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    Quatre étoiles
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Quatre étoiles" et de son tournage !

    Présenté à Berlin

    Quatre étoiles a été présenté en 2006 au Festival de Berlin, dans le cadre de la section Panorama.

    Se souvenir des beaux films

    Quatre étoiles témoigne de l'amour de Christian Vincent pour la comédie hollywoodienne sophistiquée : "En fait, je peux bien l'avouer aujourd'hui, mais je suis un ancien cinéphile... non repenti, de surcroît", confie-t-il. "J'ai vu beaucoup de films, que ce soit à la Cinémathèque, ou à l'Action Lafayette, avant qu'il ne soit transformé en Shopi. C'est là-bas que j'ai découvert les comédies américaines des années 30-50. Alors, que j'aie été inspiré par des films comme Haute pègre ou La Huitième femme de Barbe Bleue de Lubitsch... ça n'est pas impossible. Depuis, en matière de comédie, on n'a jamais fait mieux (...) Je pense pas que c'était mieux avant, cependant, je regrette la place que ces auteurs occupaient. Ces gens étaient brillants, très cultivés. Leurs films étaient drôles, intelligents, et malgré tout cela, les studios de l'époque n'hésitaient pas à leur confier des comédies ! En plus de cela, ils arrivaient à réconcilier tous les publics (...)"

    Les intentions du cinéaste

    "(...) on a construit un scénario dans lequel on se demande en permanence ce qui va se passer dans la séquence suivante. On partait pourtant d'un cliché : une fille assez naïve tombe sur un type qui s'intéresse à son magot. On est donc dans un genre connu, avec ses règles, ses conventions. On se doute bien que Franssou et Stéphane vont fatalement tomber dans les bras l'un de l'autre et en même temps, on ne parle jamais de sentiments (...) Ce qui m'intéresse, entre eux, ce sont les rapports de force. Comment l'un fait marcher l'autre, comment il manipule, lui raconte une histoire, le mène par le bout du nez. Et très vite, dans cet art de la manipulation, c'est l'élève qui supplante le maître. Quatre étoiles, c'est un peu un film d'apprentissage. On y voit une oie blanche devenir une petite canaille."

    Carré magique

    Isabelle Carré évoque elle aussi l'influence des comédies glamour des années 30 à 50 : "Christian m'a demandé d'aller voir Haute pègre, mais j'ai vu d'autres comédies américaines : Avanti !, La Garçonnière, Diamants sur canapé, Gilda ou d'autres films avec Shirley MacLaine, Marilyn Monroe ou Audrey Hepburn... Pour la descente d'escaliers dans le hall du Carlton, je me chantais I wanna be loved by you et je pensais à Marilyn Monroe. Je me suis beaucoup amusée !" A propos du personnage de Franssou, elle ajoute : "Dans son esprit, il y a l'idée de vivre comme au cinéma. C'est comme si elle allait traverser l'écran pour vivre avec des héros comme dans La Rose pourpre du Caire. Même si les héros qu'elle se choisit ne sont pas des êtres brillants qui gagnent forcément. Elle a de l'humour et le recul de se dire que la vie est peut-être plus amusante avec quelqu'un qui a des failles !"

    Carré Hermès

    Avec son foulard dans les cheveux, Isabelle Carré peut rappeler Grace Kelly. Christian Vincent confie d'ailleurs qu'il a tenu à revoir La Main au collet d'Hitchcock dont l'action se situe, comme Quatre étoiles, sur la Côte d'Azur.

    La fille prodigue

    Avec Quatre étoiles, Isabelle Carré retrouve celui qui lui donna son premier grand rôle au cinéma, dans Beau fixe, sorti en 1992.

