Bien que le scénario soit relativement simple et par moment cliché, les effets spéciaux portent le spectateur au plus proche de l’univers, lui donnant une expérience unique et optimale. Ce qui fait le succès d’Avatar ce n’est pas son histoire, mais ce qui permet à l’histoire d’exister. Et ce qui permet l’existence de cette histoire, c’est Pandora, la planète hostile où se déroule le récit. Ce qui est très réussi en plus de présenter un environnement propre à elle, c’est qu’elle reste compréhensible pour le spectateur malgré ses aspects fantasmagoriques dû à une nature composée majoritairement de bleu et de bioluminescence (visuels très peu communs sur Terre d’où le choix). Ce qui nous plonge encore plus dans ce réalisme, c’est cet aspect « documentaire » traduit par une majorité des scènes tournées en caméra épaule, donnant l’impression au spectateur de faire partie du film (lors des scènes en forêt par exemple, la caméra se lève en même temps que la tête des personnages, ou encore les tremblements naturel du corps lors d’un déplacement, l’apparition progressive de la végétation, etc...), mais aussi par un comportement réaliste de Jake, agissant comme l’aurait fait n’importe qui à sa place, cette envie de vouloir toucher à tout (montrant le coté enfantin que l’on a tout en nous) ou encore à l’appréhension à la découverte d’un nouveau danger. Ce qu’il y a de plus appréciable dans ce film, c’est qu’on ne s’ennuie pas, car il se passe toujours quelque chose, soit Jack présente le monde dans lequel il évolue (souvent par voix-off), soit il doit s’approprier un objet qui lui permettra d’avancer, soit il est confronté à un danger ou à un challenge. Le développement des personnages prend également une place importante, notamment lorsque Jack découvre son nouveau corps (bouge pour la première fois ses pieds, réussi à sentir le goût d’un fruit à travers son avatar.), mais aussi par l’évolution de certains comme Norm, qui passera d’un personnage discret et distant à un personnage plus assuré
(comme dans la scène où les militaires tentent de débrancher Jake et qu’il intervient à la force des poings)
. Chaque scène contient une information et aide au développement de l’histoire. On traite également un sujet important, qui est la mort et la réincarnation (principe de l'avatar) notamment par Jake
après la mort de son frère
, mais aussi à la fin du film avec le docteur Stevens. Ce film aurait sans doute connu moins de succès sans ses effets spéciaux qui fait le charme d’Avatar. Souvent jugé de mal vieilli, ils restent selon moi irréprochable, que ça soit pour la qualité des plans, la finesse de la 3D, le choix de la lumière et sa mise en œuvre (notamment avec la bioluminescence) mais aussi le réalisme des décors qui sont entièrement numérique. Le seul point négatif aura été d’avoir voulu supprimer les flous de mouvement (démarche habituellement faite dans les jeux vidéo) et donc sur certaines scènes, on a une impression d’accélérer et de léger manque de fluidité et donc de manque de réalisme (cela ne concerne pas l’intégralité de l’œuvre.). Finalement, Avatar est un film culte et fondateur des effets spéciaux modernes, et inspire de nombreux réalisateurs (Ridley SCOTT (Prometheus) et Luc BESSON (Valérian) par exemple). Il occupe actuellement la première place du Box-office mondiale (2,922 milliards $) et est attendu d’une suite en décembre 2022 à mon attente évidemment.
Note final 5/5