L'histoire d'un gars qui va indiquer où est le trésor pour être sûr que tout le monde va se poser beaucoup de questions.
Ah Gérard ! Au secours de « Camping », et maintenant d'un petit film comme on n'ose plus en faire de peur qu'il ne dégouline sur l'écran.
Mine de rien, un film comme ça ne pouvait être que policier il y a 30 ans, suicide, travestis, totale indifférence pour la religion, proxénétisme, homosexualité, femme célibataire avec enfant, toute la caricature des années 2000 est là, sous sa forme la plus gentillette et lisse.
Seule Géraldine n'est pas lisse, elle est toujours aussi ordinaire, mais belle. Et gothique cette fois ci. Effectivement, on a une galerie de people du cinoche français, plus ou moins jeunes, ne manque que Depardieu. C'est la volonté (et le talent) du réalisateur ancien critique de cinéma classique manifestement amoureux d'une certaine nostalgie des paillettes. Heureusement, les deux jeunes homosexuels inconnus sont parfaitement à la hauteur.
Ce qui fait qu'on ronronne au chaud dans le noir, c'est entre autre que l'on peut deviner les futurs dialogues du quart d'heure suivant. Il y a tous les poncifs du scénario actuel, avec notamment la rencontre antédiluvienne révélée 10 ans plus tard.
Mais c'est justement ce petit chocolat mielleux, au charme d'un après midi dominical hivernal, qui fonctionne. Le script qui tourne autour du spectacle permet une petite parabole et autres libertés avec la vérité.
Enfin, le choix des acteurs, la tenue des dialogues, à la fois contemporains et vraisemblables, à la fois si old-fashionned et délicats.
Voilà tout, un film pas génial, mais qui plaît forcément par son côté « too much ». De l'humour simple, du charme, ça ne vole pas très haut, une sucrerie très gentillette et pourtant sympathique.