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    L'Arc
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    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 janvier 2015
    Kim Ki-duk est un auteur hyperactif, comme sa filmographie enrichie de 17 films en autant d'années tend bien à le prouver. Le problème, c'est que les observateurs de cinéma jugent d'autant plus cette prolificité comme du too much qu'ils déplorent la redondance et le caractère auto-centré de son cinéma. A priori, rien de problématique me concernant puisque L'Arc était mon premier Ki-duk. Pourtant, et même si le plaisir de la découverte était bien présent, j'ai étrangement pu percevoir en un seul long-métrage cette tendance si forte à tout accorder à la personnalité de l'auteur qu'on a parfois tendance à se sentir exclu par les enjeux et leur traitement. L'Arc se contemple comme un poème, écrit en dilettante par un artiste un peu bohème, mû par le seul désir de créer et de dire du beau, plus que par la volonté de dialoguer avec un auditoire. Dans les faits, Kim Ki-duk brise le quatrième mur par un symbolisme lyrique et efficace mais vraiment trop marqué, ainsi que par l'absence de synchronisation entre son et image lors des scènes où le vieil homme joue de son arc. Ça, les cadrages raffinés et voluptueux mais qui sentent vraiment l'essai formel plus que la volonté de mener un récit, ainsi que certains choix scénaristiques marqués (le mutisme du couple, par exemple), donnent une vraie impression surréaliste. Tout, jusque dans le mode narratif utilisé et sa répétition cadencée, rappelle un poème en vers, ce qui ajoute au cachet onirique de L'Arc. L'aspect d'ensemble est donc très beau, mais manque de consistance et de réalité matérielle. C'est dommage, car le propos m'a paru abordé avec inspiration, bien qu'il soit limité par le symbolisme forcé dont j'ai déjà parlé. Si la subtilité en pâtit parfois, impossible de nier la richesse de cette fable sur l'impact de l'écoulement du temps sur les hommes, la possessivité amoureuse, la soif inextinguible du désir non corrélée à notre condition et la souffrance qui en découle (...). D'autant que j'ai également adoré le choix évidemment judicieux, et même quasi-nécessaire, du huit-clos, qui isole les personnages à l'intérieur d'une bulle en condensant de manière forte toutes leurs applications. Au contraire, gros bémol pour une bande-son omniprésente jusqu'à en devenir lourdingue. Très mitigé, L'Arc n'aura pas éteint ma curiosité vis à vis de son réalisateur. Sa beauté poétique ne souffre pas de contestation, mais sa force et sa capacité émotionnelle sont de loin insuffisantes. Un objet étrange, pas forcément accessible et quelque peu déstabilisant.
    Lord-Djiss
    Lord-Djiss

    24 abonnés 983 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 octobre 2011
    L'histoire d'un père égoïste, possessif et psychopathe. On alterne les scènes où le vieil homme joue de la harpe avec son arc (sans être synchro avec la musique) et les scènes sans aucun dialogue. La fin est ridicule.
    ollavatelli
    ollavatelli

    59 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2013
    L’arc est un film de Kim-Ki-Duk vraiment poétique et magnifique avec des acteurs charmants.

    L’histoire est très originale et pleine de charmes et de tendresses. A partir de l’arrivée du jeune homme, la vie au sein de ce bateau va être perturbée. A partir de ce moment, on a du mal à se situer parce que les deux personnages principaux ont leurs raisons et on partage les sentiments de chacun (la fille est logiquement attiré par un homme de son âge et a le droit au bonheur, et le vieil homme s’est montré très protecteur et plus qu’attentionné avec la jeune fille). Donc la jalousie se fait naitre et des tensions vont éclater entre ces deux personnages (où rébellion d’une part et tricherie d’autre part fusent dans tous les sens). On assiste donc à des moments émouvants où chacun se montre touchant pour son amour à défendre.
    En plus, d’un scénario très théâtrale et avec émotions, le film nous propose des plans poétiques renforçant tout le coté esthétique du film : on pourra citer le fameux instrument de l’arc avec son mystérieux pouvoir, et la fille qui fait de la balançoire tout en douceur sur le coté du bateau.
    La scène du mariage purement traditionnel se montre très envoutante. De plus, comment ne pas parler aussi de la scène d’amour entre les mariés qui est tout simplement fascinante et bluffante de poésie !! Je trouve que c’est une façon de ne pas « dégrader » et « souiller» le corps de la jeune fille vraiment efficace et logique avec le scénario et de la place de l’arc dans cette œuvre.

