Antares a été présenté en Sélection officielle au Festival de Locarno en 2004.
"Antares parle d'amour. Trois histoires sur la passion, la jalousie, la routine et la violence. Ce que l'on appelle Amour est la force que créent les expériences émotionnelles et physiques des personnages. Le film décrit le résultat de cette énergie vitale, cette force mystérieuse, de quelle façon elle dirige et fait souffrir les gens, les désirs, les échecs, la tendresse, la peur, le courage et la solitude qu'elle engendre."
Antares est le quatrième long métrage du réalisateur autrichien Götz Spielmann, mais le premier à être distribué en France. Né en 1961, étudiant à la Film Akademy de Vienne, il signe une poignée de courts métrages dans les années 80 avant de passer au long en 1990 avec Erwin und Julia. Suivent en 1991 Der Nachbar, présenté au Festival de San Sebastian, et en 1999 Die Fremde, dans lequel il dirige déjà Hary Prinz, un des comédiens principaux de Antares. A propos de la distribution, signalons que celle-ci est composée en grande partie d'acteurs venus du théâtre.
Antares désigne l'étoile la plus brillante de la constellation du Scorpion, située à 500 années Lumière. Elle est nomnée Antares (soit Anti Arès : rivale de Mars) en raison de sa couleur rouge Feu. Cette étoile "super-géante" deviendra une supernova, c'est-à-dire qu'elle finira sa vie en explosant.
Le cinéaste revient sur les conditions de tournage : "Depuis la Filmakademie, c'est le premier film sur lequel j'ai travaillé sans faire aucun compromis. Faire un film c'est l'art de tous les possibles et dans ce cas précis, les conditions étaient excellentes. Premièrement, nous n'avions aucun impératif de temps, ni aucune pression. J'avais 39 jours pour tourner, ce qui est un luxe. Ensuite, nous avons eu la chance de choisir les acteurs parfaits pour chaque rôle." A propos du choix de la structure du film (trois récits successifs), il note : "La structure est pour moi impérative. Antares c'est l'histoire de personnes qui veulent s'échapper de leur solitude. Il y a trois histoires qui s'entremêlent, qui sont reliées, qui ont lieu au même moment sans que les personnages soient au courant. C'est pourquoi elles sont racontées successivement. Un montage parallèle serait trop arbitraire ; en les racontant tour à tour, on permet au spectateur de découvrir cette interprétation comme quelque chose qui n'est pas acquis d'avance."
Pour la photographie, Götz Spielmann a fait appel à Martin Gschlacht, chef-opérateur sur les films de Jessica Hausner ( Lovely Rita), une des réalisatrices les plus en vue du jeune cinéma autrichien.