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    Vivre sa vie: Film en douze tableaux
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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2012
    Dreyer, Bresson, Bergman, Mizoguchi, Montaigne, Edgar Allan Poe, Sartre, Brice Parain,... autant d'éminentes figures convoquées dans un film qui s'avère pourtant d'une ascèse remarquable. Loin de la flamboyance d'un «Pierrot Le Fou», «Vivre Sa Vie» est un long métrage austère, sobrement divisé en douze tableaux, mais qui demeure pourtant l'un des films les plus humains de Godard. Comme pour la belle musique de Michel Legrand, qu'il rompt brusquement lorsqu'elle devient lyrique, Godard s'abstient de tout sentimentalisme et brise tout effet larmoyant : les quelques séquences d'émotion pure en deviennent d'autant plus bouleversantes. Bien que traitant du thème difficile de la prostitution, Godard filme avec subtilité et retenue, évitant la complaisanse et le racolage dont bien des réalisateurs ont fait preuve à ce sujet. Il s'attache à montrer la détresse existentialiste tout autant que la détresse purement physique de sa jeune héroïne. S'ensuivent ainsi des discutions sur la parole (avec un émouvant hommage aux films muets), la pensée, la responsabilité, l'erreur, le mensonge, la vérité, etc... après des séquences sur le quotidien des prostituées. Bien sûr on ne peut pas parler de «Vivre Sa Vie» sans évoquer Anna Karina, sublimée par le regard de son mari d'alors et plus belle que jamais. Son visage est filmé sous tout les angles, dégageant une aura aussi forte que les actrices du muet, et le moindre regard, le moindre sourire suffit à crever l'écran. D'ailleurs le passage où est cité «Le Portrait Ovale» de Poe résonne particulièrement vu la relation qui unit Godard à Karina, peintre vampirisant en quelque sorte son modèle. Il réalise là un chef-d'oeuvre admirablement photographié, porté par le charme extraordinaire d'Anna Karina et par des thématiques comme toujours traitées avec acuité et pertinence. Magnifique. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    bidulle3
    bidulle3

    66 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 décembre 2011
    Nana n'arrive plus a s'en sortir, la vie est trop dur. Elle décide donc de se prostitué pour arrondir ces fin de mois.
    Jean-Luc Godard signe un film sur deux points essentiel. La première est la mise en scène qui est remarquable, gros plan sur ces acteurs, musique magnifique, mouvement de caméra, tout y est, ça façon très a lui faire suivre les dialogues sont excellent, il joue même avec les reflets dans un noir et blanc très beaux. Paris est également a l'honneur. Le deuxième point, le plus fort du film c'est Anna Karina, sublime, elle joue avec beaucoup de justesse, beaucoup de sensibilité dans son personnage, étant le thème centrale du film, sa prestation est d'autant plus marquante.
    Malheureusement, "Vivre sa vie" traîne, réalisé sous forme de douze petit chapitre, douze scène en faite, tout cela s'enchaîne mais sa n'avance pas, le rythme, très fidèle de son cinéaste peu posé problème, et sa réalisation bien qu'irréprochable sur le fond ne peu convenir a tout le monde et de ce fait, l'intérêt du film se perd.
    Une oeuvre à voir surtout pour les fan de Jean-Luc Godard.
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2022
    Chronique intimiste et pleine de mélancolie d’une femme en mal de vivre,au rythme un peu languissant, mais servie par une mise en scène sublime où irradie la lumineuse Anna Karina, et bercée par la musique entêtante de Michel Legrand.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2024
    "Vivre sa vie" est le portrait d'une femme baptisée Nana, prénom qui peut tout autant désigner la conjointe dans la vie de Godard, qu'en référence à Zola, la femme populaire des années 60. Séparée de son mari, travaillant dans une maison de disques at ayant besoin d'argent, le jeune et jolie Nana (Anna Karina, donc) déambule, discute, fait des rencontres avant de faire ses premiers pas, très candidement, spoiler: dans la prostitution.

