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Un visiteur
5,0
Publiée le 1 septembre 2009
Un grand et bon film qui donne matière à réflexion. James Woods est parfait dans son rôle. Tout est réuni pour passer un bon moment, on peut ensuite passer encore du temps sur le décryptage du film dont plusieurs rapport très intéressants sont disponibles sur internet.
Un film 100% Cronenberg. Mais hormis la critique virulente qu'il donne sur la violence et le sexe à la télévision, et plus simplement de la puissance des images à la télévision, le film, peut-être à cause de son ancienneté, ne m'a pas fait décoller de mon siège.
Premier constat, "Videodrome" a vraiment très mal vieilli, et finalement il ne mérite d'être vu que pour sa culture cinématographique. C'est bien un Cronenberg pur cru, donc fondamentalement perturbé et dérangeant. Comme dans beaucoup de ses films, les objets se transforment, les corps mutent, et cet aspect si singulier du cinéma de Cronenberg est vraiment l'élément le plus réussi (d'autant plus que les effets spéciaux sont loin d'être ridicules). Mais hélas, le scénario sombre dans une réflexion totalement opaque sur les méfaits de la télévision et devient totalement incompréhensible.
Avec "Videodrome", David Cronenberg réalisait sa première œuvre majeure, réflexion aussi fascinante que perturbante sur le pouvoir de la télévision. Après des premiers films explorant allègrement les rapports de la chair de manière un peu fauchée, le voilà qui prend son envol avec un film à l'efficacité aussi redoutable que sa mise en scène est simple. Le cinéaste a en effet toujours préféré une certaine épure du cadre pour mieux retenir l'attention et cela fonctionne à merveille ici : conscient du pouvoir de l'écran, il choisit ses cadres minutieusement pour mieux nous plonger au cœur de cette descente aux enfers, celle d'un patron d'une petite chaîne érotique sur le câble qui découvre un programme de snuff intitulé Videodrome... Impossible de décrire la suite tant elle est complètement folle mais inoubliable, marquée par des images qui restent : le magnétoscope en forme de vagin naissant sur le ventre de James Woods (charismatique en diable dans ce rôle de cynique), le corps de Deborah Harry prêt à subir des sévices, la main et le pistolet qui ne font qu'un, la télévision mouvante... Difficile de franchement comprendre toutes les subtilités du scénario qui viennent titiller notre inconscient et qui, dès 1983, montre que Cronenberg prophétise l'invasion des écrans de toutes sortes, déformant notre rapport à la réalité. Incroyablement visionnaire, le message du film reste aussi troublant aujourd'hui et se montre particulièrement audacieux, peut-être est-ce même le film le plus audacieux de son réalisateur qui a vu juste, traitant sans pareil la culture de l'écran et ses dérives...
Un des films les plus barrés de Cronenberg, pourtant je lui préfère Scanners ou Chromosome, de la même époque et qui lui sont proches par l'atmosphère très étrange. Il fait beaucoup penser à Existenz également par son jeu sur les réalités.
Le moins bon des films de Cronenberg, à ma connaissance. Le propos est - comme toujours - intéressant et les effets spéciaux surprenants et provocateurs (dans le bon sens du terme) mais le scénario est mal ficelé, l'image est pauvre (qualité VHS oblige !) et les acteurs guère convaincants. A voir tout de même pour une déclinaison supplémentaire des rapports de l'image et de la réalité... et allez vite voir ou revoir eXistenZ ensuite !
Du cinéma cronenbergien à souhait ! Les allucinations sont particulièrement originale et intéressante dans leur symbolique (l'homme serait ici un magnétoscope, programmable...). Par contre, je n'ai rien compri à la première vision à part évidemment l'histoire en gros. Et certains détails continuent à m'échapper. C'est un film prise de tête, mais intéressant et original (le thème de la télévision est intéressant). Et j'aime beaucoup le réalisateu et son style.
