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Estonius
3 474 abonnés
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3,0
Publiée le 26 février 2018
Ce film est clairement surestimé, quand on le compare avec ce qu'on fait Risi, Scola ou Monicelli, il n'y a pas photo. Mais ce n'est pas pour cela que c'est mauvais, loin de là : Eliminons d'emblée le second sketch, il est court mais nul. Le premier est minimaliste de par son scénario mais bénéficie d'une mise en scène frénétique qui donne le tournis et qui en rend la vision savoureuse malgré son côté bisounours. Le troisième est très curieux, sobre dans sa mise en scène quasi théâtrale et nous offre un amusant portrait d'une prostituée superstitieuse dans une histoire un peu neuneu, on a beaucoup glosé sur son strip-tease, qui n'en est d'ailleurs pas un, mais en matière d'érotisme diffus on préférera la première image du sketch ou Sophia arrive en peignoir de bain, le corps recouvert de gouttelettes. Il faut bien sûr parler de l'interprétation, Sophia Loren est magistrale de talent et de beauté et Mastroianni est toujours excellent. A voir donc.
Naples, son soleil et ses combines. Milan, son froid affairisme. Rome, sous l'ombre tutélaire du Vatican. Vittorio De Sica se sert de ces 3 décors emblématiques pour une triple fantaisie sur l'amour - film en 3 sketches. La Femme, c'est la Loren (30 ans alors - au sommet de son éclat) à chaque fois. Mère de famille (ô combien nombreuse !), grande bourgeoise qui s'ennuie, ou péripatéticienne (mais avec de la religion, et du coeur) - parfaite ! L'Homme, c'est Mastroianni - dix ans de plus ("disocupatto" de carrière, obscur, "amoureux d'une étoile", ou micheton favori). Dans tous les cas, c'est le dindon de la farce ! En VOST, bien sûr, un moment savoureux de "comédie à l'italienne", à la grande époque (années 60).
Un film à sketchs, donc inégal et disharmonieux comme tous les films de ce genre que je n’apprécie pas beaucoup. Ici, trois volets nommés successivement du prénom de chaque héroïne Adelina, Anna et Mara. À chaque fois, c’est Sophia Loren qui occupe le premier rôle et Marcello Mastroianni qui lui donne la réplique. Dans le premier sketch, il est son mari, son amant dans le deuxième et un client de la prostituée qu’elle incarne dans le troisième. L’humour est un peu lourd dans la première partie autour de la grossesse et de l’impuissance masculine, il se fait grinçant dans la deuxième, la plus courte et la plus « froide » tirée d’une nouvelle de Moravia et trouve enfin sa juste mesure dans la troisième, la plus réussie incontestablement des trois. On a au total une petite critique gentillette de la société italienne des années soixante allant des pauvres gens débrouillards à une bonne satire autour de la religion en passant par un essai au vitriol envers l’aristocratie. Un film inégal donc mais intéressant.
De Sica avait abandonné depuis un moment le néo réalisme quand il s’attaquait à cet exercice de style que constitue le film à sketches devenu à l’époque une spécialité italienne. En trois segments il nous dresse un portrait de l’Italie de l’époque. De Naples à Milan en passant par Rome il nous donne à voir les contrastes de cette société qui était en train de vivre un véritable miracle économique. Si Miracle à Milan il y a bien eu dans les années 60, celui-ci n’est pas encore arrivé jusqu’à Naples où le petit peuple est encore obligé de vivre d’expédients et de petites combines comme la vente de cigarettes clandestines à la sauvette. Pour échapper à la police le couple formé par Sophia Loren et Marcello Mastroianni n’a pas trouvé mieux que de faire des enfants pour éviter une procédure judiciaire. Ne dit-on pas dans les milieux bien pensants que les petites gens ne savent faire que procréer ? Le deuxième sketch offre une Sophia Loren au maximum de sa sophistication qui trompe son ennui avec un petit fonctionnaire qu’elle finit par renvoyer à sa condition à la première occasion venue. Le troisième enfin nous ramène dans la ville éternelle où une prostituée fait chavirer la vocation d’un jeune novice. Dans la cité du Vatican c’est un comble que d’oser défier l’autorité suprême du Saint-Siège en dévoyant ses futurs serviteurs. Le tout est emmené par un couple au meilleur de sa forme aux abords de la quarantaine pour Mastroianni et de la trentaine pour Loren. On peut seulement regretter que la mise en scène de De Sica soit un peu trop académique et n’ait pas la verve et l’insolence de celle d’un Risi ou d’un Monicelli. Dans les bonus du DVD Une universitaire nous livre une analyse très pertinente du film et de la comédie à l’italienne dans son ensemble en la resituant dans son contexte économique et politique ainsi que dans le paysage général du cinéma italien. A noter la célèbre scène du strip tease reprise trente ans plus tard dans le film d’Altman « Prêt-à-porter ».