    spoiler: Ce milieu de la prostitution, où la femme reçoit docilement la volonté des hommes, clients et proxénètes
    (un thème qui atteindra son paroxysme dans "Sauve qui peut (la vie)" avec Isabelle Huppert) sert peut-être à Godard de révélateur des femmes (ou d'une femme, la sienne?). Le parcours de Nana n'étant pas des plus communs, on n'y verra pas en tout cas une expression de la femme contemporaine.
    Un film de Godard attise forcément la curiosité du cinéphile mais le propos de "Vivre sa vie" reste peu explicite et, en l'état, embrasse trop de thèmes et d'idées non approfondies, lancés un peu à l'emporte-pièce. Cette sensibilité féminine qui se dessine à travers la composition d'Anna Karina reste vague, mystérieuse.
    jerry974
    jerry974

    14 abonnés 449 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2012
    Tourné dans la première partie de sa vie, Vivre sa vie nous parle d'un sujet que semble connaitre Godart ; la prostitution. Son actrice, et son épouse du moment, l'interprète superbement. Les images, en noir et blanc, sont quelquefois saisissantes de beauté. Il aime son sujet, cela se voit. On entre dans ce monde à travers une succession de tableaux qui nous apprennent par touches le quotidien d'une prostituée. On est dans Paris des années 60. Le charme des cafés, des rues presque désertes... Même si son sujet est brulant, et son interprète magnifique, on fini par s'ennuyer un peu au fur et à mesure des tableaux. Par manque de sentiments, d'attachement aux situations et aux personnages. Cette description un peu clinique quelquefois, manque de rythme, et on pense que le film, toujours bon, a un peu vieilli, finalement.
    Sebmagic
    Sebmagic

    172 abonnés 1 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2012
    Quel ravissement ! C'est le premier film de Godard que je tente (j'ai un peu honte de m'y prendre si tard), et j'ai été conquis du début à la fin, alors que je craignais terriblement de ne pas apprécier le style. Et pourtant, j'ai regardé le film ce matin et il m'est resté en tête toute la journée. La surprise a été de taille pour moi, et j'ai maintenant hâte de découvrir d'autres films du même genre. La seule chose qui m'embête, c'est de ne pas avoir les références ni les outils nécessaires pour analyser ce type de cinéma. J'ai savouré les plans, les dialogues, la réalisation du film, mais j'ai eu la sensation que mon manque de culture sur ce domaine m'a privé d'un tas de choses. N'ayant jamais suivi un seul cours de cinéma, ne connaissant pas la vie ni l'oeuvre de Godard, je n'ai pas les bases nécessaires à l'analyse de ce film, à la compréhension des mouvements de caméra, à la signification des thèmes abordés pour le cinéaste. Pour cette raison, je ne peux pas vraiment proposer d'analyse fine ou correcte de ce film (ça viendra peut-être avec les visionnages, au cours du temps). Comme toujours, je peux uniquement retranscrire ce que j'ai ressenti en voyant ce film, et ce que j'ai cru comprendre. Comme toujours, cette crtique sera purement subjective, appuyée sur mes sensations et émotions personnelles. ce n'est pas dérangeant en soi, mais c'est la première fois que ce manque de culture me gêne autant, car je sens bien que je suis loin d'avoir tout perçu. Mais bref, comme je l'ai dit, j'ai néanmoins savouré Vivre sa vie du début à la fin, j'ai dégusté chacun des 12 tableaux, ébloui par la qualité de la réalisation et le regard d'Anna Karina. Jean-Luc Godard ne cesse de sublimer cette actrice tout au long du film, chaque plan étant centré sur d'elle, sur son personnage captivant. Les cadrages sont travaillés, réfléchis et on sent que chacun des plans a été pensé, et même quasiment millimétré. On est bien loin du cinéma "facile" qui consiste à filmer les choses dans le seul but de les filmer. Vivre sa vie propose un panel magnifique de plans-séquences délicieux où chaque mouvement de caméra, chaque prise de vue a sa signification. J'ai par exemple trouvé le générique superbe, notamment le jeu d'ombre et de lumière sur le visage gracieux d'Anna Karina, visage lui-même dissimulé par l'affichage du casting comme pour appuyer le fait que cette femme n'est rien de plus qu'une actrice, comme pour rappeler que le film n'est rien de plus qu'un film. Et pourtant, le film et son personnage sont captivants et m'ont hypnotisé pendant 1h20, le regard d'Anna Karina étant tellement fascinant qu'il est difficile de s'en détacher. A travers ce personnage et 12 tableaux, Godard dépeint la vie d'une prostituée et sa recherche d'indépendance, de liberté, le titre "Vivre sa vie" prenant évidemment tout son sens. Le regard de l'actrice est souvent mélancolique, et certaines de ses expressions m'ont franchement troublé. Deux ou trois regards de tristesse furtifs, qui passent par-là l'espace d'une demie-seconde, m'ont fait leur petit effet sans que je sache vraiment pourquoi. Mention au regard caméra vers la fin du film lors de la discussion avec le philosophe, auquel je ne m'attendais pas mais qui m'a ému, pour une raison que j'ignore. Toute la discussion avec le philosophe est d'ailleurs savoureuse, j'étais pendu aux lèvres des deux personnages. Autre temps fort du film qui m'a ébloui : la danse du personnage principal dans la salle de billard. Encore une fois, j'ignore pourquoi cette scène m'a plu, peut-être est-ce le fait de voir ce personnage donner l'impression d'être heureuse, ou tout simplement le charme de l'actrice, mais j'ai adoré ce passage et notamment la musique "Swing Swing Swing" de Michel Legrand. Tant de scènes méritent d'être citées, comme l'émotion que suscite le film sur Jeanne d'Arc sur le personnage principal ou l'hommage aux films muets assez émouvant. Dans tous les cas, j'ai réellement apprécié le film qui m'a fait l'effet d'un petit choc dans ma vie cinématographique. C'était inattendu et c'était bon.
    Parkko
    Parkko

