Viva Cuba est une première dans le cinéma cubain, car il est le premier film du pays, selon son auteur, à donner les rôles principaux à des enfants. Le réalisateur Juan Carlos Cremata Malberti poursuit sur le côté unique de son long-métrage : "En recevant le Grand Prix Écrans Juniors, Viva Cuba est devenu le premier film cubain à être primé à Cannes. C'est devenu un gros succès à Cuba. Un an après sa sortie, il a été vu par des milliers de personnes et a obtenu une vingtaine de prix nationaux et internationaux. Enfin, il est un film inhabituel parce qu'il fait partie de ces rares films qui peuvent plaire à la fois aux enfants et aux adultes. C'est même plus que ça, les parents doivent le voir car c'est un appel à considérer l'opinion des enfants au moment où les adultes prennent des décisions importantes. Et cela est établi par la Convention Internationale des Droits de l'Enfant adoptée par l'ONU."
Le réalisateur Juan Carlos Cremata Malberti explique pourquoi il voit Viva Cuba comme un film familial : "C'est un film familial, non seulement parce qu'il peut être vu en famille mais aussi parce qu'il est réalisé par presque toute ma famille. Depuis toujours, ma famille s'est consacrée au travail avec les enfants. Ma mère, Iraida Malberti, est réalisatrice à la télévision d'émissions pour enfants mais aussi chorégraphe et pédagogue. Elle a co-réalisé Viva Cuba avec moi. Mon frère aîné, Carlos Alberto, est le directeur de la célèbre compagnie de théâtre pour enfants à Cuba, La Colmenita. Il joue un petit rôle dans le film mais surtout La Colmenita est co-productrice du film. Mon cousin Guillermo s'est occupé de la direction artistique, tout comme sur mon premier film. Mon autre cousin, Amaury, a travaillé sur la musique et il y a même ma grand-mère qui a joué le rôle de la grand-mère de Malú dans le film. Je crois que Viva Cuba est une conséquence et un hommage au travail réalisé depuis toujours par l'ensemble de ma famille avec, par et pour les enfants."
Le réalisateur Juan Carlos Cremata Malberti, sur le thème de l'exil, présent dans Viva Cuba : "L'histoire du film est un conflit humain et ce qui est important pour moi, ce n'est pas de juger s'il faut s'en aller ou s'il faut rester à Cuba mais, plutôt, de prendre en compte l'avis des enfants au moment de prendre une décision aussi importante que celle de les déraciner de leur culture et de leur histoire. Il y a le même message dans Nada +, mon précédent film. D'une certaine manière, Viva Cuba est l'enfance de Nada +..."
Le réalisateur Juan Carlos Cremata Malberti voit le tournage de Viva Cuba comme une expérience inhabituelle en regard de la production cinématographique cubaine classique. Il explique : "A Cuba c'est, normalement, l'ICAIC (Instituto Cubano de Arte e Industria Cinematogràfico) qui est l'organisme responsable de la production des longs-métrages de fiction. (...) Nous, nous avions juste une petite équipe de quinze personnes travaillant à temps plein et pour nous déplacer à travers le pays, un peu à la manière guerrillera, nous n'avions qu'un seul bus avec tout dedans, mais avec beaucoup d'amour !"
Le film Viva Cuba a obtenu de très nombreuses récompenses lors de ses passages dans divers festivals internationaux. Parmi celles-ci, retenons notamment le Grand Prix Ecrans Juniors de Cannes Cinéphiles 2005, le Grand Prix Ciné-Jeune de l'Aisne au Festival International de Cinéma Jeune Public de Laon 2005, mais aussi le Prix d'Interprétation Féminine pour Malu Tarrau Broche aux 8èmes Rencontres du Cinéma Sud-Américain de Marseille, le Prix Spécial du Jury au Festival International du Nouveau Cinéma Latino-Américain de la Havane (Cuba), en 2005, le Prix OFCIC au Festival Giffoni (Italie), en 2005, ou encore le Grand Prix de la Ville de Chemnitz au Festival de Schlingel (Allemagne), toujours en 2005.