Il est effectivement facile, au sens de possible, d'y voir un film extrêmement plat et presque ennuyeux.
Il est plus intéressant en revanche d'y voir le parallèle avec ces poupons fait en série, comme des humains.
Il est plus intéressant de faire le lien avec ces fabrications d'êtres à la chaîne, souriant, tous habillés, pareils, stéréotypés, rangés sur des chemins, qui travaillent en usine 8h par jour et regardent la télé le soir.
Il est plus touchant de s'apercevoir que Soderbergh raconte la folie du quotidien, sans aucun artifice, sans essayer de nous vendre quoique ce soit.
Il est plus terrifiant de se rendre compte, comme il nous le dévoile au générique de fin, que parfois certains humains ont des défauts, tel ces poupées aux lèvres boursouflées, laissées sur les étagères de l'usine, et commettent le pire.
Comme à son habitude, un film qui en dit long sur la société, tout en finesse et en silence, tout en y mêlant une touche de sociologie.
Passez votre chemin si vous pensez regarder un thriller ou si vous n'êtes pas sensibles au fond d'un film, mais plus attachés à la forme: vous y verrez effectivement un film plat dans lequel il n'y a aucune intrigue.