    160 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 septembre 2010
    Je suis le premier surpris de mettre une bonne note à Godard, vu que ce n'est pas un cinéaste que j'apprécie, et qu'il m'est en plus assez antipathique. Bref.
    J'ai bien aimé la façon dont Godard avait de découper son film, en présentant à chaque fois le prochain tableau, tout en mettant un petit sommaire. Sa mise en scène est très dépouillée, mais cela sert un film sans artifice. Simple et émouvant. On se surprend à s'intéresser à la façon dont Anna Karina écrit, ou à d'autres choses toutes simples de la vie. Dommage que le tableau 11 soit pas très intéressant, et que le dernier soit un peu raté à mon sens.
    Jrk N
    Jrk N

    39 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2018
    "Il faut se prêter aux autres et se donner à soi-même"
    C’est étonnamment cette citation humaniste, épicurienne et « pré-existentialiste » de Montaigne que Godard choisit pour son troisième long métrage Vivre sa Vie (1962)
    Je crois qu’il restera de Godard cinq ou six films qui sont des chefs d’œuvre, surtout ceux de la période 59-64 : A bout de souffle 59, Une femme est une femme 61, Le Mépris 63, Pierrot le Fou 65.
    Mais celui que je préfère, c’est Vivre sa Vie avec Anna Karina mais "avec" est insuffisant : on pourrait dire plutôt le film-AnnaKarina tant le propos est la description la plus classique possible de cette jeune femme de 20 ans, prise dans l’étau de la prostitution.
    C’est une ode à son visage, superbement filmé, avec lenteur, poésie et tendresse, trois qualités qu’on prête peu à Godard car il a malheureusement évolué après 66 vers un pseudo-intellectualisme baroque et autocentré très ennuyeux. Anna Karina, qui quitte son métier de mannequin, est aussi belle et triste que Louise Brooks.
    Le style de Godard est là à son apogée dans sa sobriété : le noir et blanc illustre la musique (Michel Legrand) et le son. Le découpage ultra-classique équilibre de scènes étirées, souvent peu bavardes : l’écriture d’une lettre filmée en tant réel, la danse d’Anna Karina qui s’étire cinq minutes, le dialogue avec le philosophe Brice Parrain, le silence toujours très présent, les gros plans, les hommes inquiétants vus longuement de dos dans le même mouvement de caméra pano-travelling qui révèle par moment l’interlocutrice.
    Cette description fait plus penser à un film de Bresson qu’au Godard amphigourique des années 80.
    La bande-son est toujours en avant chez Godard, l’image en retrait, même quand, comme ici elle est superbe. C’est Odile Converset, professeure de musique et critique de cinéma, aveugle de naissance qui décrit le mieux le style de Godard : « Godard est un cinéaste qui travaille pour qu’on puisse voir le son alors que Bresson est quelqu’un qui permet d’entendre l’image. » (Papiers revue de France-Culture, 25-18).
    Voici donc le film où Bresson et Godard peuvent être comparés. Le meilleur Godard à mon avis (et à celui de Georges Sadoul), un grand film.
    (NB : DVD/BR de M6 avec commentaires de Jean Doucet, 3 courts métrages rares et très drôles de Godard fin années 50 qui montrent qu'il aurait pu être un cinéaste de comédie en s'en donnant la peine, un texte fourni décrivant le film et ses conditions de production).
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 août 2010
    L'une des plus grandes réussites de Godard première période. Il y a quelque chose de bressonien dans ce film.
    Truman.
    Truman.

