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soulman
92 abonnés
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4,0
Publiée le 21 juillet 2015
Fritz Lang était à priori aussi étranger à l'univers du western que Cecil B de Mille à celui de l'impressionnisme allemand, et, pourtant, il réalise avec ce film une entrée plus qu'honorable dans le genre. Tout d'abord car les décors naturels sont magnifiquement photographiés, ensuite parce que la mise en scène, à la fois élégante et discrète, sert parfaitement le récit tout en laissant la place belle aux comédiens. Henry Fonda, en pleine ascension, est remarquable : son jeu est sobre et intense, donnant la profondeur nécessaire à son personnage. Gene Tierney, au tout début de sa carrière, n'est pas encore la grande comédienne qu'elle deviendra mais elle déjà sacrément séduisante ; quant à John Carradine, il est très convaincant dans le rôle du lâche Robert Ford. Quelques années plus tard, Lang réalisera un western que l'on peut considérer comme un pur joyau : "Rancho Notorious".
Quatrième film Américain, premier western, mais aussi premier film en technicolor pour Fritz Lang avec "Le Retour de Frank James", suite de "Le Brigand bien aimé" de Henry King, déjà avec Henry Fonda qui reprend son rôle, sorti un an auparavant. Ici il nous parle de sa vengeance après la mort de son frère et par à la recherche des deux frères Ford, il sera aidé par son neveu et une jeune et jolie journaliste, tout en se faisant passer pour mort pour assurer sa discrétion. Intelligemment Lang n'aborde pas uniquement la vengeance, il prend le temps de présenter l'histoire et les personnages, qu'il rend complexe et profond. La réalisation est superbe, si il n'est pas à l’apogée de sa maitrise technique, ca reste réussi et intéréssant et le technicolor permet de nous offrir quelques belles images. La photographie est d'ailleurs impeccable. A l'image de la longue scène de procès, il ne cherche pas à tout prix l'action. Il n'oublie pas quelques touches d'humour qui dans l'ensemble, marche bien. Les interprétations sont excellente, Henry Fonda reprend son rôle avec brio et la sublime Gene Tierney dans l'un de ses premiers rôles est impeccable. Film de commande, choisit par le célèbre producteur Darryl F. Zanuck, Fritz Lang s'en sort très bien, lui qui s'est énormément documenté sur les westerns. On passera aussi sur les libertés prisent vis à vis de la véritable histoire. Mais ce n'est ni un grand western, ni un grand Lang mais juste un bon film, non sans défaut mais captivant, bien réalisé et interprété.
L’un des premiers films que l’on peut considérer comme un blockbuster puisqu’il fait suite au brigand bien aimé, même s’il n’y a plus le charme de Tyrone Power, il y a l’incroyable présence du très charismatique Henry Fonda, sans parler de la belle Gene Tierney. Un film à la hauteur de nos espérances, magnifiques envolées lyriques pendant le procès et l'action est menée tambour battant, ce qui nous donne une belle histoire qui n’a pas pris une ride, même s'il est un ton en dessous du premier volet, et que ce n'est pas un chef d'œuvre, il ne faut pas négliger cette épopée des frères James.
Premier des 3 Westerns tournés par F. Lang, "le Retour de Frank James" (1940) relève dans le genre d'un travail plutôt scrupuleux et constitue une assez agréable réussite. Finement dialogué, mise en scène tenue, personnages consistants: autant d'éléments qui font facilement oublier que le Western n'est pas l élément naturel du cinéaste, en témoigne les scènes de chevauchées et de poursuites qui manquent singulièrement d'intensité. A noter qu'il s'agit par ailleurs du 1er film de l’Incomparable, de la Divine Gene TIERNEY.
Très bien réalisé, belles images avec de superbes jeux d'ombres. Le scénario est assez faiblard, et même parfois un peu nunuche. Fritz Lang parvient néanmoins à ne pas rendre ennuyeuse la longue scène du procès qu'il transforme en spectacle selon une habitude des films américains. Fonda est très (trop ?) sobre, Tierney est superbe. A regarder en VO, le doublage français étant catastrophique (avec quelques perles du genre " Il a été tué par derrière pendant qu'il ne regardait pas."). Un assez bon western dira-t-on.
