J’ai décidé de tenter une rétrospective Roger Kumble, malgré la déception notable d’Allumeuses ! Je tente donc Just Friends, un film pas exempt de défaut, mais finalement digeste, à l’inverse du susnommé.
Déjà un point que l’on peut reconnaitre à Kumble s’est de s’entourer de casting enthousiasmant. Mais bon, pas toujours autant dans les faits. Ici la déception viendra quand même de Ryan Reynolds. Même s’il s’en sort bien parfois, dans l’ensemble il en fait trop, il propose un jeu excentrique, un coup amorphe un coup surexcité, c’est assez versatile et donc par là même assez incongru parfois. Celle qui s’en tire le mieux c’est Amy Smart. Jeu beaucoup plus sobre, elle ne participe pas du côté trop fou et un peu pesant de l’ensemble, se montrant plus réaliste, plus soft, et clairement elle retient l’attention. Face à elle Anna Faris, un peu dans les mêmes écueils que Reynolds, mais bien plus excusable puisqu’on son rôle veut cela. Et elle ne manque pas d’être drôle à plusieurs reprises.
Pour le reste rien de très notable à signaler.
Le scénario est un peu gênant, car il est très prévisible, et finalement pas très bien mené. Quelques baisses de rythme, un final trop brutal, Just Friends n’est pas parfait, loin de là, en dépit de plusieurs atouts. Déjà il est vrai qu’il y a des moments drôles, voire même très drôles, et l’ensemble évite la lourdeur intempestive ou la vulgarité prétexte pour s’en sortir. Tout n’est pas très égal bien sûr, mais dans l’ensemble c’est plutôt plaisant et toujours mieux qu’une comédie Appatow, et très au-dessus du nullissime Allumeuses ! du même réalisateur.
Visuellement pas d’éléments notables à souligner, ce n’est pas le propre du genre d’être très singulier en la matière. La mise en scène est correcte, les décors et la photographie tiennent relativement la route, la bande son aurait pu être un peu plus décapante, surtout dans ce genre avec pour héroïne une chanteuse, mais enfin l’ensemble n’est pas désagréable.
Clairement Just Friends n’est pas une comédie romantique qui va marquer les esprits et appartient aux passages marquants pour les fans du genre. Mais ça se laisse voir sans déplaisir, on rigole bien par moment, c’est un rattrapage honorable pour le réalisateur qui a commis Allumeuses ! 3