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Ykarpathakis157
4 474 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 7 mai 2021
Welles n'a fait qu'un seul bon film dans toute sa carrière et ce n'est pas celui-là. Son ego démesuré a fait obstacle à celui-ci. Je savais que Dossier secret allait être mauvais dès que la scène d'ouverture d'un petit avion privé est apparue à l'écran car immédiatement la voix faustienne de Welles s'est fait entendre comme narrateur de tout ce qui allait suivre. Comme je l'ai dit plus haut l'ego de Welles exigeait qu'il fasse tout ce qu'il pouvait y compris produire, réaliser, raconter et jouer dans cette histoire. Peu importe qui figure au générique Welles fait toutes les tâches susmentionnées et le résultat est un très mauvais film...
J'aime comme le jeu devient à la longue plus intense et plus inquiétant. Il n'imaginait pas quelle importance cette enquête allait avoir. Il faut dire aussi qu'OW apparaît de plus en plus au fil du récit et la tension monte d'un cran. Excellent film.
Un thriller honnête mais qui laisse un peu sur sa faim, peut être dû à l'absence de rebondissement. Certains plans sont très originaux, mais à mes yeux ce n'est pas cela qui sauve le film. Les acteurs sont bons, et M; Welles a une stature imposante, peut être accentuée par les plans de caméra toujours filmé de bas vers le haut. A voir par les amateurs de film à énigme, tendance thriller
Orson Welles reprend un peu la même thématique que Citizen Kane a savoir la recherche de vérité sur un homme puissant et riche au passé plus que douteux . L'enquête est complexe , parfois confuse et dispersé dans les 4 coins du monde avec rapidité mais Mr Arkadin interprété par Welles lui mème agit comme un manipulateur diabolique qui désignent les marionnettes de son jeu ou les témoins gênants disparaissent les uns après les autres. La réalisation est parfaite avec l'utilisation d'angles obliques qui accentuent sa stature de Mr Arkadin ou comme la séquence de roulis dans le bateau assez remarquable .
Les films d'Orson Welles sont de magnifiques emballages totalement vides. Ils brillent et nous fascinent mais ils n'ont pas de message. L'homme était ainsi : incroyablement doué mais ils n'avait pas grand chose à dire. Pas très grave d'ailleurs. On pense souvent la même chose en écoutant Mozart ou en lisant les plus grands romans policiers. Ce n'est pas un petit compliment. Quand Welles assume sa vacuité, c'est formidable comme dans The Lady from Shanghai 47 ou Touch of Evil 58. C'est encore mieux peut-être dans la fantaisie Mr Akadin 55 où il bénéficie d'une série inimaginable de talentueux acteurs comme Mr Redgrave, (le père de Vanessa) en antiquaire poisseux ; Suzanne Flon en inquiétante baronne polonaise au service de la police (?); le grand Peter van Eyck du Salaire de la Peur en secrétaire du monstre Arkadin ; Tamiroff l'acteur à tout faire d'Hollywood et le Sancho Pança de Welles en ex criminel devenu clochard ; la grande et très belle actrice grecque Katina Paxinou vieillie en comtesse polonaise mariée avec un général mexicain (!) ; l'excellent Bob Arden dans le rôle principal de looser transformé en enquêteur, un acteur inconnu et qui le restera malheureusement ; Patricia Medina, que j'ai toujours trouvée très convaincante malgré son manque de succès en beauté espagnole amie du looser ; et enfin le rôle majeur de la fille d'Arkadin est tenu par la splendide Contessa Paola Mori, qui dans la vie épousera juste après le film celui qui joue son père et qui ne paraîtra ensuite que dans ses films, Welles lui-même évidemment. A mon avis un très grand film totalement baroque et très amusant, très décrié par la critique et très aimé à chaque fois qu'il ressort.
Je suis un énorme fan de Orson Welles, il doit même être un de mes réalisateurs préférés. Mais ce Mr. Arkadin est le film que j'aime le moins du cinéaste (mais bon face à La soif du mal et La dame de Shanghai c'est à relativiser aussi). Pour commencer autant dire le plus évident, Welles reprend avec ce film exactement la même structure que Citizen Kane, à savoir une enquête menant à la découverte progressive de la vie d'un homme de pouvoir. Sur le papier le film avait tout pour réussir, il est d'ailleurs bon, là n'est pas le problème, mais il est infiniment moins maitrisé que son modèle. Car là où dans son classique Welles arrivait à rendre la complexité de son histoire totalement compréhensible, il n'y parvient pas ici, dans Citizen Kane l'histoire était très dense mais il savait prendre des pauses pour que le spectateur est le temps de respirer et de tout remettre à sa place, là Welles est trop fouillis et la quantité d'information qui nous est constamment jetée au visage est trop importante. Mais là où ce Mr. Arkadin n'a pas à rougir de son ainé c'est dans sa mise en scène, elle est aussi intelligente que audacieuse, à l'image cette soirée masquée totalement hallucinée ou de la vue subjective de Mily lors de sa discussion avec Arkadin dans un bateau toujours tangent. J'aurais voulu que le film soit plus qu'une simple démonstration du génie de Welles, mais même si il n'y a que ça le film mérite d'être vu.