En 1939 la Fox présentait « Le Brigand bien-aimé », un film de Henry King et Irving Cummings centré sur le personnage de Jesse James. Suite à son succès, la société de production passa commande pour une suite auprès d’un réalisateur allemand, Fritz Lang. Présent aux Etats-Unis depuis seulement quatre ans, le cinéaste signera alors son premier western et son premier film en couleur. « Le retour de Frank James » commence où le précédent se terminait, à la mort de Jesse James, abattu dans le dos par les frères Ford. Ces derniers sont jugés pour meurtre, mais aussitôt graciés. Afin de venger la mort de son frère, Frank James part à la recherche des deux Ford, aidé de son neveu et d’une jeune journaliste. « Le retour de Frank James » est un produit qualitatif, très bien mené par les acteurs qui jouaient déjà dans le premier volet. La patte Lang se ressent dans la gestion des ombres et par un scénario assez noir. Il n’oubliera pas son nouveau public avec des touches d’humour appréciables. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le Retour de Frank James (The Return of Frank James) de Fritz Lang, on est loin de M le maudit et Le Testament du docteur Mabuse. On a l'impression que Fritz Lang apprend à connaître la culture américaine. C'est le premier western du réalisateur, qui englobe des scènes très naturalistes dans un film tourné en studio. C'est un film très didactique où Fritz Lang décrit minutieusement la société américaine du XIX siècle. La scène de la représentation théâtrale (sans doute la plus belle scène du film) qui reconstitue les exploits des hors-la-loi, les frères James, est très aboutie. Chaque détail compte, des musiciens de la fosse à la manière de jouer des comédiens, la reconstitution historique est méticuleuse. Le procès est un détour vers la comédie (genre peu abordé par Fritz Lang) mais pour le réalisateur cela permet de connaître les fonctionnement de la démocratie américaine. Les personnages peuvent rire puisqu'ils sont protégés par la liberté des institutions de leur pays. Ils peuvent faire confiance en la justice. Et la justice peut rendre un verdict équitable. La justice est apaisée. Fritz Lang prend donc le sens inverse de J'ai le droit de vivre (You Only Live Once) et de Furie (film, 1936), alors qu'il est dans le doute et sans trop d'espoir pour des raisons historiques évidentes. Avec le retour de Frank James, Fritz Lang se veut irrémédiablement optimiste. Pour lui c'est sûr l'Amérique vaincra la tyrannie grâce à son histoire et à sa culture. Encore une prophétie du grand cinéaste.
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3,0
Publiée le 26 juillet 2010
Devant le succès remportè par "Le brigand bien-aimè", son producteur dècida immèdiatement de lui adjoindre une suite tournèe cette fois par Fritz Lang, qui rèalisait là son premier film en couleurs! Bien que ce soit Henry Fonda qui interprète le rôle de Frank, le rèsultat est tout à fait diffèrent! Tandis que le film d'Henry King s'inscrit dans une conception très classique du western, celui de Lang correspond à une optique beaucoup plus moderne, marquèe par l'expressionnisme allemand, et qui est très èloignèe de la mythologie amèricaine du Far West! Un western vigoureux sur le thème de la vengeance avec la ravissante Gene Tierney en journaliste...
Pour commencer j'ai juste envie de dire, mais pourquoi John Carradine interprète-t-il Robert Ford ? Robert Ford a tué Jesse James à vingt ans et est mort à 30. John Carradine a dans les trente-cinq piges au moment du tournage et en plus il ressemble autant à son personnage que Gene Tierney ressemble à Susan Boyle, bref une erreur de casting assez grossière. Sinon ce western de Fritz Lang est réussi, c'est loin d'être un grand du genre, mais c'est réussi, belle mise en scène, jolie photographie, de l'humour, aucun problème de rythme et bien sûr Henry Fonda dans le rôle principal et Gene Tierney dans un de ses premiers films. Ensuite le scénario prend des libertés par rapport à la réalité historique, ce n'est pas forcément une bonne chose, mais ça passe. A voir pour les fans du genre et uniquement, car les bons sentiments et ce film ne font pas deux et cela pourrait déplaire à plus d'un.
Suite directe du " Brigand bien aimé " ( très bon film qui à été réalisé un an auparavant par Henry King ), " Le Retour de Frank James " marque les débuts de Fritz Lang dans le genre des westerns et celui-ci s'en sort de manière remarquable, grâce à une mise en scène d'une grande rigueur et qui permet au réalisateur allemand de pouvoir utilisé son thème de prédilection, à savoir la vengeance, avec tout le talent dont il était capable. En tête d'affiche, on retrouve certains acteurs qui était présent sur le film d'Henry King, notamment Henry Fonda ( toujours aussi excellent dans le rôle de Frank James ) ou encore John Carradine ( malheureusement très peu présent dans le rôle de Bob Ford ). Mais on a aussi le grand plaisir de voir une actrice de tout juste vingt ans, possédant ici son premier rôle au cinéma et qui deviendras une îcone et une légende dans le milieu des années 40, je parle évidemment de Gene Tierney. Et cette sublime actrice s'en sort de manière tout à fait honorable ( sa performance n'a en tout cas rien de désastreuse ) dans le rôle de cette journaliste qui viendra en aide à Frank James. On n'est donc en présence d'un excellent western, possédant certains plans de grande classe - grandement aidé par une magnifique photographie et des décors vraiment très soignées -, ce qui fait que l'on peut aisément le mettre parmi les classique du genre.