    Kim-Ki-Duk réalise donc sans doute, là, son meilleur film. L’œuvre la plus poétique avec une histoire prenante et émouvante avec des personnages attachants.
    thewall
    thewall

    14 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Cette année, Kim Ki-duk nous a déjà donné un chef d'oeuvre nommé "Locataires", film d'amour muet d'une belle force d'évocation. Il essaye de renouveler cette formule en recyclant tous les thèmes habituels déjà vus dans "L' île" ou dans son formidable "Printemps, été....". Sauf que cette fois-ci, le petit coréen a mis de l'eau dans son fiel. "L'arc" est un film complètement raté, d'une prétention assez irritante, d'autant qu'il n'a rien à raconter. Tous les effets de style du cinéaste se retournent contre lui et son oeuvre devient vite horripilante. Aucune cruauté ni aspérité dans ce joli film de festival, tout juste bon à émerveiller un public bourgeois. L'histoire ne présente aucun intérêt particulier et surtout on s'en fout comme de l'an 40. Mais le pire vient de cette insupportable musique d'ascenseur, digne de celles que l'on entend dans les restaurants chinois. De quoi avoir une intoxication musicale pendant longtemps. Elle est à l'image du film : insipide. Le maître du cinéma coréen s'engage donc dans une impasse artistique qui est inquiétante.
    Cinephille
    Cinephille

    159 abonnés 628 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Kim Ki Duk est un cinéaste magnifique, qui, au fil de son oeuvre développe une créativité et une poésie étonnantes. Le mépris de la critique envers ce cinéaste tient surement à son manque d'esbrouffe et à son amour du merveilleux et des situations justes, préoccupations si éloignées des films occidentaux. L'Arc est un film très simple, avec trois protagonistes et quelques individus éphèmères. Le film est -évidemment- à prendre au niveau symbolique. Mais on peut aussi se laisser porter par le rythme, la contemplation, la poésie et la beauté de l'actrice.
    al111
    al111

