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chrisbal
15 abonnés
694 critiques
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3,0
Publiée le 17 janvier 2024
"Fureur Apache" porte bien son nom (ce qui est assez rare avec les traductions en français pour être souligné). Violente à souhait, cette poursuite des Apaches par la cavalerie (à moins que cela ne soit l'inverse...) est vraiment captivante, avec de bons acteurs (Burt Lancaster, Bruce Davidson et Joaquin Martinez en tête), des scènes d'action rythmées et des paysages désertiques majestueux (le film a notamment été tourné en Arizona). Robert Aldrich réalise donc avec son acteur fétiche (18 ans après "Vera Cruz" et "Bronco Apache") un très bon western, pas vraiment à l'avantage des indien (c'est le moins que l'on puisse dire...), mais dans l'ensemble très réussi.
Porté le regard désabusé de Burt Lancaster, un western sombre sur la cohabitation impossible entre les tuniques bleues et les Indiens, dont la violence et la cruauté semblent les seules réponses à leur inéluctable opposition.
Un film post "La Horde Sauvage" et donc plus réflexifs, en particulier autour de la vision des Appaches par les colons. "Western crépusculaire" qui est un peu mou quand même et qui a du mal à aborder un point de vu tranché sur la question des indiens. La violence crue de certaines scènes et la séquence finale au sein du canyon, porté par un Burt Lancaster ultra credible, rehaussent l'ensemble quelque peu oubliable.
LA FLECHE BRISEE. A la file indienne, l'homme blanc fait sa guerre. Vivre sans réserve pour une relation western criminel. Ce qui est violent, c'est d'oublié d'où l'on vient. Lancaster joue au cow boy audacieux pour un symbole de liberté. Une colère retenue. Cochise n'a pas aimé.
« Fureur Apache » est le genre de western qui ne vous réconciliera pas avec la nature humaine qu’elle soit « blanche » ou « Peau-rouge ». Démarrage sur les chapeaux de roue avec Ulzana, un chef Apache, qui prend la fuite d’une réserve avec quelques hommes et qui va semer la mort et la désolation derrière lui, puis la traque s’installe, longue, difficile, exténuante ; ce qui est bien rendu par Robert Aldrich. « Fureur Apache » reprend l’éternel thème de l’opposition insoluble entre le Blanc et l’Indien. D’un côté, Ulzana et ses hommes dans le rôle des chassés ; de l’autre les Tuniques bleues dans le rôle des chasseurs avec à leur tête deux éclaireurs : Burt Lancaster, en homme fatigué et désabusé, et Jorge Luke (Ke-Ni-Tay), l’éclaireur Apache qui, selon moi, le rôle plus intéressant. Tout le long du film, coincé entre ses racines et ses obligations de soldat, il encaisse sans broncher jusqu’à l’humiliation gratuite et la vexation raciste. « Fureur Apache » est œuvre dure, âpre, aride comme les paysages filmés par Robert Aldrich. La confrontation finale, d’une violence extrême, est le summum de ce film désespéré et oppressant.
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La seule critique que je puisse faire c' est que la V.O et la V.M se mélange et je trouve ça un peu nul soit on met tout en V.O , soit En V.M , pour ce qui est du film je dirais qu' il n' est pas trop mal , un sujet qui traite de la réflexion sur le comportement des indiens et leur morales . Ceci il y a mieux !!!
Un western qui séduit par sa modernité, sa violence, ses personnages soignés et l'interprétation parfaite des acteurs. Le scénario distille un suspens efficace, malgré un coup de mou à mi-parcours.
18 ans après "Bronco Apache" (dans lequel Burt Lancaster campait un Apache !) et "Vera Cruz", Robert Aldrich refait donc équipe avec Burt Lancaster pour un western, lui offrant le rôle de McIntosh, un vieux briscard qui connaît bien les indiens et notamment les Apaches et leur cruauté. Aussi quand Ulzana, chef apache, s'échappe de sa réserve pour semer la terreur dans les plaines d'Arizona, l'armée américaine envoie un peloton à sa poursuite.
Aux antipodes des messages des western pro-indiens, Robert Aldrich dépeint la barbarie indienne avec une partialité très regrettable. Vouloir nous faire croire que les apaches avaient la cruauté dans le sang est très réducteur, et on se lasse vite de ce message véhiculé tout au long du film. En voulant justifier le ton nihiliste de son film, Aldrich tourne à la propagande en faisant dire au scout Indien que la cruauté des Apaches est dans leur culture et leur histoire. Je ne suis pas expert en Histoire, mais, si je veux bien reconnaitre que les Indiens se soient rendu auteurs de crimes ignobles dans les guerres indiennes, affirmer que cette cruauté et cette violence répondent de leur nature me parait excessif. Bref, ce n'est pas crédible et je crois que Robert Aldrich a plus cherché à démolir les conventions du western pro-indien et à dérouter le spectateur, mais en sombrant de ce fait dans la désinformation. C'est la raison qui m'empêche d'adhérer pleinement au film et je suis étonné que ce principe ne saute pas aux yeux de ceux qui louent le film. Donc je crois que le film atteint le racisme dans la mesure où il donne une vision faussée de l'Apache. Reste cependant le talent d'un bon réalisateur et la bonne interprétation de Burt Lancaster. Dommage que ces quelques qualités soient ternies par cette volonté qu'à eu le réalisateur de nous montrer l'indien comme l'unique sauvage, alors que ses ennemis l'étaient bien plus que lui.
