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    La Gueule Ouverte
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    3,4
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    OSC4R _
    OSC4R _

    73 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2022
    J’ai fini la filmographie de Maurice Pialat et comme prévu, c’est bien.

    On retrouve le style et les repères mais en plus triste.

    Malgré sa courte durée (1h20), La gueule ouverte semble interminable. C’est sûrement sa plus grande qualité. Il trace un chemin vers l’inévitable. On attend la fin.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 949 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 novembre 2022
    Un drame cru, malaisant et extrêmement déprimant sur les derniers moments d'une femme âgée condamnée par un cancer, entourée par sa famille aux réactions diverses.
    maxime ...
    maxime ...

    236 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2022
    La Gueule Ouverte, rien que le titre fait déjà pâlir !

    Maurice Pialat fait simple, il capte les brides de vies des siens, de la sienne aussi du même coup, et restitue de cela toute la douleur qui l'entoure. On pourrait penser qu'il semble facile de filmer le quotidien, pas du tout ... Enfin si, d'autres le font, mais pas lui. Il suffit de voir cette séquence dans la cuisine au début du film. La caméra est fixe, une mère et un fils discutant du passé, du jour, ils rient, bouffent, fument et sifflent un verre ou deux. Pas de quoi perdre pied à première vue et pourtant, toute la tristesse folle de ce passage brule encore ...

    Il y'a des évasions dans le cinéma de Pialat, ce film prend une fois de plus appui là-dessus. Il voit la mort et la regarde, cette dernière est insupportable, mais il reste. La détresse de ses moments transcrit avec la vie qui se poursuit, cela semble dégueulasse et beau semble-t-il nous dire. D'ailleurs, c'est le cas, Le Garcu s'y colle, " Et puis merde, c'est la vie ". L'empiècement et les raccords sont des prodiges de mise en scène, surtout dans les mains de ce mastodonte de cinéma qui à toujours quelques choses à montré ou à dire, rien ne signifie que dalle pour celui qui a des tripes et du cœur. Celui-ci n'en manque guère ! Alors, il filme des riens, des petits riens.

    Hubert Deschamp, Monique Mélinand, Phillipe Léotard et Nathalie Baye sont eux excellents. Ils et elles sont le film. J'ai en mémoire cette scène, une des plus belles en fin de compte, le son des cloches, la caméra qui doucement s'approche et puis ces deux derniers si proche et si loin en même temps ... La Gueule Ouverte à dans sa besace une sacrée flopée de passages sans doutes plus vifs que ce dernier, mais moi c'est à ce moment que toute l'émotion retenue m'a semblée la plus incroyable.

    Un film quais horrifique par instants, une sensation qui creuse un sillon dans le bide, et qui, ne lâche pas prise de sitôt. Cette rétrospective Maurice Pialat entamé en Mars ( un film par mois ) a encore de quoi me faire vivre de pareil moment !
     Kurosawa
    Kurosawa

    580 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 décembre 2021
    La mort arrive et pourtant c’est aussi la vie, plus que jamais, qui est captée par la caméra attentive de Pialat. Quand bien même une femme est en train de mourir du cancer, son fils Philippe continue de tromper son épouse, et son mari Roger de courir les femmes qui passent dans sa boutique ou dans le bistrot du coin. Pialat met en scène des personnages assez peu sympathiques, mais incroyablement vivants, qui n’ignorent pas le drame de la situation, mais qui se retranchent dans la badinerie et le sexe par peur d’affronter l’inéluctable. Ces morceaux de vie restitués sans artifice sont aussi débarrassés de tout surplomb moral : il y a simplement des acteurs, des personnages et des situations desquelles se dégage une vérité. Pour témoigner de la puissance d’un tel film, il faut décrire une scène qui se situe au début, après que la mère s’est rendue à un examen médical : la mère et le fils mangent ensemble dans leur appartement, quand Philippe lance une musique classique ; le silence des personnages est long, total, et ce que la caméra neutre saisit alors, c’est un moment suspendu et d’écoute où la mort et la vie sont absentes. Scène immersive sans être spectaculaire, elle se rompt au moment où la mère essaye de se lever, mais elle tombe : la vie et la mort reprennent le dessus, et nos larmes coulent parce que l’on avait pris conscience de la beauté de l’instant et que l’on est rattrapé par l’état de cette femme qui se sait condamnée. Pialat n’est pas plus cruel qu’il n’est moral, il n’est pas plus distant qu’empathique, il est juste – et c’est cette précision qui rend déchirantes les scènes les plus essentielles. « La gueule ouverte » n’est donc pas un film facile, il est parfois très drôle, on ne comprend pas toujours ses personnages, mais on peut aussi s’identifier à eux par moments. Ce rapprochement est possible parce que les dialogues et les situations sont vrais, parce que les acteurs, qu’ils soient professionnels ou amateurs, mettent en œuvre une force d’incarnation inouïe. En somme, c’est un grand film devant lequel il faut être attentif aux sortilèges les plus élémentaires du cinéma : regarder les corps, écouter les mots, ressentir l’attente et craindre l’issue.
    traversay1
    traversay1

