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chrischambers86
13 668 abonnés
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3,0
Publiée le 11 août 2013
Le visage vieillissant du grand Burt Lancaster, qui mèprise toute discipline qu'elle soit morale ou militaire, signe du nouveau western pour le metteur en scène Robert Aldrich qui retrouve l'acteur dix huit après les mythiques "Vera Cruz" et "Bronco Apache" en poursuivant plus que jamais son oeuvre de rènovation! L'ètat d'alerte est constant ici: guerriers apaches, raid sanguinaire, dèsenchantement, "Ulzana's Raid" est un western violent au fatalisme pessimisme dont le sadisme et la sauvagerie de la guèrilla indienne (la queue de chien dans la bouche) se comprend par la manière dont furent traitèes les tribus! Si un apache tue quelqu'un, pour chaque homme tuè il prend sa puissance! Quand il meurt, l'homme lui donne tout ce qu'il ètait! Comme le feu donne la chaleur! Celui qui ne connait pas ce pouvoir ne peut comprendre! Toujours à l'affût des histoires violentes et à sensation surtout quand elles possèdent un contenu rèaliste et social, Aldrich signe un film dont l'audace et l'originalitè sont absolus! Complexe aussi dans son rècit où les Blancs se comportent aussi comme des Indiens dans un tournage qui s'est dèroulè à Nogales, en Arizona, et sur les terres...
Qui aime le cinéma peut ne pas apprécier Fureur apache mais qui adore le western ne peut faire autrement que de l’aimer. C’est le prototype même du genre avec ses forces et ses faiblesses. Certes ses imperfections de mise en scène sont nombreuses, ce que ne font jamais John Ford ou Hawks par exemple mais les risques pris sont extrêmement grands, quitte à décourager les spectateurs. Rarement la violence ou la mort n’auront été montrées avec autant de sens, nul voyeurisme, nulle complaisance ; Aldrich sait bien que la réalité est encore pire. Rarement il nous sera permis de réfléchir aussi fort au prix de nos vies et à la non intervention de Dieu sur terre et tout cela sous l’emprise d’ une action qui ne se relâche jamais. De l’annonce de l’évasion d’Ulzana à la cigarette que se roule Mc Intosh nos nerfs sont mis à rude épreuve et ce n’est que lorsque le film est terminé que nos réflexions commencent et ne finissent jamais puisque certains aspects du film ne seront pas éclaircis. Peu importent les réponses, ce sont les questions qui comptent et la façon dont elles sont posées. Ce western n’aurait rien perdu de sa force et de sa valeur sans Burt Lancaster mais avec lui, il devient mythique, c’est l’apanage des immenses acteurs que de transformer un chef d’oeuvre de genre en un chef d’oeuvre du cinéma tout court.
Ceux qui ont vu "Bronco Apache" du même réalisateur tourné en 1954 pourront le comparer à "Fureur Apache" réalisé 18 ans plus tard. Autant le premier film est pro indien comme ce fut la tendance de l'époque avec des films comme "Les Cheyennes" de John Ford ou l'excellent "La porte du diable" d'Anthony Mann, autant le second se présente comme son antithèse. Les acteurs et les rôles : L'indien Ulzana (Joaquin Martinez) nous rappelle Massaï (Burt Lancaster), le guide McIntosh (encore Burt Lancaster) reprend le rôle du scout Al Sieber (John McIntire) et le pisteur Ke-Ni-Tay (Jorge Luke), celui de l'éclaireur Hondo joué par le jeune Charles Bronson. Le thème : "Fureur Apache" montre la cruauté des indiens, notamment dans l'art de tuer leur victime à petit feu. Bien que le film apparaisse plutôt sous un jour anti-indien, Robert Aldrich s'est toujours défendu d'avoir réalisé un film raciste. Au contraire, il a voulu montrer la cruauté des hommes des deux côtés (voir la scène où le lieutenant DeBuin intervient auprès de ses hommes en train de se ruer sur le corps d'un indien). Aldrich révèle tout son art dans le maniement de la caméra, notamment, dans le pistage des indiens et dans les scènes gestuelles où le chef Ulzana dirige ses hommes. Un western d'anthologie à ne manquer sous aucun prétexte.
Un western qui joue la carte de la crédibilité. Assez violent, intelligent et tactique, car on y voit les stratégies pointues de poursuites et de traques. Visuellement le film est impeccable. Burt Lancaster est excellent comme a son habitude.
J'ai plusieurs reproches à faire à ce western mais pas celui dont on le taxe principalement à savoir d'être raciste ; les apaches ne sont certes pas montrés sous leur meilleur jour mais les blancs non plus, de plus même si ce n'est pas explicite on nous fait bien sentir que s'il y a excès de barbarie ils ont des raisons pas entièrement illégitimes d'agir ainsi. Bref, Robert Aldrich ne fait pas dans l'angélisme, ne fait pas dans la thèse, mais ni non plus dans le manichéisme, montre juste la réalité crûment. Maintenant ce que l'on peut critiquer c'est une nette absence de souffle, qui se fait cruellement ressentir principalement dans la deuxième partie, et le manque de cohérence psychologique dans le comportement du personnage du lieutenant. Reste Burt Lancaster, excellent en vieux baroudeur, pour cet Aldrich audacieux et pas du tout politiquement correct dans le ton mais très imparfaitement maîtrisé.