Enorme succès à l'époque que ce film à sketch où le réalisateur Vittorio De Sica retouve une énième fois le couple Sophie Loren-Marcello Mastroianni pour trois segments où la société italienne est passée au crible. Sous couvert de décrypter la société italienne des années 60 il s'agit avant tout d'un film féministe à la gloire des femmes. Un très bon film, souvent savoureux et pétillant, plus cohérent que la plupart des films du genre avec un duo d'acteurs alors au sommet.
La filmographie de Vittorio De Sica jongle du drame à la comédie avec un talent certain. Hier, aujourd'hui et demain est un film à sketches léger sur les rapport homme femme. Dans lequel l'homme est toujours le dindon de la farce. Des trois sketches présents dans le film seul le second est en dessous des deux autres, le rythme et le ton y sont moins bons. Hier, aujourd'hui et demain est un très bon De Sica et pour ne rien gâché la photographie y est splendide.
C’est dommage, l’humour ne vole pas très haut dans le premier sketch assez lourdaud. Malgré tout ces petites historiettes ont la particularité de donner à Sophia Loren trois rôles dynamiques. De plus l’image est vraiment belle et la dernière partie est assez bien enlevée avec cette histoire de jeune homme que la femme fatale doit remettre sur le bon chemin...
Certes la photo est magnifique, l'ambiance des rues italiennes des années soixante émouvante et l'interprétation de Sophia Loren sublime. Mais, si le second sketch, plus court que les autres, est sobre et enlevé, les deux autres traînent en longueur et leurs scénarios ne sont pas très bons. De plus, Mastroianni en fait souvent un peu trop. Au final, assez décevant de la part d'un grand maître comme Vittorio de Sica et après la lecture de critiques dithyrambiques...
septiemeartetdemi.com - Les trois jours dont parle le tite sont trois sketches, avec chacun leur point fort. Le premier nous marquera par la vie qu'il insuffle à une grande partie de la ville, mais surtout pour l'exploration en profondeur qu'il fait de l'immoralité ; le personnage de Sophia Loren échappe à la prison parce qu'elle est enceinte et continuera d'y échapper pendant les années suivantes grâce à cette même exemption, plongeant le duo qu'elle forme avec Mastroianni non seulement dans le refus de la loi mais surtout dans la luxure. Il est presque dommage que la maltraitance issue de cette production d'enfants soit explorée sous l'éclairage de l'humour (on aurait pu avoir le trio néo-noir de l'immoralité légale, religieuse et morale), mais l'ironie demeure ferme et plaisante, de sorte que le sketch est bon.
Les sketches suivants ont le malheur de baisser en qualité, nous faisant soupçonner que le premier était l'objectif véritable et les deux autres le bouche-trou (notons que le film dure deux heures et que cela tend à infirmer l'idée). Le second reste intéressant, simplement opaque, trop court et mal découpé. C'est le troisième qui ramène à l'avant-plan le sous-jeu des figurants et le surjeu de Mastro, quoique les dialogues les relient bien et qu'on éprouve toujours un intérêt impatient, mais beaucoup plus relatif, pour les conséquences possibles des évènements.
Le moyen d'apprécier pleinement le film, c'est de tout résumer à Loren et Mastroianni. C'est réducteur mais légitime, l'une semblant n'être jamais mal à l'aise (que ce soit avec un bébé, un animal ou à moitié nue) et l'autre un égaiement de l'histoire comme du tournage.