C'est très dur de suivre un film d'enquête réalisé par un cinéaste dont la mise en scène est remarquable et truffée de trouvailles. On est éblouis par l'inventivité de Welles sur le choix des plans, qui sont pour la plupart inclinés, audacieux ( vue subjective de Sophie ivre, où Welles est immobile face à un décor valsant ) et qui prouvent les talents du cinéaste. Seulement, l'intrigue est une reprise non voilée de Citizen Kane, avec cependant beaucoup de changements, mais le montage accélère trop la cadence sans que le spectateur comprenne vraiment et totalement les situations, de toute façon elle n'est pas excellente ni captivante en soi, juste un prétexte pour exposer une fois de plus la mise en scène de Welles malgré le manque de moyens visible, comme la post-synchronisation pas toujours efficace (manque de bruitages et mouvements de lèvres / paroles pas très calés ) et un plan d'ensemble qui se repète par un copié-collé pas très subtil ( vers la fin ). On ne retiendra pas les personnages ( excepté Welles grimé en marin ), ni l'histoire, mais seulement une autre exposition réussie de Welles réalisateur.
Dans la saga du Welles touche à touche, ce « Dossier secret » fait figure de proue d’une aventure cinématographique qui n’en finit pas de réveiller le 7 ème art. Orson Welles le réalisateur prend un malin plaisir à mettre en scène des gens pas très recommandables, dont son double de comédien. Un manipulateur agile désignant les marionnettes de son jeu. Et qui en un éclair alterne contre plongée et gros plan, pour donner à a la physionomie du personnage toute la ressemblance de l’ombre qui le porte. C’est assez étrange, incertain, de plus en plus dangereux et fascinant pour ce thriller de plus en plus noir, ce film d’espionnage qui s’égare des sentiers battus.
Avis bonus Avec d’éminents spécialistes on apprend encore beaucoup sur la saga d’un film qui se fond dans l’histoire de son réalisateur. En prime quelques rushes qui méritent le détour. Pour en savoir plus
Pour le coup, Welles rate sa cible: voici une résurgence du canevas de Citizen Kane, dont on ne sait trop si elle tend vers la comédie ou le sérieux, quand on voit certaines scènes friser la parodie. Le côté très décousu empêche vraiment de plonger dans l'intrigue, et les acteurs sont tout sauf attachants, hélas pour eux. Welles semble nous trimballer sans trop savoir lui-même où diriger sa barque. Dossier Secret ne figurera pas parmi les films les plus mémorables concernant cette grande figure du 7e art.
La mise en scène et la photo sont excellentes comme dans tous les films de Wells. Un grand sens du cadrage illustre très bien la situation des personnages les uns par rapport aux autres. Wells est super dans le rôle. Dommage qu'il y ait un manque de rythme avec certaines scènes trop longues et d'autres trop expédiées avec des répliques qui s'enchaînent trop rapidement, ça fait penser à un téléfilm et ça déprécie le film.
Un piètre voyou tente de percer le secret d’un puissant homme d’affaires. Un polar noir en forme de jeu de dupes qui se regarde avant tout pour la maîtrise technique absolue des plans du génie Orson Welles, sa déco baroque et sa galerie de personnages rocambolesques (dont l’inoubliable apparition d’Arkadin/Welles). Côté scénar, c’est plus confus.
Orson WELLS ne s'embarasse pas vraiment de vraisemblance dans cette oeuvre troublante et baroque, remarquablement mise en scène et qui possède une atmosphère fascinante. L'interprétation est de plus magistrale (à part peut être le héros assez falot mais ça semble voulu)
Œuvre méconnue et touffue du grand Orson Welles,"n"(1955) peut être vu comme un polar noir qui inclut de nombreuses portions d'espionnage. A l'image de l'immortel "Citizen Kane",Welles utilise ses thématiques favorites de l'homme de grand pouvoir qui dissimule tout derrière les apparences,le secret,les faux-semblants,la manipulation,voire la mégalomanie. Arkadin est un riche armateur qui engage un aventurier vantard pour faire la lumière sur son passe. En effet,il se prétend amnésique... Le détective improvise va s'apercevoir en recherchant des témoins qu'une machination est en place. Confus,bavard et elliptique,ce film pêche dans sa cohérence scenaristique. Une conséquence sûrement de la coproduction chaotique aux 4 coins de l'Europe. En revanche,du côté de la direction artistique,c'est du grand art. Welles se filme uniquement en contre-plongée et dans des angles obliques pour souligner la stature et l'omnipotence de ce personnage shakespearien qu'est Arkadin. Le film est volontiers baroque. Et on garde définitivement en mémoire la fable du scorpion et de la grenouille!
"Dossier secret / Mr. Arkadin" est sans doute moins accessible que les autres films de son auteur, notamment à cause de son rythme effréné qui ne laisse pas la place à des pauses ou des aérations, mais ce serait oublier que cette cadence est similaire à celle d'un chef-d’œuvre antérieur, "La Dame de Shanghai", qui allait lui aussi droit au but. Ce film-là est surtout l'occasion d'effectuer un voyage autour du monde ne négligeant pas l'exploration de cultures étrangères : on trouve plusieurs scènes exotiques, notamment la fête en Espagne, qui montrent l'ampleur de la maîtrise d'Orson Welles. L'acteur-réalisateur est comme d'habitude impressionnant, toujours filmé en contre-plongée, mais sa vulnérabilité en face de Van Stratten est aussi soulignée par la majesté des décors. Ainsi, quand les deux personnages se retrouvent dans une église allemande, incapables de nuire dans ce lieu de culte, on constate que toutes les prétentions d'Arkadin ne sont que du vent et qu'il n'est finalement qu'un homme comme les autres. Comme dans "Citizen Kane", c'est à la déchéance du puissant qu'on assiste. Le même procédé que dans le premier film de Welles est d'ailleurs utilisé pour retracer le passé du magnat, avec des entretiens qui mettent ponctuellement en valeur des seconds rôles marquants. La scène du bateau est l'une des plus réussies : elle sidère par sa maîtrise quand le roulis de l'embarcation finit par atteindre le spectateur. "Dossier secret / Mr. Arkadin" est finalement un fascinant portrait d'une Europe d'après-guerre en reconstruction, et surtout un très grand film.