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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Ce film est une pure merveille. D'une part par la côté artistique qu'il aborde, on découvre une manière de danser qui n'avait pas été montrée au grand public jusque là, d'autre part par le côté emotionnel du film, renforcé par la découverte de la vie dans south central et une BO superbe. David La chapelle était le réalisateur idéal. En effet, étant photographe, il a su présenter le sujet d'une manière artistique, on est d'autant plus proche des personnages, qu'ils sont filmés les trois quarts du film grace à une caméra portée. Ce film est à voir absolument, somptueux message d'espoir, on en sort changé. Superbe bijou artistique. Bravo
Le ton est donné avant le film avec cette interminable (5mn42) pub pour H&M réalisée par LaChapelle. C'est de la pure guimauve en intraveineuse, si vous ne vous transformez pas en pain d'épices suintant à la fin, je vous baise les orteils. Pour en venir à Rize, imaginez john galliano tourner un documentaire sur la misère en banlieue parisienne. L'approche est maladroite, la réalisation fouillie, la narration ratée. On sent bien que la chapelle n'attend qu'une chose, c'est de pouvoir montrer les danseurs en action à grand renfort de r&b boum boum. Le point culminant : les scènes "esthetisées" sous un pont de los angeles, couleurs sursaturées et corps huilés : un dérapage complètement hors sujet au sein de ce "documentaire". On imagine le réalisateur la main sur la bouche "je n'ai pas pu m'en empêcher !". Alors malgré tout, reste les protagonistes du film, des individus exceptionnels dont on sent une grande force de caractère. Quand on repense au court métrage d'introduction, on se sent soudain très mal à l'aise.
J'ai adoré, la boule dans la gorge pendant 1h25. Ce documentaire est tout simplement bouleversant et impressionnant. Le krump en lui même est époustouflant d'énergie et d'agressivité maîtrisée, mais révèle aussi la rage des noirs de Los Angeles, leur besoin d'extérioriser la violence en eux par la danse. C'est déchirant de sincérité, "brut de fonderie", sans trop de fard. Les rois du krump comme les gosses de 10 ans se démènent à se romprent le corps sur du hip hop, dans une ambiance survoltée mais positive. Des interviews des krumpers ressortent la colère face à un pays qui ne leur laissent pas la chance de pouvoir s'élever, des passés lourds sur fond de drogue, armes, gangs, absence de repères familiaux, violence... Le documentaire montre très bien que derrière l'aspect époustouflant des performances scéniques, le krump est autre chose qu'une mode (malheureusement Madonna va probablement s'y mettre dans son prochain clip) : c'est une alternative que certains choisissent face à la violence des gangs, une danse expressive et agressive qui libère la rage et la frustration. Les scènes de krumping sont comparées image à l'appui avec les danses tribales d'Afrique : maquillages, attitudes et transes libératrices des deux cotés, ça donne un aspect presque instinctif à ses krumpers qui inconsciemment et à leur façon, imitent leurs ancêtres. D'un point de vue sociologique, c'est fascinant. Le doc a des défauts, mais le sujet m'a complètement emballé, il montre admirablement comment la culture noire des États-Unis est inventive et fascinante. Respect.
tres bon docu, bien ryhtmé! La danse comme moyen deviter la vie de gang tel est le fil conducteur du docu. Des beaux moments impressionnants de danse et un battlezone impressionnant !
David LaChapelle délaisse ses clichés photos et clips vidéos pour un premier long-métrage. Rize (2005) est un formidable et un brillant hommage rendu à ce style de danse, le Krumping. Un phénomène urbain qui nous vient tout droit de la banlieue de Los Angeles. Rize nous raconte comment le Krump a vu le jour, suite aux émeutes raciales de 1992, inventé par Tommy Le Clown un éducateur de South Central, cette danse aux allures tribales se caractérisent par une vitesse des mouvements et une agressivité volontaire. Un documentaire époustouflant, des scènes de danse incroyable (réalisées par des adultes, comme par des enfants de 10, 6 ou 4 ans). Des chorégraphies improvisées où ils se déchaînent sur scènes ou dans la rue. Cela vous donnent des frissons durant tout le film. Des prises de vues exemplaires (que lon doit au steadicamer Morgan Susser) et sans oublier, lun des autres éléments clés du film, la B.O qui est simplement ahurissante. Tant dadjectifs pour un documentaire qui se dit être un film. Les mots nous manquent pour arriver à qualifier ce petit chef doeuvre.