    Garcia, escroc mais pas trop

    José Garcia parle de son personnage : "C'est un escroc mais qui ne fait de mal à personne. Disons qu'il vous déleste de votre bien ! (...) J'adore les escrocs : ce sont des personnages qui sont toujours sans filet, donc des gens vulnérables. Ils se font eux-mêmes avoir en permanence par d'autres petits escrocs... Ce sont des personnages passionnants (...) Quand nous étions au Carlton, beaucoup de gens m'ont dit qu'il y avait plein de personnages comme Stéphane sur la Côte d'Azur. En fait, ces types ont pignon sur rue et font des choses de manière élégante... On peut leur en vouloir ou ne plus leur parler mais on ne les exclut pas. Ils pratiquent une sorte d'escroquerie intelligente qui leur donne la possibilité de rester."

    José et Isabelle au Carré

    Isabelle Carré et José Garcia, qui s'étaient côtoyés au Cours Florent, avaient tourné ensemble dans La Mort du Chinois en 1998. Il s'agissait déjà d'une comédie. Ajoutons que l'un et l'autre ont leur première apparition à l'écran dans le même film : Romuald et Juliette de Coline Serreau en 1989.

    Fou sentimental

    François Cluzet brosse le portrait de son personnage, l'attendrissant René, qui agit dans le film comme un révélateur : "Il est un amoureux de l'amour et c'est sans doute ce qui fait peur à Franssou. Il dit qu'il l'aime mais elle a peut-être le sentiment qu'il dirait la même chose à n'importe quelle autre femme. A travers ce personnage, on parle aussi de la solitude du champion. Ce type a tout gagné sauf l'amour. On dirait un enfant qui a réalisé son rêve de pilote et qui, en vieillissant, se rend compte que la solitude est intenable."

    Le scénario

    Christian Vincent a co-écrit le script de Quatre étoiles en compagnie d'Olivier Dazat, scénariste, écrivain et ancien journaliste, avec qui il avait déjà collaboré sur Je ne vois pas ce qu'on me trouve en 1997. Ajoutons qu'une première version de Quatre étoiles avait été écrite dès 2001 : "(...) le scénario (...) était loin d'être abouti, plusieurs comédiens l'ont refusé, et j'ai laissé tomber le projet, provisoirement", explique aujourd'hui le cinéaste. Parmi les projets que celui-ci avait tenté, en vain, de monter entre Sauve-moi (2000) et Les Enfants (2005) figurait notamment un film avec dans le rôle principal... François Cluzet (un projet intitulé Mon accident et moi).

    Rire et châtiment

    Christian Vincent a connu une période délicate à la fin des années 90. Il se souvient : "Après La Séparation, j'ai traversé une espèce de crise où tout me pesait : l'écriture, le tournage. Je me demandais : "A quoi bon faire tout ça ?" Je ne me sentais pas à ma place. Ca a donné Je ne vois pas ce qu'on me trouve, qui est un film que j'aime bien, qui est drôle par certains côtés, mais qui est fondamentalement dépressif. Je cherchais une certaine vérité, je mettais la caméra à l'épaule, j'envisageais même de tourner avec des petites caméras numériques..." Le réalisateur travaille à présent de façon beaucoup plu sereine : "Tout va bien. J'assume (...) Il ne faut pas confondre caméra légère et légèreté. La légèreté, c'est un état d'esprit, que l'on soit dix, ou cinquante sur le plateau."

    Rendez-vous manqué

    José Garcia avait été pressenti pour jouer dans le précédent film de Christian Vincent, Les Enfants, aux côtés de Karin Viard. C'est finalement Gérard Lanvin qui a incarné le père divorcé dans cette comédie de moeurs sortie en 2005.

    Manoukian : le cinéma, au fur et à mesure...

    Très présente dans le film, la musique a été composée par André Manoukian, connu notamment pour avoir composé les premiers tubes de Liane Foly comme Au fur et à mesure. Après une formation de jazzman, il a collaboré avec des artistes de variétés tels qu'Aznavour ou Bécaud. Sa notoriété a fait un bond lorsqu'il est devenu juré dans l'émission de télé-réalité "Nouvelle star". Quatre étoiles marque sa deuxième incursion dans le Septième Art après Les Ténors en 1993. Depuis, il a composé la BO d'un film interprété par une vedette de la chanson : Jean-Philippe avec Johnny Hallyday (également produit par Fidélité).

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