    3 552 abonnés 4 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    C'est de la mort de sa mère dont parle Pialat dans La gueule ouverte (quel titre !). Rien d'enjolivé dans cette lente agonie pendant laquelle le mari et le fils de la mourante poursuivent ce qui les fait vivre intensément : le sexe ou l'alcool, essentiellement. Du cinéma naturaliste, aux dialogues faussement anodins et aux silences de plomb, à la fois rude et pudique, puisque sans montrer outre mesure les derniers spasmes d'une existence qui s'enfuit. Mais il n'y a pas le moindre sentimentalisme dans le film qui rend au plus près de la vérité les réactions plus gênées qu'émues face à une disparition. Pas d'effets mélodramatiques de cinéma et pourtant c'est du cinéma. D'un auteur majeur et irréductible. Avec un Hubert Deschamps qui domine aisément une distribution où se mêlent comédiens amateurs et acteurs professionnels (Baye, Léotard) sans que cela nuise à la puissance du film.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 511 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2021
    La Geule ouverte est un film de Pialat et il se classe parmi ses meilleurs films mais aussi parmi les œuvres les plus marquantes sur le thème de la mort. Nous voyons une femme au foyer dans ses derniers jours qui finit par mourir au moment où sa douleur et sa souffrance obligent même ceux qui l'aiment intensément à souhaiter que le moment tant redouté arrive rapidement. Mais le film raconte surtout comment sa famille désunie composée d'un mari playboy d'un fils qui a suivi les traces de son père et d'une belle-fille qui dans un sens reflète la vie de la dame. Le rôle de la belle-fille est interprété par une jeune et jolie Nathalie Baye qui est l'une des plus belles performances du film. En bref la mort est un sujet difficile à traiter mais Pialat avec une touche magistrale le fait avec un réalisme sans faille et le film comporte plusieurs moments vraiment magnifiques...
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 657 abonnés 12 397 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2021
    Il ne faut pas broyer du noir pour se lancer dans "La gueule ouverte" de Maurice Pialat qui reste à ce jour le film le plus abouti sur la mort en rèsistant de façon admirable à l'èpreuve du temps! Nulle complaisance, à la limite du supportable! Pialat restera l'un des rares cinèastes à trouver une mise en scène qui permet formellement de reconstituer sa façon d'être dans un plan de cinèma! Personne n'oubliera la toilette funèraire de la dèfunte mère ou cette terrible mise en bière que l'on reçoit comme un coup de trique! Pathètique et douloureux, Hubert Deschamps se saoule au vin rouge pour oublier l'interminable agonie de sa femme! il trouvait là le meilleur rôle de sa carrière! L'ambiance est lourde, pesante, d'une noirceur sans espoir! Les non-dits familiaux ne sont guère mieux! Mais il y a dans ce film dur une authenticitè et un rèalisme qui laissent pantois! A l'arrivèe, un èchec public immèritè alors que "La gueule ouverte" est l'un des plus forts de son auteur...
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 décembre 2020
    « La gueule ouverte » de Maurice Pialat (1974) est un bien curieux titre pour parler de la fin de vie d’une femme atteinte d’un cancer ! Quand elle rentre chez elle car « on ne peut plus la garder (à l’hôpital) et ça ne sert à rien », elle présente des métastases cérébrales qui font qu’il n’y aura pas de dialogues entre elle et ses proches, de remémoration du passé. Seul le mari (Hubert Deschamps) a une attitude correcte avec elle, la faisant manger, lui massant les pieds… même s’il continue à boire régulièrement ses canons, à voir sa maitresse et à draguer les minettes. Son fils (Philippe Léotard) ne dit rien et semble embêté de devoir être là, mais il redouble d’ardeur auprès de sa femme (Nathalie Baye) qui ne sert que de potiche dans ce film. Finalement on n’apprend rien de cette famille a priori conflictuelle et avec même un second fils qui apparaît pour l’enterrement.
    Hormis 2 ou 3 courtes scènes touchantes, le film est très lent – comme l’agonie -avec de nombreux plans fixes. La fin est très lourde avec un long plan séquence filmé par la vitre arrière de la voiture du fils, partant de la vitrine du magasin de bonneterie du père jusqu’après la sortie du bourg. Le seul intérêt de ce film qui a beaucoup vieilli, est de montrer les hôpitaux tels qu’ils étaient il y a un peu moins de 50 ans, avec les salles communes.
    Aaaarrrrrgh
    Aaaarrrrrgh

