Notre casse-cou préféré revient pour une suite toujours aussi mouvementée et riche en suspense. Plus mobile, présent sur tous les fronts, l’agent McClane nous épatera par ses talents d’improvisation, autant dans sa capacité à trouver une solution par n’importe quel moyen pour empêcher ses adversaires de sévir, que dans son aptitude à riposter avec des réponses clashs, du tac-au-tac à l’attention de ses détracteurs. Rarement pris au sérieux, il ne cessera d’avoir raison sans être écouté, ni embarqué dans les prises de décisions importantes, il ne cessera surtout de prendre de l’avance sur tout le monde, et à un certain moment ça en devient lassant. C’est un peu ça le défaut de cette suite de « Die Hard », autant dans le précédent épisode l’on se retenait de franchir les limites de la crédibilité du héros, autant dans celui-ci l’on se lâche sur ce sujet sans trop de retenue. Frôler la mort et y échapper par exemple, c’est sympa pour le suspense, mais quand ça revient 10 fois in extremis, quand les ravisseurs tirent systématiquement sur le héros de travers, c’est utiliser le prodédé un peu trop souvent, au risque d’exaspérer le spectateur. Chose qui n’était pourtant pas présente dans « Piège de Cristal » non plus, on va ici tomber sur du classique de situations aberrantes des films d’actions, à savoir des discours inutiles, de l’immobilisime absurde et certains comportements curieux
dont voici ma petite sélection : Comment le général Esperanza, qui fait la une de tous les journaux, puisse être seul dans cet avion gigantesque avec à peine une seule personne qui le surveille ? Pourquoi Barnes, le chef de communication va prévenir le lieutenenant de l’emplacement de la base opérationnelle, et non ses supérieurs ? Et comment cela se fait-il qu’il puisse y aller avec lui ? Comment le crash de l’avion avec tous ses passagers à bord a-t-il pu être oublié aussi rapidement ? Comment une équipe de terroristes réussit-elle à embarquer seule dans un avion de ligne mis à disposition, et que ni l’armée ni la police ne pense à profiter de l’occasion pour les mettre hors d’état de nuire ? Quelle idée aussi de demander un Boeing 747, si facilement interceptable !
C’est quand même regrettable qu’un tel scénario pourtant bien élaboré dans son ensemble, qui aurait pu être parfait sans y changer grand chose, puisse au final être sérieusement gâché par autant de raccourcis évitables. Un bon réalisateur n’aurait jamais laissé passer ça, il aurait certainement trouvé des alternatives astucieuses pour y remédier. Cette suite était partie sur de bonnes bases, mais a trop changé de trajectoires en cours de route, si bien que même si le spectacle était au rendez-vous, même si le script est globalement bien pensé, il aurait fallu l’aiguiller d’une bien meilleure manière pour qu’elle n’atterrisse pas dans des pièges tout-faits.