprétation de Ray Winstone, bluffant). Mais Tim Roth a un peu tendance à se complaire dans la misère et la laideur, atmosphère plombante tout le long du film, décors gris, temps de merde, difficile de s'attacher à quoique se soit dans cette histoire constamment repoussante, de plus le film regorge de passage qui ne sont pas vraiment signifiant, un ennuie poli s'installe. Reste quand même la superbe composition de Simon Boswell, sa musique tire le film vers le haut.
Malgré quelques lenteurs ce film au sujet très casse gueule s'en sort avec les honneurs et ce grâce à la caméra virtuose de Tim Roth! Un brin plus choquant que les autres films qui parlent de pédophilie ou d'inceste celui ci rivalise d'inventivité en le montrant de manière différente dans une atmosphère lourde de campagne austère!
Dès le départ, on ressent l'atmosphère glauque du film : il pleut tout le temps, tout est gris, maison morbide où le silence est roi, accident de voiture loin d'être rassurant. On sait que cette impression de torpeur va empirer, et quand on découvre le secret de famille (par la scène du bunker particulièrement perturbante), on pense atteindre le climax. Mais non, cela va de pire en pire (le bébé). Bref, on a une impression de mal-être du début à la fin, et je félicite Tim Roth pour avoir installer une ambiance appropriée au sujet. Le personnage du père est très bien joué, on sent toutes les nuances de sa personnalité, entre le monstre et le père et mari affectueux. Le personnage du fils m'a moins plu, il est très complexe mais pas forcément intéressant. C'est un film qui peut perturber, et on détourne les yeux plus d'une fois.
Un film magnifique qui fait quant meme trés mal .Le scenario est incroyablement fort et dechirant .Je m'attandais pas a ce genre de film de la part de Tim roth que je connais surtout pour ses roles decalés .Ici la realisation est sobre , sublime et laisse la part belle a des acteurs tous possédés . Ray winstone excelle dans le role du pere livrant des scenes ou il demontre son immense talent d'acteur .Bref un film difficile mais excellent qui merite d'etre vu et plus reconnu
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