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    La Jeune fille de l'eau
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    2,4
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    568 critiques spectateurs

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    tyrionFL
    tyrionFL

    22 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2020
    Lady in the water souffre du même problème que The Happening (que je préfère un peu plus)
    Deux films avec plusieurs scènes époustouflantes, un bon casting et surtout un concept très séduisant.
    Le problème c'est de mal utiliser ce concept.
    Si le film a un propos qui si l'on lit entre les lignes, est magnifique, sur le plan cinématographique est plus compliqué.
    La photo est belle et la réalisation est propre comme tout film de Shyamalan bon ou mauvais, mais il se perd dans son concept en développant un tas d'idées et de personnages qui semblent assez inutiles.
    Le problème est que le film devient chiant car un tas d'élément sert peu ou est difficile à comprendre ce qu'il apporte à l'histoire.
    De plus, l'enjeu est brouillon et semble irréel car la menace est quasi nulle, un toutou qui ressemble à une touffe d'herbe c'est pas assez, tout comme ces énigmes avec des boites de céréales assez idiotes.
    C'est dommage car le film a de vraies qualités et les dialogues de/et avec le personnage de Shyamalan sont juste magnifiques tout comme la musique de James Newton Howard est toujours aussi exceptionnelle.
    lofmars
    lofmars

    23 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 février 2020
    Ca ressemble un peu a du Wes Anderson, avec tout un ensemble de personnages (voisins) barrés. Un joli conte !
    konika0
    konika0

    29 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2019
    24 fois la vérité, 1 foi en vérité.
    Pour apprécier le travail de Shyamalan, il ne faut jamais perdre de vue l’ensemble de l’œuvre. Ce film trouve sa place dans la logique de son auteur, quoiqu’en disent des critiques assez injustes. L’histoire est une sorte de huis-clos dans une résidence de banlieue. Le gardien veille sur le bon fonctionnement de cette micro-société. Un soir, il retrouve une jeune femme dans la piscine et celle-ci lui dit être poursuivie par des monstres. C’est encore dans un univers tout à fait commun que Shyamalan fait démarrer son récit, en bon grammairien fantastique. L’exposition est longue et minutieuse et on apprend à connaître les habitants très bigarrés du lieu en suivant les pas d’un nouveau venu, critique de profession. C’est donc par le critique, austère et fermé, proclamateur de vérités et de sentences, que l’on entre dans le récit. Le tout est de donner du sens aux événements qui vont se produire dans la résidence. Et surtout de donner sa véritable identité à chacun car pour aider la jeune fille notre gardien va devoir déterminer si son histoire est vraie. Si elle est crédible. Si on peut avoir foi en elle. Dès lors, on sait que l’on marche sur le terrain de Shyamalan. Car un héros est attendu, celui par qui la résolution viendra. Mais personne ne sait qui il est, pas même lui-même. Pour faire de grandes choses, il devra être identifié et se reconnaître dans le rôle qu’on lui donne. C’est donc la foi qui fera avancer les personnages. Comme toujours (dans Signes, c’est la télé qui permet de percevoir la réalité), Shyamalan nous indique que la vérité est à l’écran pour celui qui saura la voir et y croire. Le spectateur est donc amené à se positionner par rapport à l’histoire qui lui est racontée. Jeu de miroir et mise en abîme, Shyamalan raconte son propre cinéma et expose ce qu’est le fantasque en tant que genre. Il fait surgir le surnaturel dans le réel. De fait, l’impensable devient réel grâce à l’écran … pour peu que le spectateur aie la foi et accepte la vérité qu’on lui propose. Et par touche, c’est sa vision du cinéma qu’il explique comme quand on se persuade que le personnage du critique détient la vérité … alors qu’il se trompe et finira dévoré par le fantasme et le fantastique. Alors oui, si on se contente de consommer le spectacle sans y voir la vérité potentielle, on pourra reprocher à Shyamalan un ton proche du new age et une naïveté affligeante. Et de fait, ce n’est pas ça plus belle réussite. Mais pour celui qui accepte une autre réalité et qui accepte de croire en l’illusion du cinéma, il y a de quoi nourrir une sacrée réflexion et éclairer l’ensemble de la carrière de Shyamalan.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 mars 2019
    Certes je suis un fan absolu de Night Shyamalan. Mais c'est après avoir vu "La jeune fille de l'eau" que j'ai compris pourquoi. Tout d'abord, tout le long de mon premier visionnage (je ne compte plus le nombre de revisionnages ultérieurs depuis), je ressentais des émotions comme si j'avais été un des personnages du film, et non pas comme le spectateur habituel que je suis, parfois très ému mais toujours conscient d'être face à une fiction. C'est une sensation très difficile à expliquer, et qui ne s'est jamais reproduite pour un autre film. Ensuite, le langage symbolique et le message philosophique que cette magnifique oeuvre transmet, m'ont touché au point de se confondre avec certains de mes rêves... Je vous assure, je n'avais rien fumé avant et je n'étais pas sous hypnose, mais j'étais à un moment de ma vie où rien ne pouvait être plus directement adressé à mon inconscient que cette douce dinguerie de plus de Night. Redevenez juste un minot, ouvrez tout ce qui est fermé à clé en vous, et partagez le ensuite avec ... des enfants ! Ce sont les seuls qui m'ont exprimé autant de transport face à ce film depuis lors.
    Serge K
    Serge K

