Le film Allons z'enfants est adapté d'un roman éponyme écrit par Yves Gibeau et paru en 1952. Dans ce livre, considéré comme son meilleur, l'écrivain développe son sentiment antimilitariste. Lui-même ayant servi lors de la Seconde Guerre mondiale, sa haine de l'armée se fait sentir tout au long de cette histoire, grandement inspirée de son propre vécu.
S'il n'a pas marché en salles, Allons z'enfants est perçu par Yves Boisset comme étant son meilleur film. C'est aussi le film pour lequel le cinéaste a eu le plus de courriers de spectateurs.
Allons z'enfants marque les débuts au cinéma du comédien Lucas Belvaux, qui est par la suite devenu un réalisateur brillant et engagé (La Raison du Plus Faible en 2006, etc.).
Yves Boisset possède plusieurs points communs avec le personnage principal de son film, le metteur en scène ayant plusieurs fois expliqué qu'il avait, pendant ses jeunes années et au moment de la guerre d'Algérie à laquelle il a pris part, un profond sentiment antimilitariste ancré en lui.
Avec Allons z'enfants, Yves Boisset retrouve Jean Carmet, inoubliable personnage raciste et détestable de Dupont Lajoie (1974). Le réalisateur fera de nouveau appel au comédien en 1984, pour Canicule.
Après avoir traité plusieurs sujets polémiques par le biais de films engagés, dont le racisme avec Dupont Lajoie ou la guerre d'Algérie avec R.A.S., Yves Boisset s'attaque ici à l'une de ses cibles de prédilection : l'armée.