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Benjamin A
708 abonnés
1 922 critiques
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4,5
Publiée le 17 avril 2015
Alors que Michael, un milliardaire américain, est bien mal embarqué dans un magasin niçois lorsqu'il ne désire acheter que le haut d'un pyjama, il va être aidé par Nicole qui va prendre uniquement le bas... et c'est là que commence une nouvelle aventure pour eux deux !
Dès cette fantastique ouverture, Ernst Lubitsch donne le ton et signe là une comédie aussi charmante que drôle qui ne faiblit jamais, bien au contraire. L'humour marche à merveille et ce notamment grâce à la très belle qualité d'écriture (scénario signé Billy Wilder et Charles Brackett) que ce soit dans les personnages, le déroulement de l'intrigue, les diverses situations dans lesquels vont être mis les protagonistes mais surtout dans les dialogues où les jeux de mots et diverses répliques fusent sans répit et c'est un régal !
Lubitsch manie les thèmes du mariage, divorce et remariage avec légèreté, subtilité et humour. Il met en avant ce milliardaire blasé mais attachant, déjà sept fois marié et dont le porte-monnaie peut être un argument de séduction face à cette maligne, belle mais ruinée française qui ne cessera de jouer avec lui et de lui faire comprendre ce qu'est l'amour, sans non plus oublier les seconds rôles. Un duo qui marche à merveille, notamment grâce à leur écriture et l'osmose du duo Gary Cooper/Claudette Colbert. Mais un duo symbolisant le pouvoir de l'argent face à celui de l'amour, un véritable amour que Nicole mettra en avant bien souvent au détriment de Michael.
Et puis, que c'est élégant ! Très belle et précise mise en scène de Lubitsch pour une oeuvre d'un charme fou et qui dévoile tout le talent de son metteur en scène pour, entre autres, manier différents humours allant du burlesque aux répliques cinglantes en passant par la satire. L'ensemble est rythmé et vif et, en plus de la scène du pyjama, je ne compte plus le nombre d'idées brillantes allant de la machine à écrire aux mariages en passant par la baignoire.
Ernst Lubitsch signe avec "La huitième femme de Barbe-Bleue" une comédie aussi charmante que sophistiqué, subtile et marrante, où il démontre toute sa maîtrise et son savoir-faire derrière la caméra, s'appuyant notamment sur une grande qualité d'écriture et l'osmose entre ses interprètes... Brillant.
Vraiment très sympathique cette comédie de Mr Lubitsch. La mise en scène fait dans une certaine finesse, tandis que le casting composé du couple Gary Cooper-Clodette Colbert et du savoir faire de David Niven dans un second rôle savoureux font que l'on passe un excellent moment de rigolade. Notons enfin la présence de dialogues particulièrement subtils.
Qu'il fait bon vivre lorsque l'on déguste un Ernst Lubitsch. La Huitième femme de Barbe Bleue à clairement des allures de grandes comédies populaires et intelligentes ! Oui, le petit sourire qui vous parcoure les lèvres depuis les premières minutes du film ne vous quitteront que pour faire place à de bons et nombreux éclats de rires. Dans la French Riviera des années 40, un riche (très riche) américain interprété par un diablement bon Gary Cooper, tombe sous le charme d'une de ces jolies françaises que le monde nous envie, une certaine Nicole de Loiselle (Claudette Colbert) qui a quelques problèmes financier dans sa famille de rentier niçois. Ils parlent même de se marier, mais voilà, Michael Brandon l'américain milliardaire, change de femme comme de chemises. Rassurez vous, ils se marieront ensemble, mais à quelle prix ! Ernst Lubitsch était un cador, c'est évident. Mais lorsque Charles Brackett et Billy Wilder, signent de leurs plus belles plumes le scénario, un petit film prend des allures de très bons films. Attention c'est une comédie, n' allez chercher quelconques débats philosophiques sur l'adultère, l'amour tarifé, le mariage, c'est un film pour rire et contrairement à quelques néo-navets qui ont bien compris qu'on pouvait faire des comédies débiles, la Huitième femme de Barbe Bleue est un chef d’œuvre de finesse ! Du dialogue à la réalisation, des performances des acteurs à la modernité d'un si vieux film, tout semble réunis pour une bonne comédie familiale, pointue, juste et burlesque, cachant un une vraie peinture sociale d'une époque qui semble si lointaine. L'un de ces films auquel sans doute on accordait peu d'importance mais qui dans le champs des comédies actuelles semble être un joyau. Humour et finesse font un très bon mélange et les noms Wilder, Lubitsch deviennent une fois de plus le genre de mots que l'on traite avec respect. Après ça, on a juste envie de se manger tout les films des deux exilés germanophones !
Si le début est extrêmement brillant (élargissons à la première demi heure) le reste perd un peu d'éclat et ressemble davantage à Illusion Perdues, qu'à Rendez vous ou Heaven can wait. Bon film tout de même. 13.5/20
4 517 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 12 mai 2021
Malgré quelques scènes drôles et de bonnes répliques dans l'ensemble La Huitième Femme de Barbe-Bleue ne décolle pas et Gary Cooper est mauvais dans le rôle du millionnaire marié. Cela dit j'adore la scène où le personnage de Claudette Colbert parlant de ses difficultés financières dit avez-vous déjà vu un serveur vous regarder avec des yeux décollés. Et quand elle demande au garçon d'ascenseur le quatrième étage il dit oui Madame a fait un détour par le sous-sol. Lubitsch on avait besoin de toi. D'autres pouvaient susciter des performances enflammées de la part des acteurs captiver avec une histoire fascinante ou nous offrir des décors et des caméras magiques. Ces films nécessitent généralement d'être soutenus pour un certain effort mais ce que fait Lubitsch demande simplement de lâcher prise en particulier de lâcher prise sur notre besoin de soutenir une fiction...