Troublant et précurseur (2.75/4). Avec Videodrome David Cronenberg confirme l'originalité et la bizarrerie de son univers cinématographique. Nul doute qu'à la date de sa sortie en 1983 ce film a du marquer et troubler les spectateurs par ses références à des pratiques extrêmes et barbares (SM, snuff movie) et les métamorphoses gores infligées aux corps. Dans ce film la frontière entre réalité et fiction vole en éclat lorsque Max Renn, en proie à des hallucinations, perd progressivement pied avec la réalité, entrainant le spectateur à sa suite. Sous l'oeil de la caméra du réalisateur la frontière entre le corps humain et les objets s'estompe partiellement: le corps est utilisé comme une chose et les objets s'animent. En outre le film distille un sentiment de paranoïa, d'angoisse et de fatalité. Cet univers dérangeant est tout ce qui fait l'intérêt du film, comme David Lynch ou Tim Burton, David Cronenberg extirpe le spectateur de son environnement rassurant pour l'attirer dans les rets de son imagination. Certains apprécieront le voyage alors que d'autres y verront une expérience désagréable voire malsaine. Personnellement j'ai été séduit par l'originalité de l'univers morbide de Cronenberg, en revanche j'ai trouvé Vidéodrome moins abouti que certains de ses films postérieurs, comme eXistenZ ou Festin Nu où l'on retrouve cet univers mais dans le cadre de scénarios plus travaillés et plus construits. Ici l'histoire, malgré sa densité et l'abondance des idées et concepts novateurs qu'elle recèle, manque un peu d'allure et de structure pour marquer les esprits durablement, en tout cas 25 ans après la sortie du film. Le jeu de l'acteur principal (James Woods) et de ses partenaires est convaincant mais techniquement le film est beaucoup moins impressionnant de maitrise que Festin Nu. En somme une plongée déconcertante dans l'univers troublant d'un réalisateur créatif mais un film que l'on aurait souhaité plus muri.
Un grand film dans la filmographie de Cronenberg qui peut toutefois dérouter de par sa forme très provocante et radicale. Il faut néanmoins aller un peu plus loin pour découvrir un récit ni caricatural ni manichéen opposant deux modes de pensées dans un combat sanglant. Il y a ceux qui voient les nouveaux médias (ici la TV) comme un nouvel élément central de la société, un moyen d'atteindre l'immortalité dans la mémoire électronique de ceux-ci et ainsi de vivre à travers eux en tant qu'information. A l'opposé, les radicaux anti-médias y voient une déshumanisation de la personne et une perversion de la chair, et cherchent à les éradiquer.
Ironie notable et fait particulièrement amusant dans ce film : Chaque partie utilise les arguments et moyens de l'autre, ainsi les anti-médias pragmatiques et résolus utilisent ceux-ci comme moyen pour éradiquer définitivement les masses qui s'y sont assouvies et inversement les pro-médias tiennent le rôle des penseurs visionnaires d'un monde meilleur où homme et machine ne feraient qu'un dans la "new flesh" (nouvelle chair).
Un film qui cherche à montrer comment la quête de l'homme pour combler ses désirs insatiables le pousse vers l'intangible, l'irréel, le virtuel, l'abstrait (thème ensuite repris par eXistenZ avec moins de réussite) et atteint ainsi dans ses excès la limite de la folie.
A travers le snuff movie, Videodrome dénonce la pornographie dans sa globalité, celle qui veut que la chair devienne un fantasme barbare. La frontière est ainsi infime entre la réalité et la fiction pour le petit spectateur qui se fait amadouer et qui devient une victime en plus d’être consommateur. Un film avant-gardiste qui divertit et fait cogiter, d’une qualité visuelle très convaincante pour son époque. A en vouloir d’avantage on tombe souvent de haut et moi je dis chapeau …
Un de mes cronenberg préférés. Les acteurs sont très bons (j'adore james wood décidement), l'histoire est super interessante, la forme est soigné et le fond est intelligent. Que dire de plus, j'adore!
Pourquoi tant de haine?Dans le genre auteur pessimiste,David Cronenberg se pose là.Son "Vidéodrome" dérange profondément,ce qui est évidemment le but recherché.Plutôt visionnaire pour un film de 1983,il dénonce la dictature de la télévision,et les dérives hallucinogènes qui peuvent en découler.Confusion du réel et du virtuel.Intégrité physique remise en question.Mort violente inéluctable.Cronenberg n'y va pas avec le dos de la cuillère,même pour une parabole.On flirte parfois avec le gore dérangeant.Les effets spéciaux sont impressionnants pour l'époque.Ce qui est impressionnant aussi,c'est comment le film a pris un sérieux coup de vieux.De la gestuelle aux looks,plus rien n'est crédible.Et je ne vois pas l'esquisse d'un film culte là-dedans.CQFD.
Dans les années 80, Cronenberg s'imposait comme un des maîtres du cinéma fantastique. "Vidéodrome", cauchemar sexuel malsain et viscéral fascine encore aujourd'hui. Critique osée et virulente de la société de consommation de masse, James Woods y trouve l'un de ses premiers grands rôles et est excellent. Bien avant "Existenz", Cronenberg oscillait entre vie réelle et vie virtuelle (ici télévisuelle) et signait ce qui est devenu un classique du genre.