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🎬 RENGER 📼
7 351 abonnés
7 543 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Entre grosses productions tels que Traffic (2000) ou Ocean's eleven (2001) et essais bizarroïdes avec Schizopolis (1996) ou Full Frontal (2001), Bubble est ce que lon pourrait qualifier de film expérimental. Un film sur lAmérique profonde, en quête didentité. Une Amérique cafardeuse, à labandon, dans une petite ville du Midwest, Martha et Kyle travaillent tous deux dans une fabrique de poupées. Une vie paisible, qui va se chambouler avec larrivée dune nouvelle collègue, Rose. Des gens comme les autres, qui subissent la routine, celle du travail, une vie sans horizon, en quête du rêve Américain. Tourné en seulement dix-huit jours, pour la modique somme de 1.6 millions de Dollars, Bubble, un projet et un concept plutôt orienté vers lexpérimentation, et admirablement interprété par des amateurs. Sortie le 27 janvier dernier, simultanément aux Etats-Unis : en salle, en dvd et en vidéo à la demande, ce film bouscule à lui seul les habitudes du tout Hollywood. Une belle surprise pour cette réalisation hors du commun, en espérant que cela ne sarrête pas en si bon chemin !
Les premières images dans une bourgade désolante, nous montre un univers misérable. Et l'on ne mettra pas longtemps pour suivre quelques tristes personnages y habitant et surtout y travaillant, car ces braves gens passent le plus clair de leur temps dans une manufacture de poupées. La pause déjeuner étant généralement le clou de la journée ou chacun, dans une économie rare de paroles, pose quelques questions. Malgré tout, et d'une manière assez étonnante, chacune de ses personnalités s'affine et des tensions apparaissent. Jusqu'au moment fatidique où un crime va être commis. On pense un instant, qu'une énigme va animer l'affaire mais on retombe très vite dans la logique implacable d'une mise en scène crue où le coupable va non seulement être découvert mais se découvrir. Chronique sans concession d'une amérique oubliée. La durée de ce film est si courte, et le traitement si proche de la réalité qu'on est à la fois abasourdi et sur les nerfs. Un concept très particulier, une curiosité où les acteurs n'en sont pas.
Après une communication déroutante, une Bande annonce qui laisse présagé du meilleur , on se retrouve dans une banale histoire humaniste.Les critiques qui ont annoncé ce film minimaliste comme expérimental , en plus des exemples précédemment cités, je m'attendais vraiment à quelque chose de fort, surtout venant de Soderbergh. Expérimental , peut etre dans le faite , "sa y'est il l'a fait" mais aucunement dans la forme , le style ou la narration.Bref , déçu.
Voici le film le plus sec, le plus précis de Steven Soderbergh, et en même temps le plus hypnotisant. Le scénario aurait pu donner lieu à une presque banale histoire policière, autour d'un meurtre dans une petite ville américaine. On compare ce film de Soderbergh à son premier, Sexe mensonges et vidéo; il est certain que ce Bubble en est plus proche qu'Ocean's eleven, mais il résulte d'un autre procédé, d'un autre parti-pris de mise en scène et de direction d'acteurs. Il n'y a en aucune façon de tentative d'émouvoir le spectateur. Les faits sont exposés, dans leur neutralité, dans leur épouvantable banalité. Seul le crime n'est pas visible -c'est tout de même une histoire policière, avec recherche du coupable- mais tout ce qui est montré des personnages, de leur vie quotidienne et de leurs relations à fleur de désespoir, tout concourt à rendre le meurtre inéluctable, conséquence de leur misère sentimentale et intellectuelle. En apparence, pas d'effets ni de caméra, ni de montage. En réalité, une mise en scène au scalpel, avec des cadres millimétrés, des acteurs neutres, si neutres qu'on les croirait réels. C'est bien loin d'être spectaculaire, mais la sécheresse des images saisit le spectateur. Soderbergh est grand, et c'est au travers de ses "petits" films que son talent s'affirme le plus.
Soderbergh nous offre un film simple, sobre et épuré qui nous raconte un fait divers sordide dans un trou paumé des Etats Unis avec des personnages "comme tout le monde"... On a l'impression parfois d'être devant un épisode de Striptease... on en ressort secoué et touché.Brillant.