On a dit sur ce site que les comédies de Lubitsch étaient frivoles. Quel manque de jugement! Si le ton Lubitsch peut paraître frivole et badin, c’est toujours pour pout tourner en dérision la frivolité des bourgeoisies américaine et européenne, et l'absurdité de leurs institutions. Dans ce film comme dans les autres de Lubitsch, on rit certes à gorge déployée de situations désopilantes, mais de répliques hyper spirituelles. Cette huitième femme de Barbe Bleue nous permet de tenter une définition de Lubitsch : une synthèse américaine de Tati et de Sacha Guitry.
Une de ces nombreuses comédies des années 30 qui n'ont jamais perdu leur charme. Des acteurs excellents (Claudette Colbert est craquante à souhait). Un scénario écrit par Wilder et Brackett (on faisait difficilement mieux). Les situations comiques sont bien exploitées et imaginatives.
Le film dure une heure vingt ; il n’a aucun temps mort ; les situations sont toutes plus étonnantes les unes que les autres (un milliardaire américain – le magnifique Gary Cooper - tombant amoureux d’une jeune aristocrate française désargentée – la piquante Claudette Colbert - , cette jeune fille refusant son amour mais acceptant le mariage, une fois divorcée cette jeune Nicole tenant par la barbichette le riche matérialiste, etc.) ; les dialogues sont magiques et pétillent, probablement concoctés par Billy Wilder ; la mise en image est pleine de légèreté ; les petits rôles sont aussi talentueux que les deux premiers (Edward Everett Horton, David Niven, Elizabeth Patterson, Herman Bing) ; le tout est filmé, monté avec grâce et finesse par l’un des plus grands de ces Allemands de l’Hollywood d’avant-guerre (Ernst Lubitsch) : voici vraiment une comédie, Le Huitième Femme de Barbe-Bleue (1938).
Lubitsch adapte une comédie de boulevard française écrite par Alfred Savoir déjà mise en scène en 1923 dans un film muet. Mais c'est bien les brillants dialogues signé d'un jeune scénariste plein d'avenir nommé Billy Wilder dit font tout l'intéret de ce film. Chaque réplique à de quoi devenir culte; on ne s'ennuie jamais; c'est du grand art. Et pourtant le film fut un échec à sa sortie et reste encore boudé par une partie de la critique professionelle, c'est pourtant belle et bien une des meilleure comédie américaine de tout les temps.
Trop tarabiscoté à mon goût, car le scénario est tiré par les cheveux. Le début partait pourtant d'un bon pied avec l'histoire du pyjama, et les 3/4 du film restants ne m'ont pas emballée. Le tandem Colbert/Cooper est toutefois excellent, nul doute que les acteurs soient à l'aise dans le genre "screwball comedy".
Une des plus faibles comédies de Lubitsch qu’il m’ait été donné de voir à ce jour. Le début est pourtant d’un humour délicieux autour d’une histoire de pyjama qu’un monsieur et une dame vont finir par se partager… Puis la dame et le monsieur vont bien sûr tomber amoureux l’un de l’autre mais l’histoire va alors s’enliser dans des méandres inhabituels chez Lubitsch, avec des ellipses fâcheuses, des scènes à l’humour douteux (un comble !) et une fin convenue au possible. On est sans doute dans la période la plus faible de Lubtisch, celle juste avant la guerre, qui comprend quelques films (La Veuve joyeuse, Ange et Ninotchka outre celui-ci), nettement inférieurs à ses chefs-d’œuvre passés ou à venir. Et puis Gary Cooper est bougon tout au long du film et ça lui va très mal… et puis il faut ajouter que je ne suis absolument pas sensible au charme de Claudette Colbert, et ceci explique sans doute une partie de cela…
Bon début sur le duel du pyjama. Suite ennuyeuse à souhait ! Mais le film demeure très élégant dans ses tenues et ses discours. C'est ce que j'en retiens principalement. Il y a trop de mondanités inutiles qui détruisent le scénario de la huitième femme.
Comédie usant des ressorts théâtraux pour réfléchir sur les jeux de pouvoir au sein d'un couple, cette narration enlevée donne le sourire par sa truculence, la vivacité de ses dialogues et le jeu irrésistible des comédiens, une vigoureuse Claudette Colbert et un faussement aigre Gary Cooper en tête! Si parfois l'accumulation de gags ou la trame même pourraient être plus subtiles, l'ensemble fonctionne par son entrain et sa pertinence. Très plaisant!
Michael Brandon rencontre et épouse Miss De Loiselle. Mais au moment du mariage, elle se rend compte que celui-ci sort de 7 mariages, s’en suit alors une nuit de noces mouvementée et une vie conjugale peu commune.
La première collaboration entre Charles Brackett et Billy Wilder est un succès, ajoutée à cela la Lubitsch Touch et Gary Cooper et vous obtenez un chef d’œuvre.
Quel talent pour le réalisateur allemand qui se joue du code Hays avec finesse et subtilité. Il manie différents humours à merveille sans jamais perdre de vue l’intrigue.