Les aventures de John McClane tome 2, et c’est à nouveau la même histoire : les flics dépassés, les média fouineurs, un SWAT d’empotés, le héros improvisé. C’est encore Noël, encore gâché par l’irruption de gangsters à la morale douteuse, qui profitent encore de moyens manifestement illimités. Ils arborent bien-sûr les mêmes visages fermés, traits secs et cheveux plaqués du premier volet ; mais ils ont troqué leurs costards pour des tenues de para et des costumes d’agents d’entretien. Un apport de Renny Harlin, jeune trentenaire qui allait devenir l’un des rares à concurrencer Roland Emmerich sur ses saintes terres aux pires blockbusters. Un autre, ce sont ces militaires, qui s’invitent puis se font oublier, puis reviennent là où on ne les attendait plus. Mais la principale spécificité reste heureusement le pitch de base. Cette fois, l’attaque vise un aéroport, pris en otage dans l’attente qu’atterrisse un chef guérillero en transit de geôle. Dans le ciel, c’est l’embouteillage, les avions s’entassent, les pilotes s’inquiètent, un œil sur la jauge, les passagers s’interrogent. Mais que feraient-ils sans Bruce Willis ? Célèbre désormais, le futur sosie de Mr Propre en fait des caisses, des tonnes, se prend au sérieux, de fait est moins drôle, peu aidé il est vrai par les vannes réchauffées qu’on lui tend par paquets de douze. Il ne fait pourtant que singer son film. Sympa, mais sans surprise, et donc déjà légèrement lassant.