Excellente surprise que ce western, à la résonance philosophique et politique certaine et à l'écriture précise et acérée. Ce qui commence comme un film de catégorie B prend peu à peu une ampleur phénoménale, interrogeant tant la notion de justice que celle de vengeance, et culmine dans une scène de procès au moins équivalente à celle de "M". Incroyable film que ce "Retour de Frank James", vraie révélation et pépite oubliée dans la filmographie de Fritz Lang.
Quand on parle de la carrière américaine de Fritz Lang, on pense généralement à ses films noirs. Pourtant, ce serait oublier que le cinéaste allemand a œuvré également dans le genre le plus américain qui soit : le western. Son premier film dans ce domaine est ainsi la suite du Brigand bien-aimé d’Henry King : Le Retour de Frank James. Le résultat est un excellent western plein de rebondissements et possédant des relents expressionnistes (univers dans lequel Lang débuta en Allemagne) grâce à son travail sur les ombres. De plus, même si les personnages noirs semblent un peu caricaturaux à première vue, on peut noter que le scénario de Sam Hellman offre un regard un peu distancié sur la questionspoiler: puisque le protagoniste principal se rend aux autorités pour sauver la vie de son serviteur noir, attitude encore assez rare au cinéma à une époque où la ségrégation raciale bat son plein . Enfin, il est important de noter qu’il ne faut pas se baser sur ce film, réunissant tout de même Henry Fonda, Gene Tierney et John Carradine, si on veut connaître la réalité historique car ce récit de vengeance est une totale invention et n’a jamais eu lieu. Une fois cet aspect accepté, Le Retour de Frank James est un western classique de très grande qualité qui n’est jamais ennuyeux grâce à son histoire et sa réalisation, tous deux excellents.
La vérité de l'histoire, je ne sais pas si elle est authentique, du frère de Jesse James, Frank, qui veut le venger de l'assassinat des Ford mis en scène à la fin des années 30 par le cinéaste Allemand qui conquiert Hollywood à l' époque Fritz Lang !! C'est le premier des trois Westerns que réalisé le metteur en scène dans sa carrière, celui là et les deux autres s'appelleront "L'ange des maudits" et "Les pionniers de la Western Union" que j'avais beaucoup aimé. "Le retour de Frank James" possède un bon casting avec Henry Fonda dans le role titre, bien jeune à l'époque avec une moustache et à ses cotés la jeune Gene Tiernay dans la peau d'une journaliste mais quand arrive la fin, malheureusement pour ma part, ce long métrage a un peu mal vieillit avec le temps surtout dans la mise en scène. Des courses poursuites à chevaux fait studios et les lumières mal filmés, il ne reste plus que l'histoire qui essaie de nous passionner à cette oeuvre. Heureusement, Fritz Lang fera mieux à Hollywood par la suit (je n'ai par contre jamais un de ses films Allemands)
Fritz Lang refait l'Histoire de l'Ouest et fait ressortir Frank James de l'ombre afin qu'il aille venger l'assassinat de son frère. Le film part d'un postulat intéressant et aborde des thèmes comme la vengeance et la justice avec justesse le tout mené par un Henry Fonda très convaincant dans son rôle. Le scénario est original et comme toujours chez Lang, parfaitement mis en scène.
Bon je sais que c'est complètement con de regarder une suite avant le film précédent mais mon impatience à voir tous les Fritz Lang m'a poussé à passer outre. Alors niveau réalité historique on repassera, s'il n'est pas dénué d’ambiguïté Frank James est ici présenté comme un brave type très chanceux (même tellement très chanceux que la crédibilité de l'histoire en souffre un peu !!!) pas trop branché meurtre et Henry Fonda est excellent dans le rôle, la sublime Gene Tierney n'est pas totalement à l'aise dans son tout premier rôle au cinéma mais montrait déjà son exceptionnelle cinégénie, et le Technicolor surtout quand il filme des vrais extérieurs est superbe. Quand à Fritz Lang, il parvient véritablement à montrer sa marque que dans la scène du procès, où des thématiques récurrentes de son oeuvre comme l'innocence et la culpabilité sont abordées, qui vire à la farce avec son lot de très bonnes répliques (du genre "Je dois réfléchir avant de parler, je ne suis pas un avocat" !!!). Pas un grand Lang, pas un grand western non plus, mais ça se regarde sans déplaisir.