Guerre de Sécession, pour un suicide raté, le lieutenant John Dunbar devient un héros de guerre, et gagne le privilège de pouvoir être affecté où bon lui semble. Il choisit un petit fort près de la frontière, pour la voir tant qu'elle existe encore, dit-il. Arrivé là-bas, il se rend compte que l'endroit est désert. Le temps passe et toujours personne n'arrive, son quotidien n'est rythmé que par des ballades à cheval, les visites d'un loup peu farouche vite rebaptisé Two Socks et la rédaction d'un journal. Puis vient la première rencontre avec les Sioux, avec qui il finit par échanger - je ne dirai pas encore communiquer -. Leur relation évolue lentement, à cause de la barrière de la langue, barrière bientôt effacée grâce à une Sioux, blanche de naissance, bilingue, et une initiation au language Sioux du lieutenant, bientôt rebaptisé "Danse avec les Loups".
Ce film est, à proprement parler, une brique ! 3h43, il faut du courage tout de même. Mais, étonnamment, l'ennui n'est que peu présent, la longueur du métrage est un avantage, de ce fait, les relations entre Dunbar et les Sioux puis avec Dressée avec le poing sont très détaillées, lentes et sans raccourci grossier. Dès lors, son changement de camp est compréhensible et, je pense, partagé par les spectateurs. En effet, comment ne pas ressentir une profonde empathie pour ces Indiens, peuple noble, bienveillant et généreux.
Le seul défaut du film, c'est le manichéisme un peu trop prononcé du propos durant la dernière demi-heure - clairement la moins bonne -. On vient de passer plus de deux heures avec les Sioux, Costner nous les montre comme des sages et on ne peut que les aimer, et tout ce que l'on voit de la part des blancs, c'est un massacre de bisons pour leurs langues et leur peau, et un accueil des plus désagréable lorsque Dunbar retourne au fort, re-colonisé depuis. Si l'on réfléchi bien, tous les Blancs du film sont soit grossiers, soit barbares, soit complètement abrutis !
Mais c'est pour moi le seul point noir d'un film absolument magnifique visuellement, la photographie, les plans et les décors sont somptueux, certaines scènes sont juste à couper le souffle, comme la chasse au bisons, impressionnante.
Un film beau et poétique, à la musique culte et envoutante, et qui mérite amplement sa foison d'Oscars !