Après "Les Langoliers", Tom Holland s'attaque à nouveau à une œuvre de Stephen King pour la porter sur les écrans en 1996 et je dois dire que j'en suis assez déçu... ou pas tellement finalement. Pas tellement car en lisant le livre, je me suis demandé comment une histoire aussi absurde que celle-ci pourrait être correctement adapter au cinéma sans trop que cela ne tombe dans le ridicule. Un peu comme avec "The Mangler" (Tobe Hooper, 1995) d'ailleurs, c'est le genre d'histoire que l'on prend plaisir à lire et qui passe bien par écrit mais lorsque l'on a les images sous les yeux, c'est une toute autre chose. C'est donc ici l'histoire de Billy Halleck qui renverse une gitane. Son crime restant impuni, le père de la gitane va lui lancer un sort consistant à le faire maigrir jusqu'à en mourir. Voilà, annoncé comme ça, c'est plutôt pas mal, on s'attend à une série B sympa quoi mais lorsque l'on a le livre en tête, et notamment le dénouement, on se demande comment cela va pouvoir se faire correctement. Malgré tout, il faut avouer que, comme avec "Les Langoliers", Tom Holland fait une adaptation très fidèle de l’œuvre d'origine. Ce n'est pas non plus un mauvais film pour autant mais nous avons, à mon sens, beaucoup trop de temps morts, surtout que ce n'est pas une histoire contenant beaucoup d'action. D'ailleurs, le traitement des personnages passe beaucoup dans le livre par des pensées intérieures, comme dans beaucoup d’œuvres de Stephen King d'ailleurs, et le fait que n'ayons pas ça ici change un peu la donne. Nous avons malgré tout quelques scènes plutôt réussies mais pas assez pour que cela constitue un bon film. En bref, malgré un traitement très fidèle de l'histoire, on s'ennuie beaucoup trop. Le maquillage n'est quant à lui vraiment pas mal du tout. En ce qui concerne les acteurs, nous retiendrons surtout Robert John Burke, Joe Mantegna et Michael Constantine qui jouent très bien. "La Peau sur les os" fait donc partie de ces nombreuses adaptations de Stephen King qui ne sont pas marquantes et qui tombent peu à peu dans l'oublie.