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    Printemps tardif
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    4,3
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    GéDéon
    GéDéon

    57 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2023
    Ce film du réalisateur japonais Yasujirô Ozu, sorti en 1949, évoque la relation complexe entre un homme âgé et sa fille au sein d’une société nippone marquée par le poids des traditions familiales. Entre dévouement, sens du devoir mais également amour filial, cette célibataire refuse de se marier et quitter son père. Le formalisme des sentiments est illustré par de simples échanges verbaux, des attentions bienveillantes mais dont l’apparente futilité finit par gagner en profondeur. La maîtrise de ce drame repose également sur une mise en scène appliquée, où les nombreux plans fixes comportant des couloirs étroits rappellent le carcan mental dans lequel est enfermé cette jeune femme. Bref, une œuvre subtile sur la notion du bonheur.
    Patjob
    Patjob

    22 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2024
    L’un premiers « grands films » de Ozu. De façon très classique, très réfléchie et logique, le cinéaste présente ses personnages et les relations qu’ils entretiennent. Des personnages mus à la fois par leurs envies profondes et par les principes ancestraux de la société Japonaise, superficiellement infiltrée de la culture Américaine, celle des vainqueurs et occupants. Tiraillés entre les deux. Avec simplicité, il fait évoluer les situations, lentement mais surement, jusqu’à la découverte de l’acte qui constituera l’élément dramatique déterminant pour l’avenir de ses personnages. Le discours du père sur le mariage, formidable de simplicité et de vérité, en constitue une étape essentielle. Le style correspond au projet : Ozu filme souvent la caméra à terre, ce qui donne l’impression d’humilité devant ses personnages, et rythme son film de plans de coupe d’une nature -impassible et universelle- moins fragile que les hommes. La dernière séquence est exemplaire, dans sa façon de faire ressentir l’acceptation, ou la résignation… Un exemple de pureté dans le cinéma.
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    A l’occasion d’un cycle consacré à Yasujirô Ozu, j’ai découvert dans sa version restaurée « Printemps tardif » sorti en 1949 donc juste après la seconde guerre mondiale avec de façon un peu inattendue 2 allusions aux USA : un panneau Coca-Cola assez longuement filmé et Gary Cooper comme modèle de l’homme à épouser.
    L’histoire est simple : un père, professeur de lettres à l’université de Tokyo, qui a perdu prématurément son épouse et commence à vieillir, souhaiterait que sa fille, Noriko, se marie même si – selon la tradition - elle lui est entièrement dévouée s’occupant « de ses faux cols, de cuire son riz … car elle est la seule à savoir ce qu’il veut ». La tante de Noriko va lui présenter un bon parti et grâce à un mensonge de son père qui dit vouloir se remarier, Noriko va malgré les mises en garde d’Aya, une amie divorcée, se laisser convaincre puis hésiter car le mariage n’est pas synonyme de bonheur du moins au début comme lui confie son père « N’attends pas le bonheur … construis le chaque jour ».
    Le film un peu lent au début devient rapidement captivant du fait de cette relation singulière père-fille qui s’achèvera par un dernier voyage à deux à Kyoto avant le mariage. Le noir et blanc, la simplicité des scènes souvent filmées à ras de tatami avec des champs et contrechamps de personnages filmés de dos ou de trois-quarts, des mouvements dans la maison sont d’une grande qualité reflétant les états d’âme des personnages, symbolisé à la fin par un magnifique plan du père qui rentré seul chez lui après le mariage, pèle lentement une pomme. La bande son est également remarquable comme lors de la balade à vélo de Noriko et du fils spirituel de son père. Un gros regret : ne pas pouvoir comprendre la signification de la pièce de Nô qui intervient à un moment charnière du film.
    Anatole L
    Anatole L

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Vu récemment au cinéma, il faut dire que j'étais le seul à avoir en dessous de 50 ans je pense... Dans la salle à moitié remplie quand même, que des vieux et qui se sont endormis au cours du film. Ozu c'est chiant quand on a pas les clefs pour saisir le film. Il faut connaître un minimum la culture japonaise mais après on se rend compte du génie de ces films sur la société, la vieillesse, la tradition.
    D'autre part, ces films sont une excellente épreuve à tous les gens qui diront "je suis fan de culture japonaise, je lis des manga et je veux vivre au japon plus tard". Allez voir Ozu et si vous n'êtes pas capables de saisir ce que veut dire le film vous n'êtes pas prêt (et bim :D ).