De ces trois sketches, ce que l'on retient surtout, outre une photographie splendide et très moderne de Giuseppe Rotunno, c'est la très grande complicité qui transpire entre les deux acteurs principaux de chacun des sketches, Marcello Mastroianni et Sophia Loren, l'un complétant merveilleusement l'autre et trouvant toujours le détail-qui-tue. Autrement pour la qualité des sketches, le premier est un peu long mais est loin de manquer d'ironie et dégage beaucoup de chaleur ; le second, malgré une introduction originale en plan subjectif et en voix-off pour entendre les pensées du personnage et le fait que ce soit adapté d'une nouvelle d'Alberto Moravia, s'avère assez conventionnel ; le troisième aussi souffre de cela mais se montre très drôle et de plus elle contient la séquence culte du film à savoir le fameux strip-tease. Malgré ses défauts mais grâce à sa superbe photo et son formidable duo d'acteurs, "Hier, aujourd'hui et demain" est très plaisant à regarder.
Trois portraits de femmes et d'hommes à Naples, Milan et Rome dans cette comédie typique à l'italienne datant de 1963. Le film vaut surtout grâce au jeu exceptionnel de Sophia Loren et Marcello Mastroianni, resplendissants de jeunesse et de beauté. Les trois rôles qu'ils interprètent magistralement sont truculents, parfois doux-amers. Mais le film, un peu vieilli, pêche par la trop grande longueur de ses sketches et les traits sont beaucoup trop forcés. Vittorio de Sica rend cependant un bel hommage à l'Italie et au caractère très latin (charme, séduction, mauvaise foi, ...) des italiens.
Je trouve ce film vraiment bien noté. Si le premier volet est sympathique avec une peinture amusante du Naples populaire avec toutes ses combines, l'histoire n'offre que peu d'intérêt avec un thème récurrent et répétitif, qui devient bien vite ennuyeux. J'avoue avoir trouvé la seconde partie complètement nulle mais heureusement plus courte. Le troisième sketch par contre est un régal avec M. Mastroianni au sommet de son art, à la fois drôle et émouvant et S. Loren à qui on donnerait le bon dieu sans confession et tous les pardons et excuses. Egalement quelques piques de la société italienne bien senties. Deux très grands acteurs, sur lesquels repose essentiellement ce film et lui permet de ne pas sombrer dans la plus parfaite médiocrité. Donc globalement une grande déception.
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2,0
Publiée le 22 juin 2021
Je ne peux pas vous décrire le choc initial et l'incrédulité écrasante que j'ai ressentis en découvrant que cette pièce de théâtre filmée décidément médiocre a remporté l'Oscar du Meilleur film étranger. Non seulement les trois petites histoires combinées dans ce film de deux heures étaient toutes des situations totalement forcées et agaçantes mais était si atrocement amateur que l'ensemble était carrément irritant. Réalisé plus que maladroitement par le cinéaste italien Vittorio De Sica ce drame pour adultes avec de faibles tentatives de comédie pour faire bonne mesure se déroule dans la ville de Naples en Italie. Et je n'arrive pas à croire à quel point cette métropole ressemblait à une ville sordide et délabrée à travers l'objectif de la caméra de De Sica alors qu'elle est belle en réalité j'y suis allé. Dans l'ensemble ce film vieux de plus de 50 ans était loin d'être un gagnant pour un Oscar...
Un film à sketch bien construit sur son ensemble, une réflexion intéressante et soutenue sur la relation hommes femmes autour du sexe et du pouvoir! Un duo d'acteurs qui fonctionnent à merveilles et malgré de grosses ficelles de scénario on arrive toujours à rire de ces situations improbables!
Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1965, ce long-métrage est constitué de trois parties distinctes et inégales – tant par leur durée que par leur qualité – chacune interprétée par Sophia Loren et Marcello Mastroianni. La troisième section, célèbre pour sa séquence de strip-tease, est la plus réussie. Si quelques passages nous font sourire, c'est surtout pour l'atmosphère chantante et ensoleillée de l'Italie, merveilleusement filmée ici, que l'on appréciera le film.