    228 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2014
    Vivre sa vie : film en douze tableaux est comme son titre l'indique un tableau, enfin plusieurs d'après le titre mais comme un tableau Godard dépeint la beauté et la tristesse de la vie, celle d'une femme forcée malgré elle a se prostituer pour survivre en ces temps difficiles .

    Godard humanise les prostituées et n'en fait pas de simple femmes vulgaires mais des femmes tristes qui essayent de s'en sortir .
    Entre un film touchant beau et parfois philosophique dans des dialogues finement écrits on bascule librement dans le très léger style Godarien et la légèreté de l'hommage, les deux mélanges sont parfaitement maitrisé et ne font pas sombrer ce film dans la lourdeur d'un film façon "nouvelle vague" .

    Hommage au cinéma avec le passage du film "La passion de Jeanne D'arc" de Carl Theodor Dreyer qui est vraiment envoutant, et aussi avec le passage de "Jules et Jim" de François Truffaut, mais hommage au cinéma tout simplement car Anna Karina en fait souvent référence, elle dit qu'elle aime le cinéma et qu'elle aurait voulu être actrice, elle dit même qu'elle a jouée dans un film, enfin bon ça parle souvent cinéma .

    Hommage a la vie tout simplement, dans ses dialogues philosophiques sur la vie, sur la façon de parler, de penser, d'aimer .
    Godard aime les femmes et le montre ici, il aime Anna Karina surtout et il sait la mettre en valeur, plus belle que jamais, son accent de lynx aiguisé toujours la pour appuyer son charme .
    Son regard rempli d'émotion et de larmes Anna Karina offre une très belle performance dans un rôle qu'elle maitrise bien .

    La caméra offre de magnifiques plans, le noir et blanc est beau, Godard film les gens comme on les filme rarement dans le cinéma, de dos par exemple .
    C'est original et bien foutu, on est pas dans le simple essai technique lourdingue et globalement les plans sont très bons .