    14 abonnés 349 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mars 2019
    Film soporifique , alambiqué, je me demande si Shyamalan a lui même compris ce qu'il écrivait, ou a laissé aux intellos le soin de se perdre en explications stériles...
    Marc T.
    Marc T.

    270 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 janvier 2019
    Un film de 2006 que l'on croirait pourtant sorti des années 80, ce genre de mauvais film qui essayait de mélanger fantastique et humour de façon très gauche. C'est caricatural, plutôt mal joué dans l'ensemble, et filmé avec les pieds (Shyamalan il t'es arrivé quoi ?). Même les effets spéciaux semblent d'une autre ère. Quel gâchis !
    Robrex
    Robrex

    25 abonnés 940 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 décembre 2018
    Houlà ! On se demande ce qui s'est passé dans la tête de M. Night Shyamalan pour nous pondre ça ! En tout cas, "La Jeune Fille de l'Eau" fait parti des films qui ont bien descendu sa carrière (Heureusement qu'il a bien remonté avec "Split" !) Car oui, comme vous l'aurez compris, "La Jeune Fille de l'Eau" est un film qui m'a profondément ennuyé. Malgré certaines qualités de réa, j'ai absolument rien ressenti de fort devant. J'ai trouvé ça vide, mou, avec un scénario assez bancal et vraiment pas très intéressant. Même si je reconnais que la réa est impeccable à ce niveau-là et qu'il y a certaines bonnes idées, le fond du film est pas au top. Et résultat, l'histoire est inconsistante et on se lasse très vite. Y'a absolument aucun enjeu fort, on arrive pas tellement à s'attacher aux personnages et plus le film avance, plus ça part dans un sombre délire niais et incohérent. Et encore, je sais pas si le film a essayé de faire de l'humour, mais en tout cas c'est mal installé et ça en devient absurde mais dans le mauvais sens du terme, au point de devenir vraiment ridicule. À la limite, je dirais que la tendance dramatique fonctionne à peu près correctement, notamment sur la relation entre les personnages de Paul Giamatti et Bryce Dallas Howard, et même si ça en fait un point fort, ça sauve pas complètement ce film de l'ennui. Vraiment, "La Jeune Fille de l'Eau" est pour moi un film qui rate son propos. Je me dis que c'est dommage car ça aurait pu être tellement mieux et que ça aurait pu avoir un sacré potentiel, mais au final, ça se plante. Comme quoi, "La Jeune Fille de l'Eau" tombe à l'eau !! (Pardon pour cette vanne !). Surtout que le film essaye d'avoir également un côté fantastique, avec des créatures extraordinaires, mais encore une fois, c'est mal exploité et on s'y intéresse pas. La musique, par contre, est assez mélodieuse, et peut redonner un peu de lueur au film. Niveau casting, Paul Giamatti est un peu fade. Il peut avoir certains moments concrets, mais il joue de manière très moyenne et son bégaiement est assez forcé. Bryce Dallas Howard est encore plus fade. Elle essaye d'être touchante mais n'y arrive que très moyennement et est vraiment inexpressive au possible. Jeffrey Wright ne donne pas grand-chose d'extra. Bob Balaban est juste ridicule dans son personnage et n'est vraiment pas bon. Sarita Choudhury, elle, s'en sort plutôt bien, à noter aussi la présence de M. Night Shyamalan lui-même dans un rôle assez secondaire et pas trop grandiose non plus. Les autres acteurs, Freddy Rodriguez, Bill Irwin, Mary Beth Hurt, Tovah Feldshuh... ne donnent pas grand-chose non plus, à part le jeune Noah Gray-Cabey qui lui peut avoir un rôle intelligemment exploité, mais encore une fois, ça sauve pas le film. En conclusion, "La Jeune Fille de l'Eau" est un film vraiment fade, oubliable et qui essaye de faire dégager de l'émotion par ses jolis aspects, mais qui rate son propos de manière flagrante. Donc, je ne vous conseille pas vraiment de le voir, mais chacun est libre de penser ce qu'il veut. En tout cas, pour moi, c'est non.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 décembre 2018
    un film sous estimee et plutôt bon shyamalan adapte un très beau compte pour enfants. c´est touchant et beau. bon film mais cependant loin d´être mon favori du realisateur.3,5/5:
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 novembre 2018
    Shyamalan nous offre un conte moderne, simple et féérique que les humains cherchent désespérément à complexifier pour le comprendre. La galerie de personnages est agréable. Le scénario, bien que linéaire, nous emporte gentiment pour peu qu'on soit réceptif à cette histoire naïve. Ce film est doux comme une sucrerie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 octobre 2018
    Film sans prétention où l'on se laisse bercer par un conte cinématographique avec des acteurs et actrices d'exception. Si la violence du monde vous saoule, regarder ce film qui saura vous mettre en haleine sans avoir besoin de vous terrorisé pour y arriver.
    Guide de Survie du Cinéphile Amateur
    Guide de Survie du Cinéphile Amateur