    22 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2024
    La gueule ouverte, film mélancolique mais distant, ne parvient jamais vraiment à impliquer le spectateur dans les derniers instant de la malade. Pourtant, ce n'est pas un mal. Au contraire même, cela accentue un malaise ambiant mise en place rapidement par l'absence totale de musique, le jeu très terre à terre des comédiens et le point de vue dans la mise en scène (très sobre soit dit en passant) nous laissant une place dans chaque plan comme observateur passif (la caméra accepte totalement sa portée subjective, elle est notre regard. En ce sens, il n'y a presque exclusivement que des plans moyens et des gros plans, la caméra se plaçant souvent à auteur d'homme, en témoigne la scène de départ du village à la fin. Au lieu de filmer la voiture partir, on voit le village s'éloigner par la vitre arrière de la voiture, comme si nous partions nous aussi). Mais quelque chose manque... Pialat préfère montrer des scènes de vie ordinaires que de s'attarder sur la mère, ce qui, si ça montre à quel point la maladie est un élément de vif comme un autre, nous oblige à assister aux pérégrinations d'un vieux père pervers et de son fils, pas mieux... Un truc d'auteurs visiblement. En ce sens, le film aurait peut être gagné à montrer davantage l'évolution de la maladie.
    Acidus
    Acidus

