Le réalisateur Mohammad Rasoulof signe ici son deuxième long-métrage après The Twilight (2002), un film récompensé dans plusieurs festivals. La Vie sur l'eau était en compétition pour obtenir le Prix de la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2005.
Pour La Vie sur l'eau, Mohammad Rasoulof s'est inspiré d'une pièce de théâtre qu'il a écrite 10 ans plus tôt. Si la trame de l'histoire est imaginaire, il a repris à l'écran les personnages de son oeuvre originale.
L'enfant poisson, interprété par le jeune acteur Aref Zakeri, est une image pour symboliser l'espoir. Le réalisateur a affirmé : "Avec lui, c'est une jeune et nouvelle génération qui va peut-être s'affranchir des conditions dans lesquelles sont emprisonnées les aînés".
Le réalisateur Mohammad Rasoulof montre que toute forme de communication passe par le chef du groupe : "La parabole pour recevoir les chaînes de télévision est jetée. Les journaux distribués sont périmés. Il ne donne que ce qu'il veut bien donner. La communauté est alors isolée, ce qui provoque une soif de communication encore plus grande...". Selon lui, les médias d'aujourd'hui fonctionnent de la même façon...
L'un des personnages du film, alors inanimé, est emmené dans un lieu sacré où on lui noue une écharpe. Selon Mohammad Rasoulof, cette étoffe renvoie à une tradition ancestrale : "Sur le mausolée des descendants des prophètes, on a l'habitude de faire des offrandes. On exprime un souhait et on noue une écharpe ; la croyance veut que lorsque le noeud se défait, le voeu se réalise. Dans le film, lorsque le jeune homme reprend vie, l'écharpe autour de son cou a disparu".