    19 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 septembre 2018
    Le film qui a enterré Shyamalan !
    Un film injustement critiqué lors de sa sortie qui, même s’il est loin d’être aussi brillant qu’ « Incassable » et surtout « Sixième sens », n’est pas aussi mauvais qu’on a bien voulu le dire. Le truc, c’est qu’il faut accepter de visionner cette histoire comme s’il s’agissait d’un conte, sans a priori ni attente particulière, en oubliant qui l’a fait… En effet, pour la première fois depuis son énorme succès avec « Sixième Sens », M. Night Shyamalan change de registre et marque un tournant dans sa filmographie en livrant un film plus personnel mais aussi beaucoup plus déroutant que les précédents. Ici, le décor est minimaliste (une résidence et sa piscine) et l’histoire tient davantage de la fable que du vrai scénario, d’où de nombreuses imperfections si l’on y réfléchit bien. Oui les personnages ne sont pas du tout crédibles lorsqu’ils croient tout de suite à l’histoire du héros, oui lire l’avenir dans des corn-flakes est quand même un peu tiré par les cheveux, oui beaucoup de personnages secondaires sont survolés et n’apportent rien à l’histoire et oui Shyamalan tombe un peu trop dans la facilité avec son scénario…mais en acceptant de prendre ce récit au second degré, le tout n’est pas si déplaisant. Paul Giamatti est excellent dans ce rôle de paumé, l’histoire tient en haleine et offre quelques belles scènes d’émotion et surtout Shyamalan parvient encore à captiver le spectateur dans un décor commun proche du huis clos. Lorsque le film se termine, c’est une sensation bizarre qui nous envahit, on aurait mille raisons de ne pas aimer ce film proche de la parodie parfois (effets spéciaux à revoir…) mais l’on éprouve une certaine affection pour ce joli conte. En résumé, pas le meilleur Shyamalan mais une fable originale et bien interprétée, sorte d’ovni dans la carrière d’un réalisateur bankable.
    Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
    Barry.L
    Barry.L

    31 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2018
    Sixième film de M. Night Shyamalan, ''La jeune fille de l'eau'' marquait le détachement du réalisateur avec la critique. Le film fut aussi l'un des très rares échecs commerciaux de Shyamalan, lequel est ensuite parti vers le blockbuster pour revenir ensuite à de ''petis'' films indépendants. Quoi qu'il en soit, ''La jeune fille de l'eau'', en plus d' un échec critique et public, a sombré dans l'oubli. Shyamalan a même reçu pour ce film deux Razzies Awards : celui du Pire Réalisateur et celui du Pire Acteur dans un second rôle. Cette réputation est assez injuste tant le film offre des choses vraiment intéressantes.

