Jenifer Aniston continue d'accumuler des « chefs d'oeuvre » du Cinéma dans sa filmographie : après « Trait pour Trait » (1997), « L'Amour de ma Vie » (1997), « L'objet de mon affection » (1998), « The Good Girl » (2001), « Polly et Moi » (2003), voici « La Rupture ». Quels choix de carrière ! Quelle variété de rôles ! Le réalisateur du film, le célébrissime Peyton Reed est lui aussi un habitué des films inoubliables (Americain Girls (2000), Bye Bye Love (2002)). Bon, j'arrête de critiquer l'actrice de SitCom' reconvertie dans le Cinéma commercial et l'employé modèle des studios hollywoodiens qui a réalisé cette oeuvre de commande et je considère ce film pour ce qu'il est, un simple divertissement. Le film se laisse regarder et on sourit souvent. Il y a même une ou deux scènes vraiment drôles
(je pense particulièrement au dialogue entre Vince Vaughn et Jon Favreau sur le sort à réserver au dernier soupirant de l'héroïne)
. Il y a quelques bonnes idées comme l'utilisation du générique de début pour nous montrer en accéléré la vie passée et heureuse des protagonistes de manière à rentrer au plus vite dans le vif du sujet et donc dans les éléments qui vont déclencher la fameuse rupture. La nature humaine est assez bien décrite
(le rôle joué par l'ego des protagonistes dans les décisions adoptées, l'intervention manipulatrice des « amies »)
mais le film fait une utilisation trop abondante des clichés du genre
(la femme dit le contraire de ce qu'elle pense en souhaitant que son copain devine ses pensées, l'homme dont la seule occupation domestique est d'être avachi devant la télé pour regarder le sport ou jouer aux jeux-vidéo, le dîner entre les familles du couple avec des familles dissemblables au possible et dont aucune ne met d'eau dans son vin)
. En bref, c'est un film tout public et calibré pour cela. Le corps dénudé de Jenifer Aniston, filmé dans un flou plus qu'artistique, ou la scène de strip-poker ont été clairement conçues afin d'éviter au film une classification « R » (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte). Idem pour la fin du film, sortie tout droit d'une projection-test
: c'est simple, c'est exactement celle qui a été retenue pour la version Cinéma de « L'Effet Papillon » (The Butterfly Effect, 2003)
. Donc, si vous cherchez à vous détendre sur un film sans aucune prétention, ce film est fait pour vous, sinon, circulez, y a rien à voir...