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Christophe C
7 abonnés
37 critiques
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4,0
Publiée le 1 mai 2011
La modestie de Soderbergh qui confine à la pudeur est aidée il est vrai par un don certain pour poser sa caméra à la bonne distance . On retrouve cette manière dans "the girlfriend experience" où les temps morts comptent plus que le mouvement . Il pousse à l'Amérique du bas côté son art du portrait, jamais médisant mais toujours cru . Étrange faculté de ce surdoué sans génie à revenir à une certaine âpreté . Il fallait le sentir ce retour du cinéma dépressif des années 70 - pas loin du précurseur . Son plaisir de filmer viendrait presque contredire son désir de témoigner .
Il est effectivement facile, au sens de possible, d'y voir un film extrêmement plat et presque ennuyeux. Il est plus intéressant en revanche d'y voir le parallèle avec ces poupons fait en série, comme des humains. Il est plus intéressant de faire le lien avec ces fabrications d'êtres à la chaîne, souriant, tous habillés, pareils, stéréotypés, rangés sur des chemins, qui travaillent en usine 8h par jour et regardent la télé le soir. Il est plus touchant de s'apercevoir que Soderbergh raconte la folie du quotidien, sans aucun artifice, sans essayer de nous vendre quoique ce soit. Il est plus terrifiant de se rendre compte, comme il nous le dévoile au générique de fin, que parfois certains humains ont des défauts, tel ces poupées aux lèvres boursouflées, laissées sur les étagères de l'usine, et commettent le pire.
Comme à son habitude, un film qui en dit long sur la société, tout en finesse et en silence, tout en y mêlant une touche de sociologie.
Passez votre chemin si vous pensez regarder un thriller ou si vous n'êtes pas sensibles au fond d'un film, mais plus attachés à la forme: vous y verrez effectivement un film plat dans lequel il n'y a aucune intrigue.
Dans la série j'en ai marre du cinéma pop corn et des films qui ne m'apportent rien, allons voir autre chose! Je n'ai pas été déçu, bien construit, bien réalisé, voilà un film intéressant! Un bon Soderbergh.
Sous la banalité d'une tâche répétitive et d'une amitié forcée erre l'horreur, semble nous dire Soderbergh dans ce portrait amère d'une Amérique atone et désincarnée, renvoyée à des exercices machinaux et des attitudes téléphonées. Le seul rayon de vie hors les murs et hors le format qui terrasse le film dans une ellipse d'une rare délicatesse est d'une banalité terrifiante. Tout, dans ce film, respire l'angoisse, jusque dans les plans finaux, d'une rare intensité. Un grand petit film.
Avec un scenario très simple,qui aurai presque pu être banal(Largement compensé par le jeu des acteurs),le réalisateur prend son temps et risque les longueures pour finalement arriver à nous émouvoir.
Je suis très mitigé car il est vrai que j ai ete intéressé jusqu a la fin mais le scénario manque quand même d un peu d entrain...finalement aucune surprise sur l histoire, on ne fait que suivre les personnage sans qu il se passe quelque chose...
Correct. Un "correct" très positif, voilà ce qui ressort de cette intrigue sobre, aux personnages convaincants, dans un petit bled où la vie se partage entre travail, travail, collègues et famille et où tout semble réglé pour ne jamais déborder... Telles les quelques notes grattées sur une guitare sèche en guise de BO, la simplicité de cette histoire est son charme, sa grâce. On tombe dans un tragique sans emphase, juste, avec l'arrivée de Rose, jeune femme, dans ce cadre qui était jusqu'alors immuable. 1h10. Un très bon moment.
Les americains se mettent à faire du comtemplatif ! Déjà que lorsque c'est européen, j'ai du mal accrocher... Le problème de ce film se situe dans l'accumulation de faux départs, on pense que ce film va raconter quelque chose... finalement non. La mise en place de tout ce petit monde triste et banal est bien mis en place mais l'histoire en elle meme s'embourbe dans une torpeur inextricable. Les acteurs donnent vie aux personnage, le problème c'est qu'ils n'ont rien a vivre ! J'ai bien aimé l'ambiance et les personnages mais le film ne raconte rien, une galerie de photos aurait été un meilleur medium de diffusion.
Un film très (trop ?) minimaliste, qui se révèle être une excellente surprise. La sobriété de la mise en scène et du jeu d'acteurs renforce le sentiment d'oppression. De fait, on ne ressort pas indemne du visionnage ! J'aurais cependant apprécié que les personnages soient un peu plus développés, et que le film dure un peu plus longtemps. Malgré la qualité de la réalisation, je suis resté un peu sur ma faim, je dois dire...
Un film qu'on pourrait qualifier de "moue" une histoire très lente, et les trois acteurs principaux sont 2 de tensions. Un film vraiment sans intéret...
Minimalisme ultra réaliste sur fond de condition sociale étouffante, du Ken Loach américain en somme, la folie et l'ambiance lynchesque en plus. Bubble souffre toutefois de trous d'air et d'un je-ne-sais-quoi pour nous tenir en constante haleine.
Violente critique de la société américaine dont certains citoyens ne sont que des esclaves qui doivent cumuler plusieurs boulots pour joindre les deux bouts et n'ont pas de possibilités de s'épanouir. Dans ce film montre toute la frustration que peut entrainer cette société capitaliste.
Le cinéaste explore ici les rapports humains narrés au sein d'une atmosphère inquiétante et envoûtante. La tension dramatique est palpable tout au long de ce drame. Bubble est incroyable de réalisme dont le non-professionalisme des comédiens apporte beaucoup. Le réalisateur nous propose un patchwork de sentiments tels que la tristesse, la déception, la solitude et l'amitié. L'histoire de Martha, Kyle et Rose nous est étonnement familière, nous confrontant à nos propres peurs et doutes.