    Cleverland Heed (Paul Giamatti) est le gardien d'un immeuble habité par des gens haut en couleur. Un jour, il découvre dans la piscine de la résidence une jeune femme. Celle-ci, nommée Story (Bryce Dallas Howard) est une nymphe venue du Monde Bleu. Cleverland, très vite aidé par les habitants de l'immeuble va tout mettre en œuvre pour que Story retourne dans son monde. Mais le temps presse, d'autant plus qu'une terrifiante créature semble poursuivre cette jeune fille de l'eau.

    ''La jeune fille de l'eau'' est un film désarçonnant. D'un registre plus léger que les autres œuvres de Shyamalan, ''La jeune fille de l'eau'' est bien entendu un conte. Et comme dans tous les contes (mais aussi comme dans tous les films de son réalisateur) la symbolique y est omniprésente. Seulement voilà, là où, habituellement, le symbolique se dissimule derrière l'histoire qui nous est racontée, ce n'est pas le cas avec ce film. En effet, ici, tout n'est que symboles et signes. Chaque élément est à décrypter et à déchiffrer. Chaque élément, mais aussi chaque être humain. Pour repartir chez elle, Story doit trouver des hommes aux aptitudes bien spécifiques (du genre ''le guérisseur'' ou ''la guilde''). C'est ce qui déconcerte le spectateur : la fonction des protagonistes, d'habitude sous-entendus au cinéma et dans les contes, est révélée. Les protagonistes doivent deviner quel est leur but, et même, leur rôle à jouer dans cette histoire. Cela nous amène au thème principal du film (et de toute la filmographie du metteur-en-scène) : la prédestination de tous les êtres. Shyamalan le dit lui-même : ''quand je vois des gens qui ne rayonnent pas […] c'est parce qu'ils ne font pas ce qu'ils sont censés faire. Ils n'ont pas encore touvé leur but ici bas''. Cette idée – qu'un être doive accomplir sa destinée- est récurrent dans la filmographie de son auteur. spoiler: Ainsi, dans ''Incassable'' (2000), le triste David Dunn s'accomplira en devenant un super-héros (il se libérera de sa tristesse matinale). Et Kevin dans ''Split'' (2017) est l'être prédestiné à accueillir la ''Bête'
    '. Dans les films de Shyamalan, les personnages mènent une quête identitaire pour comprendre qui ils sont vraiment. Ici, ce n'est pas Story qui a un parcours du personnage, mais les habitants de l'immeuble. Plusieurs fois d'ailleurs, les membres de l'immeuble se tromperont sur leur fonction (cela s'oppose à ce que dira le Dr. Fletsher et Kevin dans ''Split'' : ''On est ce qu'on croit être''). Souvent, c'est en cherchant notre place qu'on finit par la créer ( spoiler: Elijah devient dans ''Incassable'' l'antagoniste de David en cherchant à son tour à savoir qui il est vraiment)
    . Sur cette idée de prédestination, ''La jeune fille de l'eau'' s'est vue violemment attaquée en raison du rôle que s'est donné Shyamalan. Story recherche un écrivain en perte d'inspiration pour le prévenir de ne pas baisser les bras. Car le roman de l'écrivain passera à la postérité et deviendra un ouvrage qui changera le monde. Or, Shyamalan s'est distribué dans le rôle de l'écrivain. Ce qui lui a valut d'être traité de mysthico-mégalomane. Mais inutile de charger à ce point Shyamalan. Le personnage qu'il incarne n'est pas seulement son porte-parole, mais plus généralement celui de l'artiste. C'est l'artiste qui dans ce film sauve et change le monde. Dès lors, on peut voir avec Story une métaphore : celle de la muse et de l'inspiration qui vient souffler à Shyamalan ce qu'il doit écrire. Amusant de voir que la destinée du personnage se rapproche de celle que connaîtra le réalisateur. En effet, Story prédit que l'écrivain sera tué rapidemment mais que son œuvre deviendra très célèbre. Et Shyamalan aussi sera tué par la critique et le public (avec les films suivants : ''Phénomènes'', ''Le dernier maître de l'air'' et ''After Earth'') avant de revenir sur le devant de la scène (avec ''The visit'' et ''Split''). Bien sûr, ce qui a dû aussi déplaire aux critiques professionnelles, c'est précisément le protagoniste du critique cinématographique. Personnage un peu trop caricatural (il est evidemment aigri), il surprend en brisant le quatrième mur (en disant carrément se trouver dans un film tout public).