    715 abonnés 3 706 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 septembre 2017
    Pour son trosième long métrage, Maurice Pialat se penche sur le sujet sensible et délicat du cancer. La maladiesert cependant plus de toile de fond que de thème principal même si elle est à la base de l'intrigue. Pialat s'attarde avant tout sur les relations entre les différents personnages et notamment celle, conflictuelle, du père et du fils. Etant le reflet de ce qu'il a lui même vécu, le cinéaste traite son sujet avec tendresse et sobriété. On peut cependant lui repprocher un peu trop de froideur au niveau des émotions (sauf à la fin) même si, de fait, il évite le piège inverse de sombrer dans le pathos. Pas complètement conquis par la réalisation et par l'ambiance générale du film mais "La gueule ouverte" reste une oeuvre touchante.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 387 abonnés 4 423 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mai 2016
    Bon, un film au sujet évidemment pas très attirant que La Gueule ouverte. Un métrage largement salué, personnellement je l’ai trouvé finalement très tiède. C’est plat et démonstratif, comme trop souvent chez Pialat, ou les séquences s’enchainent de façon décousue.
    La narration est en effet très chaotique. En fait le métrage s’apparente à une succession de chapitre de la vie des personnages. Des chapitres assez attendus, sans véritable liant, entre lesquels, et là aussi c’est un problème fréquent chez Pialat, la gestion du temps est laborieuse. Alors certes le sujet est fort, original à l’époque, il y a de bonnes séquences, mais le traitement par ailleurs vraiment beaucoup trop démonstratif du réalisateur, n’est franchement pas emballant. On dirait un documentaire sans parole, car oui, le film est aussi très très peu dialogué.
    L’approche de Pialat efface beaucoup le sentiment, l’émotion, et même s’il se veut réaliste, il est vraiment très difficile de rentrer dans le métrage qui garde un hermétisme préjudiciable. Les acteurs ne contribuent d’ailleurs pas tous à gommer cette sensation. Si Philippe Léotard sort du lot, Nathalie Baye héritant d’un rôle assez secondaire, en revanche la plupart des autres acteurs ne sont pas bons. Je mettrai à part Monique Mélinand, qui finalement a un rôle assez limité mais qui se débrouille bien, mais Hubert Deschamps est en roue libre, et c’est le cas des autres acteurs, pas tous pros d’ailleurs ! Répliques marmonnées, réalisme artificielle, ton de la voix peu en adéquation avec les propos, il y a des loupés manifestes.
    Formellement c’est du Pialat type : ambiance grisâtre, triste, dans une dimension un poil surjouée mais qui donne finalement un écho louable au sujet grave et austère. Reste que la mise en scène monolithique de Pialat (il pose sa caméra et c’est parti pour cinq minutes au même endroit), l’absence de bande son, et un cadre très restreint (quelques intérieurs) ne permettent pas vraiment de rentrer dans le film. Sur la forme il conserve le même hermétisme que sur le fond, et à mon sens c’est une erreur notoire du réalisateur. Ça défile, mais ça laisse trop souvent de marbre.
    Honnêtement le réalisateur signe un film ambitieux, et son style déprimant visuellement sied bien au sujet, mais c’est beaucoup trop documentaire, démonstratif et hermétique pour faire passer un minimum de sentiment, d’émotion, et montrer que le spectateur n’est pas juste un contemplateur silencieux et poli. 2
    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 mai 2016
    Après la marginalité juvénile et l'histoire d'amour impossible, la mort fatale. Pialat réalise un cycle de vie en trois films. Aphrodisiaque pour le premier, pittoresque dans le second, pâle sur le troisième. Oui, çà suit son cours quelque part. "La gueule ouverte" semble trop fragile, malgré des longs plan-séquences, généreux dans l'effort, mal en point dans la forme.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 636 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 avril 2023
    C’est un film douloureux et difficile, centré sur une agonie montrée sans détour, autour de laquelle se révèlent, à l’inverse, les détours conscients et inconscients de ceux qui se préparent au deuil. Principal dérivatif : la séduction ou la quête de plaisirs sexuels. Le mari de Monique continue de faire de l’œil à tout ce qui porte un jupon, le fils redouble d’ardeur auprès de sa femme, de filles de passage ou de joie. Pour oublier ? Se sentir vivant et fuir la mort ? Instincts de vie, de survie ?
    Qu’il filme la dégénérescence d’une femme ou les désirs masculins, le style de Pialat est le même : cru, sec, âpre. Une austérité, une rudesse qui donnent toute leur force au sujet et font sourdre l’humanité des profondeurs. C’est un cinéma sans concession, qui a l’audace de montrer la mort au travail et les vivants tels qu’ils sont. Où l’on crève la gueule ouverte. Où les forts en gueule finissent par craquer.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 décembre 2012
    Drame psychologique de Pialat sur l'agonie d'une mère malade. Une belle leçon
    Noistillon
    Noistillon

    80 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2012
    Un film dur, triste, et paradoxalement magnifique. Avec un sujet pareil, Pialat aurait pu facilement s'embourber dans le larmoyant et la complaisance. Mais le ton réaliste qui étonne puis fascine est tout particulièrement adapté et les acteurs magistraux. Le final est bouleversant. Un grand film. Mon premier et certainement pas mon dernier Pialat.
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