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Pascal
159 abonnés
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4,5
Publiée le 5 septembre 2024
Yasuzo Masumura cinéaste qui fût assistant de Mizoguchi et de Kon Ichikawa, est considéré comme un des cinéastes phares de la nouvelle vague japonaise.
Malheureusement beaucoup moins connu dans l'hexagone que son confrère Oshima, en raison de la froideur dommageable des distributeurs à l'égard de sa filmographie, c'est pourtant ( de mon point de vue) l'exemple d'un talent exceptionnel passé sous les radars.
Peu de ses films furent diffusés ici, mais les quelques exemples qui arrivèrent jusqu'à nous, sont formidables.
" Passion" ( la traduction du titre exact en français serait plutôt "Swastika" du nom du symbole hindouiste qui représente notamment la vie).
Tiré d'un roman de Tanizaki ( prix Nobel de littérature) le scénario conte une histoire d'amour sulfureuse entre deux femmes dont une est mariée.
Les scénarios à caractère sexuel furent abordés par d'autres cinéastes de la nouvelle vague nippone ( " l' empire des sens", " l'empire de la passion" de Oshima ou " Eros + massacre" de Yoshida, notamment).
Dans le registre sulfureux Masumura s'avère un maître et " passion" un exemple emblématique. Il n' y a rien de scabreux à l'écran, mais le cinéaste tente de nous montrer les conséquences d'un fantasme, d'une attirance poussée et vécue jusqu'à son terme.
La créativité de la mise en scène atteint des sommets, dans un exercice de suite de huis clos ou les dialogues ont la part belle.
On ne peut qu'espérer que les hasards des sorties de rééditions, permettent de découvrir une plus grande palette du travail de Masumura, cinéaste majeur et ( de mon point de vue) d'un talent au moins aussi grand que celui de N. Oshima.
Film de Masumura à la réputation sulfureuse, pour sa vision très débridée (pour l'époque) d'une relation homosexuelle féminine. Plus justement, il faudrait parler d'un rapport à 4 entre la femme fatale (Ayako Wakao, aoooooooooooouh !), son amant, la femme qu'elle séduit et le mari d'icelle. Qui manipule qui, telle est la question (parce qui couche avec qui, trop facile). Comme toujours chez Masumura, tout est extrêmement ambigu, pervers et ludique. Et filmé avec une sensualité troublante, au rasoir (très électrique) et un romantisme vénéneux et mortifère. Ah, au fait, c'est tiré de l'oeuvre de Tanizaki. Personnellement, je place le film un cran en dessous de La bête aveugle et de L'ange rouge. Mais pas loin.
Pffttt... ça m'agace ces femmes japonaises égoïstes et capricieuses qui se suicident au premier rendez-vous manqué ! Et en plus c'est surjoué comme toujours avec les actrices japonaises, c'est d'un théâtral tel que ça ne passe pas. L'image n'est même pas belle, ni la musique. Bref, à éviter.
Avant de voir le générique de début, j'ignorais que ce film était adapté d'un roman de Jun'ichirō Tanizaki qui est mon auteur japonais favori ; et comme je suis du genre à ne pas aimer voir un film avant d'avoir lu l'oeuvre littéraire dont il est adapté j'ai hésité à arrêter de regarder à ce moment-là... Mais mon côté un brin obsédé a pris le dessus : histoire lesbienne ajoutée à Ayako Wakao, qui est pour moi la plus belle actrice du Pays du Soleil Levant, faut pas se demander pourquoi... D'un côté mal m'en a pris, d'un autre c'est sans importance... Mal m'en a pris parce que le film est mauvais tout simplement, le jeu des acteurs est excessif manquant totalement de la subtilité qu'avait l'air d'exiger l'histoire (ça je vous le confirmerai après avoir lu le roman !!!), et la réalisation, entre sa photo en couleurs réussissant l'exploit d'être fade en même temps que criarde et son montage bâclé, a l'air souvent d'être celle d'un amateur. Et c'est sans importance car l'aspect positif de cette chose négative, c'est que l'ensemble est très facilement oubliable et que donc je peux lire le roman comme si je connaissais pas du tout ce qu'il contient.
Je suis un peu triste de voir ce film mal noté... Mais j'avoue que moi meme je ne peux me résoudre à mettre 4 étoiles car le personnage de Sonoko m'a un peu agacé. Je ne sais pas... J'ai trouvé l'actrice trop... niaise, peut etre, en tous cas elle m'a assez vite irritée. Mais en dehors de ça qui est tout de même très subjectif de ma part, j'ai beaucoup aimé ce film, on voit la déchéance qu'entrâine cette passion qui est comme bien souvent destrucstrices, les machinations où meme le spectateur ne sait plus quoi penser. Le personnage de Mitsuko est superbe et magnifiquement joué, très crédible dans ce rôle. Enfin les dernières phrases de Sonoko sont très touchante, personnellement elle m'a un peu bouleversée quand même. Bon, il faut que je finisse le livre maintenant !
Un imbroglio de sentiments, des passions, des manipulations... Quelques scènes cinématographiquement superbes (ah, la prise conjuguée des somnifères!)... Mais aussi des acteurs (surtout des actrices en l'occurence) qui ont tendance à surjouer, et une narration qui va de longueur en longueur, sans pour autant que cette lenteur ne soit l'un des moteurs du film... On sent régulièrement poindre l'ennui... Ajoutez une mise en scène et une photo sans saveur particulière, et un montage de qualité très moyenne... On obtient un film bien creux, dont les 10 bonnes minutes finales ne suffisent pas à dissiper la sensation de vide cinématographique et narratif qui les ont précédées.
Une étonnante découverte que ce film qui (re?)sort maintenant, une histoire qui devait etre particulierement audacieuse pour le Japon de 1964, cet amour entre 2 femmes. Présence lumineuse de la splendide akayo wakao dans un role de manipulatrice irrésistible. pour le reste, le film a quand même vieilli et certains personnages sont très caricaturaux et agaçants (les 2 maris par ex).