    Pour autant, ''La jeune fille de l'eau'' est un film qui comporte plusieurs failles. Rien à redire sur la mise en scène toujours aussi efficace de M. Night Shyamalan (dont les mouvements de caméra rappellent ceux d'Hitchcock et dont les jeux de reflet amènent à croire en plusieurs réalités). Aidé par la photographie de Christopher Doyle (ancien chef op' de Wong Kar Wai), Shyamalan, peut-être encore plus que dans ses autres œuvres, apporte un grand soin à la composition de ses plans et du cadre (et choix classique et judicieux, ne met jamais en pelin jour la créature qui traque Story). C'est le scénario qui pêche par moment. Il privilégie trop les dialogues surexplicatifs à l'action. Explications qui se révélent en plus redondantes après le prologue dessiné. Ainsi, on a pendant une partie du film un coup d'avance sur les protagonistes, ce qui rend les explications un poil longuettes. ''La jeune fille de l'eau'' et aussi une œuvre moins marquante que d'autres films du réalisateur. La noirceur y est moins présente, l'humour qui la remplace n'est pas toujours d'une très grande utilité. Et l'absence de twist final, s'il prouve que Shyamalan ne se sent pas obligé d'en mettre un par film, enlève un peu à la singularité du film.

    Les thèmes de Shyamalan (prédestination, questionnement de et sur soi, possibilité d'un autre monde) et ses personnages (tourmentés ou doués d'un handicap ; ici Cleverland combine les deux : atteint de bégaiement, il est hanté par la mort de sa femme et de ses enfants) sont présents ; la noirceur aussi, quoique perçée d'une délicate lumière. Et comme souvent, Shyamalan parvient à rendre intimiste un genre (le conte) qui ne l'est pas forcément.''La jeune fille de l'eau'' est en conclusion un film extrêmement sous-estimé qui mérite d'être redécouvert.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 avril 2018
    Si je pouvais, je mettrais 6 étoiles! CE FILM EST UN BIJOU, de la poésie! Je pense qu'il faut avoir gardé son âme d'enfant pour avoir accès à ce film... c'est d'ailleurs tout le sujet de ce conte. Décider de croire, et devenir... M Night Shyamalan a créé cette histoire pour ses filles je crois, une bedtime story qui s'est étoffée au fil du temps, et c'est pour ça aussi que j'aime autant ce mec!
    J'ai vu ce film plusieurs fois, et je le reverrai encore, car tout est beau là dedans.. les acteurs sont tous magnifiques, touchants, attachants, drôles.. la photographie, les décors, les effets... y'a rien à jeter!
    EaalXamar
    EaalXamar

    4 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 mars 2018
    Un gérant d'hôtel découvre une jeune fille mystérieuse dans la piscine. Elle pourrait annoncer un nouveau monde mais son retour chez elle compliqué par des monstres menaçants...

    Shyamalan s'essaie au conte, avec son lot de règles absolues. Mais s'il réussit à rendre prenantes les scènes effrayantes, et rend sympathique le personnage de Cleveland, son film est surtout extrêmement balourd de premier degré et se traîne difficilement jusqu'à la fin.
    Dommage. On re-regardera Le Village pour oublier ça.
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 août 2023
    L'histoire raconte que M. Night Shyamalan à développée l'idée de La Jeune Fille de l'eau ( Lady in the Water ) au détour de contes qu'il inventait, tard le soir, à l'attention de ses enfants qu'il tentait d'endormir. On a envie de le croire. Cinéaste de la peur et de la foi par excellence, il configure là-dedans sans doutes ce qui s'apparente à son film le plus " personnel " à mes yeux. C'est avec le sourire des facétieux qu'il se lance et nous entraine dans l'intrépide et ubuesque narration de cette citée, sans relief, en apparence terne, ou ses habitants tous plus disparates les uns que les autres n'ont rien du modèle de cinéma de ce genre ... Le geste de Shyamalan, de les prendre en exemple, d'en faire ce qu'ils deviennent n'a encore que plus d'impact avec le temps !