Connaissez-vous le krumping ? Et le clowning ? Non ? Ce ne sont pas de nouvelles pratiques sexuelles, ni des procédés de retouche d'image en PAO, ce sont des nouvelles danses " urbaines ", comme on dit. En gros, ça ressemble à du hip-hop, mais il paraît que c'est très différent, plus populaire, plus tribal... Evidemment, quand on ne connaît pas, c'est très impressionnant, très rapide, nécessitant une souplesse inimaginable. Le film est censé nous imprégner de cette culture en mixant les scènes dansées (en contre-plongée quasiment systématique) et les interviews. Malheureusement, après un début bluffant, les discours deviennent creux et répétitifs, en gros : " si je dansais pas, je serais un voyou. " Pas très passionnant, tout ça...
Ca va 20 minutes mais ensuite on a l'impression de voir toujours la même chose et d'entendre toujours les mêmes bons sentiments. "j'ai échappé aux gangs grace aux Clowns et maintenant je suis bon et j'aide les jeunes". Plusieurs personnes sont parties en cours de séance. C'est un signe non ?
On comprend alors sans mal comment le Krump transforme les jeunes, permettant à cette danse aux allures agressives de se transformer en défouloir positif. Avec une rage contenue, les corps voltigent et brassent l'air avec une rapidité spectaculaire. Ici, pas de triche : les danseurs ne sont que les acteurs de leur vie. Nul besoin d'aimer la danse et le hip-hop, nous voyageons constamment entre l'émotion et l'admiration.
j'ai pas compris l'intérêt de ce film, il est complétement nul, je me suis endormi au bout d'un quart d'heure, je ne comprends pas qu'un film comme ça passe au cinéma. Même les Daltons c'était mieux.
Félicitations ! David Lachapelle à enfin découvert le bounce et le mapouka, qu'il croit nés chez Tommy. Peut-être n'est-il jamais allé à North Memphis, ni au Congo. A chaque fois que je repense au mot "inventer", je pouffe doucement de rire.
Une étoile quand même pour les chouettes grimages et les bébés qui dansent : sympathiques.
Avant même de voir le film, j'ai pu découvrir la bande son disponible depuis quelques temps dans les bacs... et ça donne vraiment envie de bouger! Et puis j'ai beaucoup entendu parler du film... en bien, exclusivement... alors j'y suis allée dès sa sortie en salle, hier... Salle comble... les gens ont souri, ri aux éclats, retenu quelques larmes et applaudi... chose rare pour un documentaire... mais Tommy Le Clown, les krumpers et David LaChapelle déchirent littéralement l'écran... un des meilleurs films que j'ai pu voir...
Rize est le premier long-métrage réalisé par l'un des plus célèbres photographes du moment, David LaChapelle. Ce documentaire retrace la naissance puis les différents courants qui ont découlé d'une forme d'expression artistique née dans le quartier de South Central à Los Angeles au début des années 90, connu sous le nom du Krump. LaChapelle filme ses protagonistes avec une énergie indéniable, énergie venant directement de ces danseurs à la force et au courant électrique communicatifs. Grace à ce courant artistique unique, les jeunes des quartiers défavorisés trouvent ainsi une parade à la violence des gangs rivaux semant la terreur et meme le meurtre dans les rues. Le parallèle aux danses tribales est évoqué avec justesse dans le film mettant ainsi en relief toute l'énergie, on serait tenté de dire l'énergie du désespoir, mais également toute les mauvaises ondes qui font contorsionner ces incroyables danseurs émanant de leur propre corps. LaChapelle dans les dernières scènes, par sa superbe photographie, sublime les corps sans oublier de s'intéresser (et de nous intéresser) à la vie quotidienne de ses intervenants, leur laissant la parole et l'occasion inespérée pour eux de s'exprimer. Rize est peut-etre un peu trop long mais certaines images sont tellement ahurissantes qu'on se laisse prendre au jeu durant 1h25.
J'abonde dans ce que dit robert-ginty, on a beau être un photographe de renom, s'amuser à faire des clips, il n'en reste pas moins qu'un long métrage qui se veut "documentaire" est une toute autre affaire. Le montage est approximatif, et le sujet est épuisé à partir de la moitié du film environ, et donc remplissage et répétitions. Pour ceux qui connaissent réellement le hip hop, ils s'apercevront bien vite qu'il n'y a dans ce film aucune relation à ce genre. Les convulsions semi acrobatiques et la "black attitude" semblent inviter à poser un regard de quasi ethnologue ou sociologue amateur, la profondeur en moins. Trop de clichés simplistes en rapport avec un manichéisme bien primaire .... américain. Ca mériterait d'éventuellement passer en télé si l'on y pratique un sérieux toilettage pour le ramener à une portion congrue, mais ça ne peut prétendre au grand écran en l'état.
Je crois que le krumps risque de devenir un vrai phénomène de société et révolutionner toute la culture hip hop en lui insufflant un nouvel esprit, loin de la culture de violence et de narcissisme égoiste qu'elle a mise en avant. L'autre côté de la force en quelque sorte. Alors quand les images sont belles et impressionantes, pourquoi se priver? A ne pas louper.