Comme à son habitude, John Wayne campe un homme rustaud et macho. Riche propriétaire terrien, McLintock possède de nombreuses têtes de bétail et il impose le respect de tous les gens de la contrée, y compris de la part des indiens qu'il gratifie gracieusement de quelques vaches pour se nourrir. Malgré cette apparente sérénité, McLintock a un gros problème à résoudre, sa femme Katherine est de retour et son tempérament de feu ne va apparemment pas arranger la situation. Katherine est interprétée par Maureen O'Hara, cette grande actrice qui est une habituée des westerns et des rôles de femme au caractère bien trempé. Elle a également tourné plusieurs fois avec John Wayne (Rio Grande, L'homme tranquille, L'Aigle vole au soleil …) et joué avec les plus grands. C'est un plaisir de la retrouver dans ce long métrage d'Andrew Victor McLaglen. Ce dernier, d'origine britannique, fait partie des meilleurs réalisateurs hollywoodiens. Il a fait ses débuts sous la houlette de John Ford, l'un des maîtres du western, ceci explique cela. Il aborde ce récit sous un angle inhabituel en jouant sur plusieurs registres : le comique de situation parfois irrésistible, les dialogues à l'emporte-pièce, des bagarres mémorables. Il esquisse également le problème des indiens dont les terres ont été confisquées par le gouvernement. C'est aussi l'occasion de revoir le fils de John, Patrick Wayne, la charmante Stefanie Powers (Rebecca), la talentueuse Yvonne de Carlo et quelques seconds rôles connus dans le milieu westernien tels Edgar Buchanan ou Bruce Cabot. D'ailleurs, il s'agit plus d'une comédie familiale que d'un véritable western et ce n'est pas l'un des meilleurs du genre, notamment à cause de certaines longueurs et quelques séquences vaudevillesques qui tournent à la grosse farce. Cependant, il offre un spectacle drôle et divertissant. Petite anecdote, le grand Mc se prénomme George Washington, est-ce volontaire ? A propos du metteur en scène, certains le trouvent médiocre, notamment sur cet opus. Pour ma part, j'ai visionné plusieurs de ses films, et, si l'on peut admettre qu'il a eu du mal à se détacher de l'influence de son mentor John Ford, ils sont pour la plupart de très bonne facture (cf. Chisum, Bandolero, La Loi de la haine, La route de l'Ouest, Les Cordes de la potence, La percée d'Avranches et bien d'autres encore).