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stebbins
507 abonnés
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0,5
Publiée le 7 mai 2011
Quand un film prétendu audacieux aligne autant de lieux communs l'agacement est de taille ! Gregg Araki cherche à prouver qu'il a du talent en mettant des jolies couleurs un peu partout, en imposant son quota de fuck nous rappelant que son film est branché car indé, en abordant des thèmes sulfureux tels que le sexe et la séropositivité... Dès son premier long métrage ce bougre d'Araki démontre surtout sa formidable capacité à nous faire avaler n'importe quoi n'importe comment, filmant et cadrant son naveton avec la virtuosité d'un pachyderme. The Living End affiche une décomplexion trop belle pour être vraie, maladroitement amenée qui plus est ; nous ne sommes plus très loin de la passablement ludique trilogie apocalyptique du réalisateur : absurde mais rendu catégorique par des dialogues d'une esbroufe ahurissante, le film n'assume que très mal son propos et s'avère finalement totalement plat et convenu. Tout le cinéma de Gregg Araki est donc déjà là : pas mal de poudre aux yeux et beaucoup de racolage, de l'intégrisme underground en forme de cool attitude, un rythme mou du gland gonflé par un montage hormonal et des acteurs sitcomiesques aussi à l'aise que des tranches de pain de mie dans un toaster... Fuck, fuck, fuck et re-fuck !
J'avais cru que Kaboum était une exception dans la filmographie. je me rends compte en regardant "fucked up", "nowhere" et "living end", que c'est une habitude. Filmer librement, presque sans réfléchir, sans penser à l'image des dialogues grossiers à chaque plan, des personnages vulgaires et déjantés. Un style franchement laid qui se développe sur ces quatre films. Tout simplement détestable.
The Living end, troisième film réalisé par Araki. Et quel film. D'un réalisme irrationnel, ce film vous tiendra en haleine et vous attachera aux personnages aussi puissament qu'un électrochoc dans votre coeur de pierre. Après ce film, le talent d'Araki est évidemment indéniable.
Premier film prometteur de Gregg Araki, apportant de suite sa propre griffe pour une réalisation originale (exemple le plus flagrant dans sa mise en scène du meurtre d’un homme par sa femme qui découvre qu’il couche, encore, avec un autre homme). Description d’une Homosexualité chassée par une sorte de MacCartisme toujours d’actualité aux Etats-Unis, il n’est pas incongru qu’Araki ait choisi deux amants masculins en pleine fuite après l’assassinat d’un flic pour servir son récit. Ce détachement se transcrit par la cassure avec la société, effectuée par les rebuts (homosexuels) en tuant un policier (société), qui cherche de par leur fuite à accéder à un endroit où ils ne seraient plus jugés pour leur orientation sexuelle. Plus encore, c’est un gros FUCK OFF à toute une société qu’hurle le réalisateur à travers son film. Tellement mieux que le Mala Noche de Van Sant…