Un jeune officier, aidé d'un vieil éclaireur et à la tête d’un détachement de la cavalerie, se lance sur la trace d'une bande d'Apaches qui s'est enfuie de sa réserve. Robert Aldrich réalise une longue traque, âpre et violente, qui fut traitée de raciste à l’époque car montrant les Indiens comme des êtres cruels et barbares. Cette brutalité n’épargne finalement personne et aura par ailleurs des répercussions sur les Tuniques Bleues. Un western intéressant, servi par une bonne musique et un Burt Lancaster impérial.
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3,0
Publiée le 11 août 2013
Le visage vieillissant du grand Burt Lancaster, qui mèprise toute discipline qu'elle soit morale ou militaire, signe du nouveau western pour le metteur en scène Robert Aldrich qui retrouve l'acteur dix huit après les mythiques "Vera Cruz" et "Bronco Apache" en poursuivant plus que jamais son oeuvre de rènovation! L'ètat d'alerte est constant ici: guerriers apaches, raid sanguinaire, dèsenchantement, "Ulzana's Raid" est un western violent au fatalisme pessimisme dont le sadisme et la sauvagerie de la guèrilla indienne (la queue de chien dans la bouche) se comprend par la manière dont furent traitèes les tribus! Si un apache tue quelqu'un, pour chaque homme tuè il prend sa puissance! Quand il meurt, l'homme lui donne tout ce qu'il ètait! Comme le feu donne la chaleur! Celui qui ne connait pas ce pouvoir ne peut comprendre! Toujours à l'affût des histoires violentes et à sensation surtout quand elles possèdent un contenu rèaliste et social, Aldrich signe un film dont l'audace et l'originalitè sont absolus! Complexe aussi dans son rècit où les Blancs se comportent aussi comme des Indiens dans un tournage qui s'est dèroulè à Nogales, en Arizona, et sur les terres...
Le film d'Aldrich fut taxé de racisme à sa sortie, cette étiquette n'est pas forcément fallacieuse, mais pas totalement juste non plus. L'image que le film donne des indiens n'est pas très reluisante en effet, il peut même être vu comme une réponse au « Soldat bleu » de Ralph Nelson, qui mettait en parallèle le massacre des indiens avec celui du village de My Lai, perpétré par les américains au Vietnam. Ici la cruauté des apache peut être vu comme identique à celle pratiqué par les Vietcong. Fort heureusement Aldrich nuance son propos grâce à deux beaux personnages plus ambigus, l'éclaireur joué par Burt Lancaster, fataliste et désabusé, et son ami indien Kenitay, il prend soin aussi d'évoquer les conditions de vie déplorables des apaches parqués dans les réserves, bref son film n'a rien de démagogique et ne choisis pas de camp en particulier. Côté mise en scène le cinéaste y va fort sur la violence pour le plus grand plaisir des amateurs de cinéma d'exploitation, il est même très gore pour l'époque. La première irruption de cette violence est là pour casser la mythologie du western, un jeune soldat censé sauver la veuve et l'orphelin commence par tuer la veuve afin de lui épargner les sévices des indiens, il finit éventré avant d'avoir put sauver l'orphelin. On est clairement dans une approche nihiliste, loin du mythe et de la légende chère à John Ford. Cette optique est d'ailleurs développer tout le long du film, la violence répondant à la violence dans un cercle sans fin, les soldats blancs reproduisant à leurs tour les cruautés des apaches. Au final « Fureur apache » est plus une version pessimiste de « Bronco apache » que Aldrich tourna 20 ans plus tôt.
J'ai plusieurs reproches à faire à ce western mais pas celui dont on le taxe principalement à savoir d'être raciste ; les apaches ne sont certes pas montrés sous leur meilleur jour mais les blancs non plus, de plus même si ce n'est pas explicite on nous fait bien sentir que s'il y a excès de barbarie ils ont des raisons pas entièrement illégitimes d'agir ainsi. Bref, Robert Aldrich ne fait pas dans l'angélisme, ne fait pas dans la thèse, mais ni non plus dans le manichéisme, montre juste la réalité crûment. Maintenant ce que l'on peut critiquer c'est une nette absence de souffle, qui se fait cruellement ressentir principalement dans la deuxième partie, et le manque de cohérence psychologique dans le comportement du personnage du lieutenant. Reste Burt Lancaster, excellent en vieux baroudeur, pour cet Aldrich audacieux et pas du tout politiquement correct dans le ton mais très imparfaitement maîtrisé.
Un western qui joue la carte de la crédibilité. Assez violent, intelligent et tactique, car on y voit les stratégies pointues de poursuites et de traques. Visuellement le film est impeccable. Burt Lancaster est excellent comme a son habitude.