Je n'ai pas aimé le premier : pourquoi voir le deuxième ? Parce que je l'avais en DVD, j'imagine, et pas grand-chose d'autre... Cela écrit, si l'on pouvait avoir une vague sympathie pour son prédécesseur et le club choisi pour voir notre héros s'épanouir (Newcastle), cette suite se vautre de bout en bout dans une vulgarité souvent effrayante. Comment les producteurs ont-ils pu croire qu'en nous balançant pendant quasiment deux heures du pognon, du clinquant, des bombasses et des soirées bien arrosées, on allait trouver ça beau et émouvant ? Et puis bon, le Real Madrid, quoi... Il n'y avait vraiment pas d'autres clubs que celui incarnant le plus puissamment le foot business sur la planète ? Ravi pour l'équipe de tournage que celle-ci se soit amusée au plus près des joueurs de l'époque, s'offrant tous des apparitions, mais en plus de n'être absolument pas réaliste, cette immersion est juste moche, indigentes dans ses sous-intrigues comme sa morale bas du front (ébloui par le prestige de son nouveau maillot, Santiago va évidemment devenir un petit prétentieux s'éloignant de ses proches, avant de revenir, tout aussi évidemment, dans le droit chemin et comprendre les vraies valeurs de l'amour et de l'amitié : au secours), même la façon dont est résumée la saison des Merengue et surtout le scénario des matchs, aussi grotesque que prévisible, faisant peine à voir. Quant à la « mise en scène » des rencontres, elle parvient à faire encore pire que précédemment, assumant une dimension jeu vidéo absolument infâme, le sans génie mais habituellement plutôt efficace Jaume Collet-Serra nous ayant habitués à mieux. Seul le casting, pourtant bien moins exploité, garde un semblant de dignité, notamment Rutger Hauer, très convaincant en coach, ou encore le choix
de ne pas faire marquer au jeune mexicain le but de la victoire finale
... Ah, et la chanson du générique n'est pas mal du tout. Plus qu'insuffisant pour cette véritable parodie de football et de cinéma, se vautrant lamentablement dans ce qu'il était censé dénoncer. Pour la grandeur du sport le plus important d'Europe, on repassera.