    Vivre sa vie est surement l'un des meilleurs film de Godard avec "Une femme est une femme", car il n'y a pas trop de Godard justement, pas trop prétentieux, pédant, lourd et jamais ennuyeux mais surtout car il est très sincère dans sa vision juste et honnête de la prostitution, une vision triste et remplie de sentiment sur l'amour et la vie, un beau film tout simplement .
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2020
    Elle lui tient tant à cœur cette notion fondatrice qui sépare le banal et le grandiose : la langue et le langage que Jean-Luc Godard expérimente et travaille dans ces œuvres (*Je vous salue Sarajevo* par exemple avec sa règle et son exception). *Vivre sa vie* sorti en 1962 est une vision théâtrale articulée en 12 tableaux, qui offre une conception de la vie prise entre ces deux parties. Vivre aveuglement dans le quotidien en niant la logique et en prônant ainsi l'invisible destin comme maître comme le démontre si bien cette phrase fétiche du personnage de Nana : « c'est comme ça ! ». Ou alors s'élever et ainsi atteindre la pensée, source de la compréhension d'un monde et de ses relations, puis destructrices des mots voués à la maladresse. Nana, interprétée par la magnifique et regrettée Anna Karina, se cherche, se bouscule et ainsi se promène dans Paris au fil des rencontres, bonnes ou mauvaises. Elle rêve de gloire et d'argent, c'est certains, mais ne peut élever son esprit qu'au seuil de la rue. Ces rues dynamiques des années 60 sont aussi acharnées pour certaines femmes, et ainsi Nana tombe dans la prostitution. Dans ce choix difficile, elle aurait abandonner une raison de vivre privilégiant ainsi l'argent ''facile''. Nana contemple les corps des hommes en quête d'amour factice, on peut le dire, qui voguent en grand nombre travers les chambres d’hôtels symboles de la rencontre amoureuse illusoire et monnayée. Une vision sentimentale synthétique de la vie laissée à même le sol. Il suffirait peut-être de cette entre-vue philosophique avec un inconnu dans un café pour comprendre la raison des tracas de Nana et de sa quête tant complexe : si les mots que l'on pensent si fort peinent à sortir, il faut alors travailler ou trouver l'amour parfait capable de passer de la simple langue quotidienne au langage universelle et poétique. Alors que le vieil homme cite Porthos des *Trois Mousquetaires*, Nana en devient inévitablement le parallèle réaliste. Dans le roman d'Alexandre Dumas, Porthos qui n'a jamais pensé de sa vie se retrouve subitement à mourir le jour où il dispose d'une réflexion, bête mais étonnement élévatrice : comment marcher ? De ce cas d'étude, Godard dessine alors Nana trouvant le grand amour. Un amour capable d’effacer les mots banals et trompeurs et communiquant ainsi par les vrais sentiments (utilisation magnifique des sous-titres par Godard). Mais alors que cette ascension de conscience miraculeuse transportant Nana vers sa raison de vivre tant recherchée, la dureté de la vie avec sa facette la plus sombre refait surface. Le tragique, à l'image de la vie de Porthos, apparaît emmenant ainsi Nana vers une mort inévitable sous les balles du grand banditisme tenant de mains fermes depuis le début le destin torturé mais magnifique de la jeune femme devenue prostitué. **Tout cet acheminement de pensés sur la vie est alors comme remis en question, ramenant ainsi le film à une scène comme clés et révélatrice : Jeanne d'Arc qui dans *La Passion de Jeanne d'Arc* de Carl Theodor Dreyer révèle attendre la mort avec curiosité et impatience tant cette expérience pourrait être révélatrice de la signification du long chemin parcouru.**
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2009
    La prostitution exposée dans sa réalité et vue comme une métaphore du besoin et de l'aliénation. Le style déconstruit de Godard évite tout pittoresque ou misérabilisme facile : il nettoie pour ainsi dire le regard. Le plus étonnant c'est le naturel avec lequel il peut intégrer une discussion philosophique savante au milieu de l'action... C'est un film très attachant. Il est presque inutile de dire qu'Anna Karina est formidable.
    Frédérique Z
    Frédérique Z

    11 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 avril 2022
    Anna karina est très belle, c'est un fait, mais ça ne suffit pas à faire supporter ce film prétentieux et ennuyeux. Aucun intérêt.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 juillet 2010
    Vivre sa vie: film en douze tableaux est un grand film d'un grand réalisateur. le film raconte l'histoire d'un jeune femme revant d'être actrice mais qui va tomber dans la prostitution. Godard nous montre un film humaniste, réaliste et plutôt abordable. Il évite tout émotion pendant le film pour sublimer les rares scénes émotives, la musique sublime est souvent stoppé net pour evité de sensibilisé le spectateur et le remettre dans la réalité des faits. La mise en scéne relève du génie et de l'expérimentale. La scéne du dialogue philosophique sur la parole est totalement hypnotisante, tout comme l'actrice principale qui est magnifique et sublimement filmée sous tous les angles. Vivre sa vie :film en douze oeuvres d'art
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 août 2015
    Premier film de Jean-Luc Godard que je vois et je ne suis pas déçu. Anna Karina joue très bien son rôle de fille "qui se cherche", les dialogues et les plans sont franchement intéressants et l'aspect philosophique du film l'est encore plus. Je le conseille vivement.
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