    22 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Locataires, le film précédent de Kim Ki-duk, était un petit bijou, savant dosage de douceur et de violence, poétique bien que dans un cadre très réaliste, rythmé par une musique lancinante. Dans ce nouveau film, il y a toujours le mélange doux violent, la poésie, et une autre musique lancinante. Le réalisme est beaucoup plus loin, probablement sur la côte (toute l'action du film se passe sur un bateau, en pleine mer). N'est-ce que pour cela que l'on ne retrouve pas le charme ? Pas seulement. Il n'y a aucun mystère, rien ou presque n'est laissé à l'imagination du spectateur, tout est souligné à gros traits bien épais. Les personnages ne sont que des figures poétiques, sans consistance, sans réalité.
    Dans "Locataires", le passage entre la douceur extrême et la brutalité de certaines scènes était toujours surprenante, subtile, signifiante. Ici, la symbolique de l'arc, utilisé comme arme, puis comme instrument de musique, est d'une lourdeur pathétique.
    Pourtant, l'idée de départ était originale, l'histoire est clairement racontée, la photo plutôt jolie... Mais ces qualités ne sauvent pas le film de l'ennui.
    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2015
    J'ai découvert Kim Ki-duk avec Locataires qui est instantanément devenu un de mes films préférés. Je continue d'arpenter doucement sa filmographie de manière totalement random. Et ce deuxième film que je vois est certes loin de valoir Locataires mais n'en reste pas moins une sacré claque. Si Ki-Duk ne fait que ce genre de cinéma je crois que je vais finir par l'épouser. Alors on retrouve tout ce que j'aime : l'absence de dialogues, la poésie, le vrai, le beau, c'est du cinéma très sincère, minimaliste, mais d'une telle intensité. Je pense qu'un jour je me pencherais plus avant sur l'analyse de son cinéma parce que ça m'a l'air assez riche et j'aime beaucoup. On retrouve des thématiques : la photographie, le silence, la mort, l'amour, le sport (ouais ça fait bizarre mais le tir à l'arc m'a vraiment fait penser au golf dans Locataires), l'utilisation de la musique qui est assez particulière. Par contre pour ce film je dois dire être assez déçu par la fin, je pensais pas qu'on allait partir dans un trip sur la sexualité, enfin de manière aussi marquée puisque le film est toujours extrêmement subtil. Et puis bon je suis un peu déçu par le choix de l'actrice parce que c'est un film sur la passion, la sexualité et dieu sait que les asiatiques peuvent me faire tomber mais là l'actrice n'est pas particulièrement jolie elle a de grosses lèvres de bimbo et c'est pas top. Après je dis ça... mais ça va que Ki-Duk sait filmer ses acteurs. Mais vraiment son délire de dépucelage j'ai pas vraiment accroché, j'ai trouvé que ça venait comme un cheveux sur la soupe alors que tout ce qui précède et suit est très beau je veux dire la flèche tirée dans le ciel, le vieux qui disparaît du bateau, le bateau qui coule, etc. Après les plus beaux passages restent celui de la tentative de suicide, poignant au possible (Kim Ki-Duk est un génie dans ces scènes, il arrive à les rendre intenses avec rien !) ou simplement de voir ce vieux jouer de l'arc comme d'un instrument au crépuscule. Bref c'est du grand cinéma rien à dire, il arrive à développer des personnages complexes dans leur psychologie et leurs relations sans les faire parler ce qui est tout simplement génial parce qu'à aucun moment ils ne sont psychologisé, on nous les montre, on adopte leurs points de vue sans avoir d'explication, mais on comprend tout. C'est ce qu'on appelle montrer sans démontrer. C'est ce qu'on appelle de l'art. Après j'ai toujours du mal avec les cartons de ses fins de films. Locataires c'était un truc sceptique d'un Lao Tseu un peu cartésien je trouvais que ça cassait la magie du film. Là c'est carrément naze son truc de l'arc et de la vie. Bref. C'est du lourd du très très lourd sans valoir Locataires mais je vais foncer sur sa filmo parce que tout ceci présage du bien bon !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 mai 2009
    Je découvre le talent de ce réalisateur dans cette histoire d'amour peu banale agémentée de belles images, comme l'héroïne. On ne peut que tomber sous le charme de cette dernière.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juin 2017
    Film quasi muet dans lequel KKD offre une vision de l’amour comme un bonbon au goût amer mais qui va se révéler suave et délicat. C’est une variation autour de « l’école des femmes » dans laquelle l’homme créée le bonheur dans l’ignorance et l’ingénuité. Un film fort de symboles tels le bateau qui les suit pour les protéger un temps avant de s’effacer. L’arc était le gardien de la chasteté mais il tue aussi l’enfance pour faire éclore la vie….
    Limpide dans sa progression, poétique dans son statisme et romantique à sa façon….
    Maqroll
    Maqroll

    164 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 décembre 2011
    Un des films les plus faibles du grand Kim Ki-Duk. Le scénario est linéaire, comme d’habitude, la photographie léchée et esthétique et les personnages bien étudiés. Mais l’histoire, celle d’un homme d’âge mûr recueillant une fillette pour l’élever afin d’en faire son épouse quand elle en aura l’âge (vous avez dit L’Ecole des femmes ?) est trop conventionnelle et peuplée de symboles sexuels gros comme des maisons (l’arc, la corde, la flèche, etc.) Quant au dénouement final, il est mélodramatique à souhait, attendu et finalement très fade.
    didbail
    didbail

