Une vraie claque ! La 3D y est sûrement pour beaucoup mais la technique - les effets spéciaux et la 3D – est pour une fois utilisée à bon escient. James Cameron est un metteur en scène et scénariste visionnaire (par opposition à Rolland Emmerich qui est un réalisateur-scribouillard-tâcheron ;-) ). Toute la différence entre eux est l’utilisation qu’ils peuvent faire d’un énorme budget pour un métrage de 2h40. En effet, que ce soit pour « Terminator 2 » (1991), « Titanic » (1998) ou, ici « Avatar », Cameron met le spectateur dans les meilleures conditions pour transmettre son histoire, et même si le contexte n’est pas, de prime abord, familier au spectateur, il le devient grâce à la création d’un vrai univers autour de l’histoire. Ainsi, dans Avatar, la faune et la flore de Pandora, les Mu’vis, les écrans hi-tech de 2154, tout m’a conquis … C’est bien simple, ce monde m’a fait penser à la trilogie de Peter Jackson sur « Le Seigneur des Anneaux » (2001 à 2003), mais Avatar prend l’avantage en terme de rythme, car ici un seul film suffit à planter le décor et à narrer l’histoire. Alors, bien sûr l’histoire n’est pas aussi complexe qu’on pourrait l’espérer mais quand même, on a en plus d’une très belle histoire d’amour et d’une bataille héroïque, quelques aspérités bien sympathiques : ainsi, on a un personnage principal handicapé moteur (il fallait oser !), un accouplement entre les deux personnages principaux dans un film tout public, une critique en règle du colonialisme américain et même quelques petites piques envers le système de santé américain réservé aux riches. Encore merci, James Cameron, pour le moment de bonheur que j’ai passé au cinéma grâce à votre création.
N.B. : souvent, je me permets de critiquer les distributeurs français pour leur manque d’à propos quant à leur choix de positionnement et de couleur pour la mise en place des sous-titres. Aussi, je tiens ici à féliciter particulièrement le distributeur d’Avatar (Twentieth Century Fox France) pour le soin apporté au sous-titrage de ce film : les sous-titres sont en jaunes, toujours parfaitement lisibles, et positionnés en 3D – au premier plan – à l’emplacement le plus approprié de chaque scène, donc parfois à gauche, parfois au centre, etc. Tout le contraire du classique sous-titre blanc immuablement positionné au centre de l’écran y compris quand le fond est blanc ;-) Donc, un vrai plaisir pour le lecteur-spectateur !