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Shortsam
9 critiques
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5,0
Publiée le 12 août 2024
Un superbe reportage des gens tellement touchant et authentique, un gros respect a Tommy the clown qui se démène pour sortir les jeunes du ghetto et préserver la hip hop culture . Une réalisation magnifique ..je recommande fort
Le photographe américain David LaChapelle réalisait en 2005 ce documentaire qui revenait sur les phénomènes du clowning, du stripper dancing et du krump, trois danses se faisant écho et nées dans les quartiers noirs de Los Angeles au cours des années 90. Célébration des corps, expression physique d’une colère, d’un malaise politique et social évident, hommage aux lointains ancêtres africains : ces trois caractéristiques semblent être le point commun de ces chorégraphies endiablées et plus ou moins improvisées, et guidées par un fort retour de la spiritualité dans des communautés rongées par le trafic de drogue et d’interminables guerres des gangs. Une mise en scène qui met en avant son sujet avec force et respect et un final éblouissant.
Un documentaire/film mêlant interviews, séquences dansées et séquences recrées. On en apprend plus sur les origines du krump, du twerk (ou striper dance). Les chorégraphies sont souvent impressionnantes et toujours ultra rythmées. Le montage est franchement impressionnant.
David LaChapelle délaisse un temps ses photos kitchs et consacre un docu sur les ‘gentils’ de South Central, ceux qui essaient d’apporter un peu de gaieté dans ce quartier hyper craignos de Los Angeles. A la base, Tommy, parrain d’un gang de clowns breakdancers et fondateur malgré lui d’un mouvement immense et désordonné. Entre autres, les rivaux du krump, sorte de danse tribale africaine sur fond de scènes de ménage hip-hop. Les deux clans parviennent à organiser une battle dans le Zenith local ; d’abord bon-enfant, l’ambiance vire bientôt à la controverse. Dans un tel décor, la violence, les rancœurs, la jalousie ne sont jamais très loin, et c’est souvent la foi en Dieu qui pousse les jeunes à s’en sortir. LaChapelle étonne par sa sobriété et son regard, distant mais juste. Certaines scènes peuvent choquer, une gosse qui joue avec des billets de banque, une autre qui agite frénétiquement ses atours, mais à l’évidence ces gars-là s’éclatent, oubliant dans leurs danses endiablés leur condition sordide. Utile et bienvenu.
Clin d'oeil observateur et instigateur sur un autre monde connu du ghetto à dire les trafics de drogue et autres aspects pessimistes , David LaChapelle nous emmène dans l'incroyable univers des "krumpers" , jeunes gens blacks issus des milieux défavorisés se déchaînant sur un style de danse mélange d'hip-hop et de danses vaudous en quelques sortes d'où un mouvement endiablé. Avec LaChapelle , ancien réalisateur de clips, on s'attend à du gros esthétique, et c'est exactement à ça auquel on a affaire, de très belles images de corps huilés se remuant sous un soleil aride. Très bien fait donc, juste déplorable le côté gros documentaire avec ses nombreuses interviews fatiguantes.
Le premier documentaire du photographe de mode David Lachapelle dynamite la salle de cinéma en dance-floor. Lachapelle est hélas trop fasciné pour démêler ces fils.
On découvre cette nouvelle façon de danser, ou du moins de s'exprimer pour les laisser-pour-compte ! mais l'alternance danse / interview rend le docu. un peu lourd ! mérite malgré tout d'être vu ...
Une des plus belles expériences visuelles au cinéma. Le sujet très actuel et très artistique colle parfaitement à la démarche de LaChapelle. Un superbe documentaire sur les danses urbaines.
Si le contenu n'était pas aussi impressionnant je mettrais 0 à ce documentaire pas très bien réalisé. un condensé de 40 minutes aurait été franchement sympa et aurait évité de s'étaler en longueur sur le background des danseurs. Puis y'a un truc qui devrait jamais arriver dans ce genre de films c'est le genre de séquences où un type danse sur fond de coucher-soleil-et-Cristina-Aguilera-et-réflexion-super-profonde...
Une annonce avant le début du film informe le spectateur qu'aucune image du film n'a été accélérée. Quelques minutes plus tard on comprendra très bien la necessité de cette annonce. Le film s'ouvre sur des images d'archive des émeutes de 1965 à Los Angeles, puis de celles de 1992 ayant suivi le passage à tabac de Rodney King... Et sans transition, on assiste à un autre "tabassage": deux femmes, jeunes et noires en train de mimer des coups violents sur une troisième plaquée sur le capot d'une voiture. Soudain les trois femmes se redressent et viennent fièrement dresser les poings vers le ciel en frappant brutalement l'air autour d'elle, bombant le torse et en se déhanchant avec une frénésie inimaginable. Premier coup de poing dans la gueule de la projection ! Le coup est violent et porté droit au cœur, à l'âme...Le rythme de la danse et du film, ne vous lâchera alors plus... Et l'émotion non plus... Personnellement ce film est un choc tellurique de force 10, j'ai pleuré du début à la fin, j'ai ri j'ai été ébloui et émerveillé tant par la mise en scène de LaChapelle que par la puissance indéniable des chorégraphies proprement hallucinantes de ces bandes de jeunes noirs américains des quartiers difficiles de South Central , ghetto noir de L.A. David LaChapelle, clippeur et surtout photographe de grand talent, délaisse ici le Glamour Kitsch et Pop qui a fait sa réputation et évite l'écoeuil du long vidéo clip au profit d'une captation documentaire tout à fait surprenante et remarquablement modeste, lyrique et parfaitement maitrisée. C'est tout à son honneur. La passion étant le maitre mot du film : passion sensible et évidente du réalisateur pour ces hommes, ces femmes, ces enfants et le phénomène chorégraphique qu'ils initient... Passion vitale, violente et bouleversante de ces populations exclues et opprimés par le système américain et le pouvoir blanc qui canalisent toute la violence qui les anime dans une danse catharsique, et quelle danse !!!
David LaChapelle, le pape de la photographie de mode au glamour ruisselant, immortalise les danseurs de "krump", synthèse euphorisante du hip-hop et des rites tribaux africains nés à Los Angeles.