    Printemps tardif, c'est un chef d'oeuvre social, ça présente le paradoxe d'une génération entre traditions et modernisme : la jeune fille répugne le mariage, l'engagement dans une relation toute sa vie mais pourquoi ? Parce qu'elle veut profiter de sa jeunesse libre ? Pas vraiment... Elle critique les gens qui se remarient ou qui divorcent en les accusant d'être inconvenant, elle appréhende le changement et reste ancrée dans la tradition japonaise. Les personnages du père et de la tente sont au contraire plutôt modernes, ils disent souvent "c'est ainsi que se passent les choses maintenant". Ils ne s'opposent pas aux changements sociaux et s'adaptent, voire adoptent ces évolutions. Ils pensent faire le bien en mariant la jeune fille, en la harcelant avec cette idée.
    Qui est à blâmer ? Qu'est-ce que la société moderne, la tradition ? Est-ce que la société se modernise vraiment ou ne s'ancre-t-elle que plus dans ses travers traditionnels. Ozu pose des questions historiques dans la société japonaise et qui demandent toujours réflexion aujourd'hui dans un Japon où la femme est toujours reléguée aux tâches ménagères et destinée au mariage. Pour compléter cette exploration de la société japonaise , on peut voir d'autres films d'Ozu, regarder des reportages nombreux sur youtube (This japanese man Yuta, ZOEY vidéos...) ou même regarder la série Aggretsuko ! ^^
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    15 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2024
    "Une fille qui n'est pas mariée, c'est des soucis; une fille qui se marie, c'est de la peine". C'est à travers cet axiome d'un père veuf que peut se résumer le film d'Ozu, dont on sait que le thème du mariage (des filles) est présent dans beaucoup de ses films. Et c'est, comme à chaque fois, à l'initiative de l'entourage que les récalcitrant(e)s se voient tenu(e)s de se conformer à une règle sociale non écrite.
    "Printemps tardif" est le récit d'une complicité attendrissante entre un père et sa fille -avec deux des acteurs fétiches du cinéaste- que la seconde ne se résoud pas à quitter et se montrerait même hostile et jalouse si son père devait se remarier. C'est donc à un double mariage qu'Ozu consacre son film mélancolique. Le mariage, chez Ozu, ce n'est pas le récit de la noce, mais tout à la fin quelques plans émouvants d'une maison vide qui sera désormais celle du père.
    Le réalisateur s'attache à montrer ce que coûte la séparation à l'une et à l'autre, avec ce constat toujours amer que ce dernier devra se débrouiller seul.
    Cette obsession de la solitude et du vieillissement est une composante dans l'oeuvre d'Ozu. Sa mise en scène, même si elle s'autorise quelques rares mouvements de caméra, est celle qui caractérise ses réalisations, tout en plans fixes géométriques. On y trouve de purs moments de poésie et, anecdotiquement, une singulière séquence de théatre nõ. Car le charme diffus du cinéma d'Ozu est inséparable, pour le spectateur occidental, du reflet que le cinéaste donne du japon de l'après-guerre.
    Pascal Olivier
    Pascal Olivier

    5 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2024
    Un des plus beaux films que j’ai vu entre un parent et son enfant.
    La fin m’a brisé le cœur.
    Des plans de toute beauté à couper le souffle.
    White Fingers
    White Fingers

    6 abonnés 999 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2024
    Je vous parle d’un des plus beaux films du monde, de ce que je considère comme le paradis perdu du cinéma. Les films de Yasujiro Ozu reflètent avec douceur le long déclin de la famille japonaise et d'une identité nationale. Ils parviennent à capturer avec une nostalgie distanciée la transformation culturelle du Japon sans pour autant dénoncer le progrès. « Printemps tardif », l'un de ses chefs-d'œuvre, illustre parfaitement cette thématique avec son exploration subtile des rapports familiaux et de l'évolution sociétale japonaise après la Seconde Guerre mondiale. L'histoire de Noriko, jouée par la magnifique Setsuko Hara, et de son père, interprété par Chishu Ryu, est une représentation poignante de la pression des conventions sociales. Ozu, avec sa mise en scène minutieuse et ses plans fixes caractéristiques, offre une fenêtre sur la complexité des émotions humaines et sur la beauté du quotidien. Ses films, malgré leur apparence statique, sont d'une richesse inouïe, capturant l'essence même du cinéma avec une simplicité et une profondeur rares. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    sylvainlb
    sylvainlb

    15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2022
    de nouveau ozu évoque la famille; et on retrouve toujours le même thème: la peur de la perte: les enfants ont peur de quitter le nid familial, et les parents ont peur de voir partir leurs enfants; d'ailleurs quand on parle de la peur de la mort, il s'agit en fait de la peur de la perte (on ne peut avoir peur de la mort réelle, physique, car on ne la connaît pas, on ne peut avoir peur que d'une chose connue: nous avons peur en fait de perdre ce qu'on connaît, ce à quoi nous sommes attachés); dans les films d'ozu on retrouve ce thème de la perte, décliné en différentes variations (on prend les mêmes acteurs, les mêmes lieux , parfois presque les mêmes dialogues) comme si ozu essayait de se familiariser lui-même sans vraiment y arriver avec cette peur. Et puis il y a toujours cette beauté dans l'expression émotionnelle de ses personnages, la beauté des choses qui les environnent.
    Peuch Peuch
    Peuch Peuch

    1 abonné 72 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2024
    Un père veuf et sa fille vivent ensemble, dans une parfaite harmonie douce et complice. Noriko, la fille est heureuse et souhaiterait que rien ne change. Mais dans le Japon de l'immédiat après-guerre, les coutumes sont tenaces. Noriko doit sérieusement songer à trouver un mari, et fonder un nouveau foyer. En outre, il n'est pas exclu que son père pense à se remarier.
    Ozu pose sa caméra, et l'histoire glisse toute seule. Il avance dans la dramaturgie par petites touches, sans bruit, sans éclats, mais non sans humour.
    Ozu n'oublie pas de nous entraîner aussi dans une découverte de l'art de vivre japonais. Le théâtre Nô, (auquel je n'ai toujours rien compris), même si dans la scène, l'essentiel se passe dans l'assistance, dans un jeu de regards. Le jardin de pierres à Kyoto; Le thé, indispensable, mais aussi les moments savoureux liés aux repas, avec un ahurissement béat provoqué par les énormes morceaux de gâteau lors du goûter partagé entre Noriko et Aya.
    Le "gros" mensonge final, totalement inattendu est un ravissement.
    Traitant de l'amour filial avec une grande délicatesse, Ozu nous donne en prime une leçon de simplicité au cinéma.
    Vive le printemps!
    Ina06
    Ina06

    16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2024
    Beau film poétique sur la relation père-fille. Même si les mœurs et traditions ont évolué depuis les années 40, les sentiments humains restent les mêmes, et on continue d'être touché par les personnages et à les comprendre.
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