    31 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2008
    Bon d'accord, Kim Ki Duk ne fait pas dans la subtilité mais quoi qu'il en soit son film est beau et envoutant. Il sait raconter une histoire et la mettre en images. Le rythme lent du film permet d'apprécier sa beauté et de laisser son esprit vagabonder. Ce n'est pas si courant.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    117 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2010
    Toujours bon! Malgré la répétition de ses éléments habituels communs dans beaucoup de ses films (l'eau, l'isolement, personnage muet), la similitude de certaines scènes avec "L'ile" (hameçons...) Kim Ki-Duk parvient encore à m'intéresser avec "L'arc". Avec cet infiniment petit décor de bateau, il continue de trouver des angles de caméra inattendus avec la même mise en scène tantôt cocasse tantôt troublante. Moins violent qu'à l'accoutumé dans son récit, il s'est focalisé sur le désir, l'amour, la passion et ses contraires avec ce curieux couple à la différence d'âge conséquente. L'arc est le fil conducteur et le lien avec la musique du film mais surtout l'instrument de l'aspect mystique à la fin de cette histoire qu'il me sera difficile d'interpréter avec des mots. Pas son meilleur mais ma curiosité reste extrêmement vivace pour découvrir les autres oeuvres de cet artiste hors norme.
    Thom_Prn
    Thom_Prn

    31 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juillet 2010
    Le très inspiré réalisateur sud-coréen Kim Ki-duk nous offre une nouvelle métaphore picturale avec ce film sorti en 2005. La découverte du monde et la possessivité du désir amoureux sont les thèmes qu'ils explorent à nouveau après Printemps, été, automne, hiver... et printemps et Locataires, deux de ses précédents films. Autre similarité, cet isolement de la vie terrestre par l'eau, élément de pureté qui tient éloigné des tentations extérieures.

    Ce huit-clos, très simpliste et très riche en images et en symboles, utilise les multpiples facettes de l'arc, objet tour à tour guide divinatoire, outil d'expression d'un sentiment de jalousie ou de menace, voire même instrument de musique - l'auteur suggère un violon qui jouerait dans l'imaginaire une douce mélodie que l'on écouterait docile, bercé par la quiétude des remous de l'océan. Le film flotte dans cette espèce d'harmonie visuelle et philosophique qu'il sait si bien créer, porté par les vagues de ce bâteau que l'on ne quitte pas durant 1h27.

    Un vieux marin trouve le réconfort auprès de cette jeune fille qu'il a recueilli et qu'il compte épouser une fois qu'elle sera en âge. Cette dernière se laisse vivre et choyer par le vieux pêcheur qui compte les jours le séparant de leur prochaine union. La jeune fille, jusqu'alors paisiblement consentante, va peu à peu changer de comportement vis-à-vis de lui et dénouer le lien qui l'unit à lui. Les deux acteurs sont d'une justesse et d'un naturel approprié. Les plans sont d'une beauté véritable, certaines scènes flirtent entre la cruauté et la tendresse. L'émotion serait presque au bord des yeux.

    Le cinéaste n'a alors plus qu'à transposer à l'écran cette nouvelle fresque d'esthète qu'il dessine avec poésie, mais on regrettera toutefois que la magie n'opère pas davantage, la faute à un scénario facile peut-être trop grossièrement esquissé qui ne lui permet pas d'atteindre la grace de ses précédents chefs d'oeuvres.
    Youmna C
    Youmna C

    41 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un poétisme oh combien rare et esthétique! Une histoire où rien ne se dit mais tout se ressent... La beauté des acteurs non seulement transperce notre oeil mais nous émeut.
    Le film avance avec le mouvement tendre des vagues et croyez moi c'est magique!
    Après le grand "Locataire", Kim Ki Duk revient avec force avec "l'Arc". Faut courir le voir et se laisser entrainer par la musique et les couleurs et la douceur de ce film!
    Marc H
    Marc H

    63 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    di-kuk livre une merveille de rythme, d'utilisation du non dit pour aller a l'essentiel : une touchante histoire d'amour et de solitude magnifique, servie par une actrice prometteuse et une musique de toute beauté. bravo!
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