Un western ou je me suis ennuyer tout le long, il y à beau avoir le grand Burt Lancaster qui joue là un baroudeur rien n'y fait. Tout le film est qu'une poursuite aux apaches avec des questions assez barbante à la longue du Lt. Garnett DeBuin. Un petit point positif et encore je suis bon seigneur, présence de violence mais bon là aussi de tout façon, un fois énoncer tout ça, hop le film se termine comme un cheveux dans la soupe.
Un westernsur une chasse aux renégats par des soldats menés par un baroudeur joué magistralement et sobrement par Burt Lancaster. Aldrich ne se foule pas vraiment en offrant un western très classique où, à la manière de "Rio Bravo" pour "Le train sifflera trois fois", on a l'impression qu'il a voulu faire l'anti-thèse du surperbe "Les collines de la terreur" avec Bronson... Le problème est qu'en 72, année où Brando envoie une indienne cherchée son Oscar, le film d'Aldrich fait un film un brin raciste ; "Pourquoi sont-ils si cruels ? Parce qu'ils osnt comme ça !"... En occultant l'Histoire profonde de ce peuple et en faisant des dialogues aussi primaire la propagande d'extrême droite n'est pas loin. Si on met à part ce point, qu'on prend ce film pour un simple film d'action, genre chasse à l'homme dans l'ouest sauvage le film reste assez efficace.
Le film d'Aldrich fut taxé de racisme à sa sortie, cette étiquette n'est pas forcément fallacieuse, mais pas totalement juste non plus. L'image que le film donne des indiens n'est pas très reluisante en effet, il peut même être vu comme une réponse au « Soldat bleu » de Ralph Nelson, qui mettait en parallèle le massacre des indiens avec celui du village de My Lai, perpétré par les américains au Vietnam. Ici la cruauté des apache peut être vu comme identique à celle pratiqué par les Vietcong. Fort heureusement Aldrich nuance son propos grâce à deux beaux personnages plus ambigus, l'éclaireur joué par Burt Lancaster, fataliste et désabusé, et son ami indien Kenitay, il prend soin aussi d'évoquer les conditions de vie déplorables des apaches parqués dans les réserves, bref son film n'a rien de démagogique et ne choisis pas de camp en particulier. Côté mise en scène le cinéaste y va fort sur la violence pour le plus grand plaisir des amateurs de cinéma d'exploitation, il est même très gore pour l'époque. La première irruption de cette violence est là pour casser la mythologie du western, un jeune soldat censé sauver la veuve et l'orphelin commence par tuer la veuve afin de lui épargner les sévices des indiens, il finit éventré avant d'avoir put sauver l'orphelin. On est clairement dans une approche nihiliste, loin du mythe et de la légende chère à John Ford. Cette optique est d'ailleurs développer tout le long du film, la violence répondant à la violence dans un cercle sans fin, les soldats blancs reproduisant à leurs tour les cruautés des apaches. Au final « Fureur apache » est plus une version pessimiste de « Bronco apache » que Aldrich tourna 20 ans plus tôt.
Un film de R. Aldrich, c'est l'assurance de voir un film d'hommes, badass et hardcore, qui nous montre une humanité crasse où se côtoie l'horreur pure et les nobles sentiments dans une ambiance cynique. Porté par un B. Lancaster sobre et magnétique, cette ballade sauvage au cœur d'un Ouest impitoyable est un vrai uppercut. Violent et sauvage, le film ne ferme pas les yeux sur la barbarie des Apaches, peuple opprimé mais fier, nanti de valeurs étouffées à cause de leur mise au ban de la civilisation dans des réserves tenues par des idiots. Un jeune lieutenant idéaliste va se lancer à la poursuite d'Ulzana mais son impuissance et sa naïveté se heurteront à McIntosh et surtout à l'éclaireur fidèle mais déchiré entre son devoir et ses origines. Développant des réflexions intéressantes et pour la plupart encore très actuelles, le scénario n'en oublie pas pour autant que c'est un western et toutes les scènes attendues sont là. Bien rythmé et mis en musique, un film dur, honnête et sans concession. D'autres critiques sur
Un grand western sans concession signé Robert Aldrich. Il n'y a pas ici les gentins américains contre les méchants indiens, non c'est beaucoup plus complexe. C'est d'abord du bon spectacle et c'est surtout une réflexion sur la violence. Un Aldrich mal reçu à sa sortie, à tort, et réhabilité aujourd'hui avec raison. Pour ceux qui ne sont pas encore convaincu, il y a au casting le toujours épatant Burt Lancaster.
Un western âpre et violent, de bonne facture, avec un Burt Lancaster vieillissant ce qui lui donne de la profondeur. Une initiation pour le jeune lieutenant (Bruce Davison).
Western de bonne facture réalisé par le vétéran Robert Aldrich, ce dernier spécialiste du film viril fait honneur à sa réputation avec ce film plutôt violent pour l'époque mais qui reste terriblement efficace et un peu ambigüe dans sa forme puisque les apaches sont décris en grande partie comme étant des bouchers sans pitié. Par contre on retrouve avec grand plaisir Burt Lancaster dans le rôle d'un éclaireur vétéran qui déborde de charisme.
Un western violent, très réaliste. Aldrich montre des apaches (révoltés par leurs vies dans les réserves) cruels, barbares mais nobles s'échappant pour semer la terreur et être libres. Un bijou du genre.