Cela faisait longtemps que je voulais voir cette comédie, largement décriée à l’instar des Tropez Comedy de Pécas. Finalement, habitué des comédies franchouillardes, celle-ci est loin d’être aussi terrible qu’attendue, et s’avère certes d’une balourdise certaine, mais naïve et légère, comme il faut.
Le casting est plutôt consistant. A côté de bons seconds rôles, parmi lesquels un Georges Descrières qui prend un plaisir évident à campé son évêque de pacotille, on trouve en tête d’affiche Paul Préboist. Sorte de Louis de Funès endormi, c’est un acteur capable de bonnes choses parfois, et même s’il traverse le film avec une certaine paresse, sa présence reste sympathique, et le décalage avec les autres interprètes a un côté amusant. Après il est clair qu’il se fait souvent piquer la vedette par des comparses parfois survoltés. A noter la présence de charmantes actrices aussi, plutôt bien choisies, parmi lesquels Katia Tchenko.
Le scénario est en réalité prétexte à des gags plus ou moins subtils et heureux. C’est clair que ça ne vole pas haut, on ressort les bonnes caricatures, et ça roule. Franchement on peut craindre le pire, mais l’ensemble est tellement naïf, innocent, crétin parfois, que s’en est bien sympathique. Il y a trois types de comédies franchouillardes : les réussites, et Michel Lang en est le maitre, les ratages foireux et ignoblement pas drôles, et puis les maladroites, généreuses, mais boiteuse. Et ce film appartient à cette catégorie. Il y a de l’entrain, on ne s’ennuie pas une seconde, et même si c’est très bête, c’est touchant.
Visuellement rien de bien miraculeux comme on pouvait s’en douter, mais il est clair que ce n’est pas vraiment une gêne. Reste une mise en scène assez pêchue qui donne du rythme au métrage à défaut d’être très habile, et des décors et une photographie « alimentaire » mais convenables. Petite déception en fait sur une bande son trop tiède pour ce genre de film où l’on attend forcément du son des années 80 emballant.
En conclusion je dirai que Mon curé chez les nudistes est une comédie bête et naïve, mais pas méchante pour un sou, et qui se montre généreuse. Bien sur ce n’est pas du grand cinéma, mais je dirai que dans son genre, qui reste celui des comédies vacancières populaires, c’est un petit divertissement sans prétention, pas vulgaire, au charme désuet. 3.