    Car oui franchement, mon amour pour ce film n'a pas été tout de suite de ce qui s'apparente à un coup de foudre ! Pour l'avoir rencontrer un samedi soir d'été 2006, dans un petit cinéma remplit d'ados de 14 ans dans la même stupeur que la mienne, confondant à mon plus grand désarroi ( avec une dose de recul assez drôle en vérité ) mauvais film et standards face à cette étrange comédie fantasque et fantastique, qui au contraire tente dans une jolie pirouette à surprendre et révéler toute sa force émotionnelle dans ses quelques passages de l'intime, dont son réalisateur ose en assemblée ses plus belles lignes ici. Cette scène, ou Story prend de cours ce concierge d'immeuble dans sa manière de le confondre à son passé, dans le direct qu'elle décoche avec néanmoins cette tendresse dans les mots, dans le ton, selon sa posture devant ce type qui bredouille, bafouille m'avais dans un second passage déjà vraiment marqué, ce fut encore le cas pour ce nouvel arrêt.

    Son petit schéma, dans ses dessins simples, qui raconte cette petite intro est une autre de mes satisfactions confirmées. Le décalage qui suit, avec la ganache de ce type, loin des standards de beauté, qui lutte avec un monstre invisible est une autre petite décroche qui avec la connaissance de son sujet bouleverse, avec le sourire d'accord, mais dont on se souviens dans ses plus délicats instants. Cleveland Heep, homme à touts faire de ce lieu si commun arbore un petit ventre, une légère calvitie, porte des lunettes pas vraiment dans les critères de la hype, du gout et de ses évidences, il est un alter ego qui ne coche en vérité aucune des cases d'un prototype. La surprise qui émerge de sa connaissance, de ses attentions pour les autres n'en est que plus délicate et surprenante ! Le geste de Shyamalan en est lui aussi que plus fort. L'exemple fonctionne d'ailleurs pour toute la catégorie de ses protagonistes qui passent au miroir grossissant, qui se livre de suite au test du fil, là ou tout le monde se plante car aucun funambule n'émerge sans heurter le sol semble nous dire ce film ou l'originalité n'est pas là ou on elle se veut attendue !

    Complètement abracadabrantesque, le scénario repose sur la maestria et le cœur à l'ouvrage de M. Night Shyamalan à vouloir tenter une approche des codes à la moulinette de ses croyances, qu'au fond, l'union fait la force, sauve des vies, loin d'un applaudimètre, loin aussi des apparences trompeuses, de quelconques attentes à dire vrai ... Rien que pour cela, je continue de m'en éprendre, inlassablement je lui reconnais des intentions fédératrices, qui génère une passion dans une fausse lecture, dans une ambiguïté tout du moins on rien ne se fige, car on le sait, toutes histoires à différentes versions.

    J'ai aussi dans ma démarche très envie de saluer ses acteurs qui plongent dans ce registre si périlleux. Paul Giamatti, en particulier m'a énormément apporté en terme de sensations. Il m'a refilé ses frissons, fait vivre sa peine, son trouble parfois, comme celui qui se met de coté, qui tente de combler sa défaillance à l'aide d'entraide, de celui qui donne surtout. Sa faiblesse dans l'instant critique ( vers la fin du film ) est un pic absolu. Bryce Dallas Howard elle aussi, dans une scène ou elle témoigne de ses peurs m'a particulièrement touché. Le manque de courage qu'elle évoque, sa maladresse, les moqueries et autres apparentes fébrilités témoigne d'une marque de bravoure dans une confiance en elle même qui à tendance à mettre les bouts. La transcription dans la salle de bain, à l'aide des signes, atteste d'une image qui se love dans ma mémoire, qui va je le sais perdurer encore bien longtemps dans ce coin précis de mon esprit. Les autres aux casting ne " démérite " pas non plus. Jeffrey Wright, Bob Balaban, Sarita Choudhury ainsi que touts les autres se doivent d'être mentionnés, dans la démesure d'une telle démarche qui rassemble les différences et inscrit au fer rouge des limites chez tous, dans une unité remarquable. Oui, même chez Farber !

    L'ode à la magie, au cinéma, à l'espoir est une virevolte que je continue de porter en moi devant les films de ce cinéaste que j'aime tant retrouver. De plus en plus, je continue de le dire face à des détracteurs qui le cantonne à une facette, simpliste, de maitre de l'esbrouffe sans autre teneurs. Lady in the Water est l'un long métrage des plus frappés par le manque d'empathie d'un regard qui ne cherche qu'un grandiloquant démonstratif, tant sur la forme que sur le fond quand ce dernier, lui, ne recherche que ses petites bizarreries hors des clous ... Je prend le même virage et le revendique !
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